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Géographie LE MOYEN-ORIENT

Publié le 30/01/2019

Extrait du document

en effet dans le Caucase, à la porte du Moyen-Orient turco-persan, et les Britanniques explorent les possibilités économiques et géopolitiques offertes par la région. Ces deux puissances font peu à peu reculer l’influence de l’Empire ottoman au Moyen-Orient, tandis qu’il perd une partie de ses territoires d’Europe balkanique. Les Britanniques établissent en 1839 un protectorat sur toute la région d’Aden, dans le sud du Yémen, et occupent l’Égypte en 1882.

 

Déjà fragilisé, l’Empire ottoman s’effondre à la fin de la Première Guerre mondiale ; l’État turc naît de ses cendres. Dès 1916, la France et la Grande-Bretagne se partagent secrètement le monde arabe par les accords Sykes-Picot. Les Britanniques semblent un temps favoriser le projet d’un grand royaume arabe, mais cela tourne court. En 1920, la Syrie et le Liban reviennent par mandat à la France, tandis que la Grande-

Bretagne obtient la Palestine (qu’elle sépare de la Transjordanie) et l’Irak. En 1948, l’État d’Israël est créé en Palestine contre la volonté des pays arabes voisins.

 

Des tensions persistantes

 

Le Moyen-Orient a connu des troubles graves tout au long du xxe siècle, et sa situation actuelle est instable. Malgré la mort de l’ayatollah Khomeiny en 1989, et l’avènement d’hommes politiques plus modérés, la République islamique iranienne instaurée en 1979 inquiète toujours les pays arabes voisins comme les nations occidentales.

 

Le conflit entre Israël et les pays arabes continue d’influencer la géopolitique régionale. Un processus de paix a pourtant été engagé en 1991, sous l’impulsion des États-Unis. Il a permis la reconnaissance mutuelle des peuples israélien et palestinien, l’instauration d’un certain degré d’autonomie palestinienne dans la bande de Gaza et les principales villes de Cisjordanie, et la signature d’un traité de paix avec la Jordanie. L’assassinat par un fanatique juif du Premier ministre Yitzhak Rabin, en 1995, et la résurgence des attentats islamistes ont cependant favorisé le retour de la droite israélienne au pouvoir. Celle-ci n’est guère favorable à l’autonomie palestinienne, et encore moins à la création d’un État indépendant. Le gouvernement de Benyamin Nétanyahou a accordé de nombreuses concessions aux partis religieux, qui prônent la colonisation à outrance

1 S

 

I

 

▼ Le 14 mai 1948, David Ben Gourion proclame l’indépendance de l’État d’Israël, huit heures avant l’expiration du mandat britannique. Il n'en précise pas les frontières et choisit Jérusalem comme capitale. Le lendemain la guerre éclate.

LA MARCHE VERS L'INDÉPENDANCE

 

Au XXe siècle, un nationalisme actif se développe dans les pays du Moyen-Orient. L’Arabie Saoudite fixe ses frontières et se constitue en royaume en 1932. Dans les pays sous tutelle occidentale, les indépendances se succèdent à un rythme irrégulier. L’Irak obtient la sienne en 1932, l’Égypte en 1936, le Liban en 1943 (sur la base d’un traité signé sept ans plus tôt), la Transjordanie (actuelle Jordanie) et la Syrie en 1946, le Koweït en 1961. Les émirats du golfe Arabo-Persique se fédèrent en 1971, sauf Qatar et Bahreïn, qui choisissent la même année la voie de l’indépendance séparée. Coupé en deux depuis le XIXe siècle, le Yémen subit des conditions particulières: la région du Nord, débarrassée des Ottomans, devient indépendante en 1919, tandis que le Sud doit attendre 1967 (et une guerre sanglante) pour s’émanciper des Britanniques. Les Kurdes, en revanche, n’obtiennent pas l’État qui leur était promis par le traité de Sèvres (1920), et se retrouvent dispersés entre plusieurs États, où ils sont souvent persécutés. Les Palestiniens, quant à eux, fuient en masse l’État d’Israël après la première guerre israélo-arabe de 1948.

 

des territoires occupés par Israël depuis 1967. Depuis, les pourparlers avec la Syrie pour une éventuelle restitution du Golan (annexé par l’État hébreu en 1967) ont été suspendus, et les négociations piétinent.

