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Géographie: LANDES ET MARAIS

Publié le 26/01/2019

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marais

Quand l'écoulement des eaux se fait difficilement, à cause de la présence soit d'un soubassement rocheux massif, soit d'une croûte ferrugineuse imperméable, les bruyères ne peuvent croître et sont remplacées par diverses sortes de mousses appelées sphaignes.

 

Ces plantes sont de véritables éponges qui échangent les substances nutritives qu'elles trouvent dans l'eau contre de l'hydrogène. L'acidité de celle-ci s'en trouve augmentée et les organismes responsables de la décomposition des matières végétales ne peuvent y vivre. Lorsque la mousse meurt, elle ne pourrit donc pas mais s'accumule sur place. De nouvelles plantes poussent sur l'amas qu'elles forment et le compriment alors en une masse compacte connue sous le nom de tourbe. Le pouvoir d'absorption de ces plantes est tel qu'en continuant à croître elles aspirent l'eau, de sorte qu'une tourbière occupant à l'origine un terrain plat prend parfois la forme d'un grand dôme dont la hauteur peut atteindre plusieurs mètres.

 

Tourbières et marais

 

Les tourbières ne se forment pas seulement dans les terrains marécageux des plaines basses, on en trouve aussi sur les flancs des montagnes, s'ils sont humides. Les sphaignes étouffent la plupart des plantes, mais la bruyère cendrée pousse parfois sur des bandes de terrain restées sèches. Quant à la bruyère des marais, elle croît dans les dépressions humides.

 

Les conditions difficiles qui règnent dans les landes montagneuses sont également favorables à la croissance des linaigrettes (reconnaissables à leur inflorescence floconneuse), des narthécies des marais aux fleurs jaunes et des myrtilles. On y trouve aussi des plantes comme la drosera, espèce carnivore, qui retient les insectes dans ses feuilles couvertes de poils gluants et les digère à J'aide d'une pepsine qu'elle sécrète. C'est sa manière

 

de se procurer l'azote qui lui est nécessaire et qu'elle ne peut obtenir autrement.

 

Les droseras font de nombreuses victimes parmi les insectes, qui occupent une place importante dans la faune de toutes les sortes de landes. En été, les landes des régions de montagne sont infestées de moucherons piqueurs et de taons tandis que les flaques d'eau fournissent aux moustiques des sites où ils se reproduisent en hordes impressionnantes. La bruyère sert de nourriture aux chenilles de papillons tels que le petit paon de nuit, et les ajoncs à celles de l'argus bleu-violet. Tous ces animaux constituent des proies faciles pour une multitude de guêpes et d'araignées, parmi lesquelles les araignées des marais.

 

Les insectes et les araignées des landes sèches craignent les serpents et les lézards, qui les guettent, installés là où le soleil a réchauffé le sol. Dans les landes montagneuses, ils redoutent les attaques des crapauds, des salamandres et de certains échassiers, comme les courlis. Quant aux insectes volants, ils sont poursuivis par les libellules. Parmi les autres mangeurs d'insectes, la pie grièche se distingue par son habitude d'empaler ses victimes sur des épines et de les y laisser vivantes jusqu'à ce qu'elle vienne les dévor rer. M&rais et landes sont aussi le domaine du hobereau, un petit faucon qui attaque les fauvettes et les martinets.

 

Des moutons à demi sauvages et des chevreuils parcourent les landes montagneuses en quête de pâturages gras tandis que les lièvres broutent les bruyères et que les lagopèdes les picorent - cette plante constitue en effet l'aliment principal de cet oiseau.

 

Parmi les prédateurs se trouvent les renards et les chats sauvages qui attaquent les lièvres et les lagopèdes. Les plus redoutables sont cependant les aigles royaux et les buses. Les croassements gutturaux de ces oiseaux contribuent à créer l'atmosphère mystérieuse qui enveloppe ces étendues désolées à l'aspect sauvage.

marais

« Landes et marais ! Le lichen a et la busserole sont les plantes les plus communes de la lande des plaines.

__- Les quatre -- phases de croi ssance de la bruyè re.

Stade pionnier (3-6 ans) :des touffes poussent à partir de racines enterrées.

Développem ent : la plante s'étend.

Maturité (après 15 ans) : la plante a sa taille maximale.

Dég énérescence : elle intervient quinze ans plus tard.

Cette caractéris tique n'a pas de conséquences très graves dans le cas de terrains couverts de forêts.

En effet, les feuilles qui tombent des arbres fourn issent en pou rrissant toutes sortes de sub­ stances nutritives.

Les branches formant une sorte de parap luie qui empêche l'eau de tomber dir ectement sur le sol et d'éliminer le calca ire qui peut s'y trouver.

L'eau de pluie, légèrement acide, a en effet la propriété de dissoudre les matièr es alcalines -dont le calcair e - et de les entraîn er vers des couches situées en profo ndeur .

L'ab­ sence de forêt accélèr e ce processus et, au bout de plusieur s siècles, les couches supérieur es d'un sol exposé à l'action de plu ies saiso nnièr es se trouvent privées des substances nutritives alca­ line s nécessaires à la croiss ance des plantes.

