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Géographie : LE LIMOUSIN

Publié le 27/01/2019

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et d'industrie tout comme l'Union européenne attribuent de nombreuses primes à la création ou à l'implantation d'entreprises. Ce qui semble porter ses fruits, puisque quelques groupes étrangers, à l'instar des sociétés américaine Borg Warner Automobile (BWA), irlandaise Smurfit (Papeteries du Limousin), et sud-africaine Bell Equip-ment, ont investi massivement en Limousin.

 

Le nécessaire développement du tertiaire et des transports

 

Le développement du tertiaire a permis d'enrayer quelque peu les pertes d'emploi industriel. ll concerne 67% des actifs. Les services publics (santé, enseignement) occupent une place prépondérante. Limoges, préfecture de la Haute-Vienne et de la région, a d'ailleurs largement bénéficié de ces secteurs d'activité. Elle accueille la seule université du Limousin, qui regroupe près de 20 000 étudiants, tandis que Tulle, préfecture de la Corrèze, s'est singularisée par l'installation d'un Institut universitaire de technologie OUT). Le recherche publique se développe également. Le technopole Espace scientifique et technologique d'échanges et de recherches (ESTER) a été construite à Limoges, et la Compagnie générale des matières nucléaires (COGEMA) s'est implantée à Bellac.

 

Le tourisme vert constitue l'un des secteurs le plus porteur d'avenir. Dans cette perspective, la région a créé de nombreuses possibilités de logement et des infrastructures de loisirs près des lacs et des étangs (camping, golf, tennis, équitation), tout comme elle a multiplié les circuits de randonnées. Les particuliers y ont également trouvé leur compte: nombreux sont ceux qui ont transformé leurs résidences secondaires en gîtes ruraux. Mais la clientèle est pour l'essentiel constituée de classes moyennes françaises qui dépensent peu sur place. Le Limousin doit donc séduire une clientèle plus aisée et intéresser les étrangers de passage vers le littoral atlantique ou méditerranéen.

 

Malheureusement, la région souffre encore d'un certain enclavement. Elle est longtemps restée à l'écart du développement autoroutier et tente aujourd'hui de rattraper son retard avec notamment la construction en cours d'un axe autoroutier nord-sud (autoroute A2O) et (aùto-route A89). Cette réalisation est d'autant plus difficile que le Limousin dispose d'un des budgets régionaux les moins importants de France (en 1995: 0,78 milliard de francs).

 

Le réseau ferroviaire, parallèle à la nationale 20, traverse la région du nord au sud, mais le TGV Sud-Ouest l'évite. Il faut encore trois heures pour parcourir en train la distance entre Limoges et Paris (370 km) - le TGV parcourt les 560 km qui séparent Bordeaux de Paris dans le même temps.

 

Quant à l'aéroport de Limoges-Bellegarde, il connaît un trafic peu important, malgré ses liaisons quotidiennes avec la capitale.

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« Le Limousin de Vouillé.

Le Limousin et l'Aquitaine entrent alors dans le royaume franc.

En 511, à la mort de Clovis, ses fils se déchirent pour contrôler le limousin.

La paix est rétablie sous les règnes de Clotaire II (584--629) et de Dagobert J•• (629--639).

Devenue une marche frontière sous les Carolin­ giens, le Limousin est divisé en vicomtés et en comtés.

Au x• siècle, le comté de la Marche échappe aux seigneurs limousins; par un jeu d'al­ liances, il entre dans la mouvance aquitaine.

En 1137, Louis VII (1137-1180) épouse Aliénor d'Aquitaine et reçoit le Limousin en dot.

Répu­ diée en 1152, elle se remarie avec Henri II Plantagenêt, couronné roi d'Angleterre en 1154.

C'est ainsi que le Limousin se retrouve sous le contrôle de la maison angle-ang evine durant près de trois siècles.

Louis VII tente vainement de reconquérir la province: les seigneurs locaux, divisés, encouragent la lutte entre le roi de France et le roi d'Angleterre.

Quand Louis VIII (12 23-1 226) vainc Henri III d'Angleterre, le Limousin et l'Aquitaine sont rattachés au domaine royal.

Mais ces deux provinces connais­ sent une paix de courte durée.