Ces terres sont donc acides et infertile s.

Les sols riches en substances nutritives sont habités par une population florissante de vers qui, en y creu­ sant des galeries, mélangent les diverses couches du sol, de sorte que certaines des matièr es qui av aient été entr aînées en prof ondeur remontent vers la surface.

Mais un tel processus ne peut pas avo ir lieu dans les sols acides car ils ne contien­ nent pas assez de vers pour ce renouv ellement.

Ceux-ci disparaissent même des couches supé­ rieur es à mesure qu'elles s'acidifient et la situa­ tion ne cesse alors de se dégrad er.

Ce phénomène n'atteint jamais des propor ­ tions dramatiques dans le cas de sols imper­ méables car l'eau qui y est retenue un certain temps est riche en substances nutritives.

En reva nche dans les sols sableux rien ne permet à l'e au de se fixer : ne pouvant y séjourner , elle s'écoule librement en entr aînant toutes les faibles réserves minérale s néce ssaires à la vie.

C'est pourquoi, dans les plaines, la lande occupe tou­ jour s des terrains sablonneux que la moindr e plui e lessive, emportant avec elle tout ce qui aurait pu les rendre fertiles.

Il suffit de creuser le sol d'une lande pour se rendre compte de ce qui se passe.

Juste sous la surface, là où les substances nutritives ont dis­ paru, on voit une couche sèche, grise, comme cendr euse, le podzol (d'un mot russe signifiant "t erre de cendr e ••) .

Plus bas, à un endroit que les racines de la plupart des plantes n'atteignent pas, se trouve une zone très color ée où les sub­ stances nutritives se sont accumu lées.

Des oxydes de fer y forment parfois une croûte dure, appelée alios, qui empêche l'écoulement de l'eau.

Plus bas encore, le sol a une couleur normale, brune ou d'un brun jaune.

Dans les régions très plates, cette croûte devient parfois complètement imper­ méable et, au-dessus d'elle, le sol est détrempé et se transforme parfois en marécage.

La végét ation de la lande des plaines Plusieur s couches de plantes en décomposition recouvre nt toujour s ce type de sol.

Comme ceux­ ci ne contiennent pas beaucoup de micr o­ organismes capables de transf ormer les matièr es végétales en humus, celles-ci ont alors tendance à s'accumuler peu à peu en un amas appelé tourbe.

Les champignons qui y poussent contri­ buent à sa désagrégation et libèrent ainsi de petites quantités de substances nutritives.

Rares sont cependant les plant es qui sont capables d'en faire leur profit.

Parmi celles qui y réussis- ! Le lag opède d'Écosse (lagopus lagopus a scoticus) se nourrit surtout de bruy ère.

On ne le trouve qu'en Grande-Bre tagne et en Irlande, mais son proche parent, le lag opède des saules (lagopus lagopus), est très répandu dans les autres régions du nord de l'Europe.

sent se trouvent les bruyères.

Ce sont des buis­ sons nains à feuil les persistantes dont on compte de très nombr euses espèces.

Dans les régions sèches, c'est la callune aux fleurs pâles qui, en l' absence de toute concurrence, envahit tout.

La bruyère cendrée aux fleur s viol acées apparaît sur les terrains un peu plus humides et, à mesure que l'hum idité croît, la bruyère des marais aux nom­ breuses fleurs roses prend la relève.

La cali une ne peut pas prendr e racine dans les zones où la végétation est dense.

Elle attend donc pour s'installer que des animaux ou un incendie aient dégagé le terrain par endr oits.

Le feu joue en fait un rôle important dans l'exis­ tence des callunes, ainsi d'ailleur s que dans celle des ajoncs : il détruit les vieilles plantes et ses concur rentes potentielles et il encour age la ger­ mination des graines qui assureront la perpétua­ tion de l'e spèce.

Mais en attendant la repousse, les bruy ères cendr ées et les myrtilles prennent temporairement leur place.

Elles ont en effet des marcottes (tiges ou branches prenant racine) souterr aines que les flammes n'atteignent pas.

Lorsq u'elles ne sont ni brûlé es, ni broutées, les callun es finissent par dégénérer.

Une plante de 20 à 30 ans se dégarnit et sa tige traîne sur le sol.

Des ajoncs et des herbes poussent sur le terr ain qu'elle occupait et finissent par l'éliminer.

Il arrive qu'une graine de bouleau y germe aussi et, une fois que l'ar bre a grandi, il offre un abri idéal à un jeune pin qui se développe dans son voisinage.

Au bout de nombr euses années, un chêne remplace même parfois le pin et la forêt reprend ses droits.

Dans la pratique, on empêche le déroulement de ce processus naturel en mettant intention­ nellement le feu à intervalles réguliers afin de favo riser la croissance de nouvelles pousses de bruyère et d'herbes.

Les moutons, les vaches et les chevaux laissés en semi-liberté les broutent, encour ageant la croissa nce des herbes que. »

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