En 1337, le roi de France Philippe VI (1328-1350) prononce la confiscation du fief aquitain et envahit le Limou­ sin, qui entre-temps était redevenu une posses­ sion anglaise.

C'est le début de la guerre de Cent Ans.

Elle ne s'achève qu'en 1453: la victoire fran­ çaise de Castillon enlève définitivement l'Aquitaine du giron anglais.

Une région sinistrée Les pertes humaines ont été importantes, d'autant qu'aux massacres et pillages se sont ajoutées les famines et les épidémies.

Les habi­ tants commencent à déserter la région au profit de la vallée de la Garonne.

Le rayonnement culturel s'estompe, à l'image des monastères de Saint-Martial (fondé en 848 sur le tombeau du saint), d'Aubazines et de Grandmont qui se replient sur eux-mêmes.

L'isolement du Limousin favorise le maintien de petites principautés féodales.

Ainsi, alors que le Limousin est définitivement rattaché à la Cou­ ronne de France en 1598, à l'issue des guerres de Religion, la vicomté de Limoges n'est rattachée qu'en 1607.

Seules la vicomté de Turenne et la seigneurie de Ventadour conservent leurs privi­ lèges jusqu'au xvm• siècle.

Au xvn• siècle, le travail des émaux et la tapisse­ rie d'Aubusson apportent un nouveau souffle à la .....

Ruines ga/1&- romalnes des Cars, sur le plateau de Mill evaches: une cave monolithique servait de réserve d'eau à la villa.

' L'abbaye d'Aubazines, près de Brive, comprend une église romane de plan cistercien, édifiée au Xlf siècle, ainsi que Je tombeau de Saint-Etienne d'Aubazines :.: (xllf siècle).

région.

Mais l'administration de Richelieu pro­ voque des révoltes (1636-1637).

La centralisa­ tion, imposée rudement par les premiers inten­ dants, s'adoucit après la Fronde (1648-1652).

Elle ne porte ses fruits en limousin que sous l'admi­ nistration des intendants Aubert, marquis de Tourny, de 1730 à 17 43, et Anne Turgot, de 1761 à 1774: création de routes, introduction de la pomme de terre, développement de la porce­ laine à Limoges, essor de la tapisserie.

Au lendemain de la Révolution, en 1790, l'Assemblée nationale constituante crée les trois départements actuels de la Corrèze, de la Creuse et de la Haute-Vienne.

Le xiX" siècle n'est guère favorable au Limousin.

L'agriculture, essentielle­ ment tournée vers l'élevage, est archaïque et l'in­ dustrialisation se fait trop lente.

Si bien qu'à la fin du siècle les Limousins émigrent massivement vers d'autres régions, principalement vers Paris.

En 1895, Limoges voit naître la Confédération générale du travail (CGT) et les difficultés écono­ miques et sociales poussent les Limousins à voter traditionnellement à gauche.

Dès le début du XX" siècle, la crise économique s'aggrave (grèves dans la porcelaine) malgré l'ex­ ploitation des richesses du sous-sol (kaolin, oxydes métalliques), le travail des peaux, le déve­ loppement de l'ébénisterie et la fabrica tion d'armes.

En 1948, tous les espoirs sont permis avec la découverte d'un premier gisement d'ura­ nium en Haute-Vienne, près de La Crouzille.

Le Limousin produit rapidement près de la moitié de l'uranium français, mais les entreprises ne s'y implantent pas pour autant.

En dépit des nom­ breux barrages hydrauliques construits sur la Vienne, la Maulde, la Creuse ou la Dordogne, le développement de la région, créée en 1964, reste insuffisant.

Depuis, le Limousin attend beaucoup de la décentralisation et de l'Europe.

Un dépeuplement historique Le Limousin appartient à ce que l'on nomme communément la «diagonale du vide ''· C'est l'une des régions françaises les moins peuplées.

Sa densité est extrêmement faible: 42,4 hab./km2• Le fait est historique, car le limousin connaît des difficultés économiques qui en ont fait, depuis la fin du XIX" siècle, une terre traditionnelle d'émi­ gration.

Ses sols acides et son faible dévelop- ' Tulle, chef-lieu de la Corrèze: avec 17 000 hab., la ville vit de l'activité d'une manufacture d'armes et de ses industries agroallmentalres qui ne suffisent pourtant pas à enrayer l'exode de la population jeune.. »

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