 

L’Irak est toujours soumis à l’embargo international décrété par l’ONU en 1990, aux lendemains de l’annexion du Koweït par le régime de Saddam Hussein. Le pays a été autorisé en 1996 à exporter une certaine quantité de pétrole, pour financer l’achat de vivres et de médicaments. L’embargo ne sera levé que si l’Irak accepte d’être désarmé et contrôlé. Apparemment plus calme, la région du golfe Arabo-Persique n’en est pas moins troublée par les convoitises suscitées par l’hypothétique présence de gisements pétroliers sous-marins.

 

Ces perspectives entraînent des disputes sans fin entre les États riverains, à propos de la délimitation de leurs eaux territoriales. Toutes ces crises ouvertes ou larvées sont à l’origine d’une augmentation continue des dépenses militaires. La course aux armements s’est accélérée au cours de la guerre qui a opposé l’Iran et l’Irak entre 1980 et 1988. Puis, entre 1990 et 1991, la guerre du Golfe a achevé de ruiner l’Irak, tout en coûtant très cher aux monarchies pétrolières.

« Le Moyen-Orient Mer Recht • IRAN Hamadan • ARABIE SAOUDITE exposées à un froid rigoureux, et les littoraux, bien plus agréables.

L'été, les chaleurs les plus tor­ rides s'observent dans la péninsule Arabique.

Les températures y atteignent facilement 40 oc.

La végétation est en relation avec le climat.

Les forêts sont bien représentées dans le Taurus et la lisière montagneuse méditerranéenne.

On y trouve des conifères comme les cèdres du Liban, qui se font cependant de plus en plus rares.

La déforesta­ tion est en effet un problème crucial dans la région, tout comme la désertification et l'érosion des sols.

Les hauts plateaux sont occupés par la steppe.

Des caféiers, des arbres à myrrhe et à encens, et de petits acacias poussent dans le sud de l'Arabie.

La végétation est quasi inexistante dans les déserts salés iraniens et dans les sables du Rub al-Khali.

La faune du désert consiste en mam­ mifères herbivores comme la gazelle et l'oryx, en reptiles Qézards, serpents, scorpions), et en ani­ maux nocturnes (fennec).

Les animaux domes­ tiques sont adaptés aux rigueurs du climat.

Il s'agit de dromadaires, d'ânes gris, de chevaux, de chèvres, et de faucons élevés pour la chasse.

Des fleuves de taille modeste (le Nahr al-Asi entre le Liban et la Turquie, le Jourdain en Israël) coulent près de la Méditerranée.

Les déserts sont semés d'oasis, où l'on trouve des cultures adaptées à la sécheresse.

Les rares cours d'eaux, appelés oueds, sont des rivières au cours irrégulier , asséchées une partie de l'année; leurs eaux se perdent dans les sables, ou rejoignent les grandes vallées du Nil, du Tigre et de l'Euphrate.

La vallée du Nil tranche par sa richesse et sa fertilité avec le désert envi­ ronnant.

Le Tigre et l'Euphrate naissent au sud de la Turquie, traversent le nord-est de la Syrie, et toute la plaine irakienne de Mésopotamie.

Les peuples du Moyen-Orient Les quatre cinquièmes des habitants du Moyen­ Orient appartiennent à trois groupes de popula­ tion: les Arabes, les Turcs et les Persans.

Issus du groupe linguistique des sémites, les A[abes sont majoritaires dans douze des quinze Etats de la Na fûd 0 200 km région.

Les Turcs arrivent au deuxième rang; ils vivent essentiellement en Turquie, mais aussi en Iran où l'on trouve des communautés turkmènes et azéries.

Les Persans (ou Farsis), enfin, sont d'origine indo-européenne, et vivent presque tous en Iran.

Au sein de, ces trois groupes, deux peuples n'ont pas d'Etat, les Kurdes et les Palestiniens.

Les premiers, appartenant au groupe persan, se répartissent entre la Turquie, l'Iran, l'Irak et la Syrie.

Les Palestiniens sont des Arabes qui vivaient en Palestine avant la création de l'État d'Israël; ils sont dispersés entre Israël, la Cisjordanie, la bande de Gaza, la Jordanie, le Liban et la Syrie.

Israël représente un cas parti­ culier, dans la mesure où l'appartenance religieuse au judaïsme définit sa population bien plus sûre- � ment que les origines nationales, très diverses, de � ses nombreux immigrants.

On trouve aussi une � communauté arménienne émiettée entre le :x: Liban, la Syrie, l'Irak et la Turquie occidentale, � � ainsi que des minorités caucasiennes en Jorda- � nie, africaines et asiatiques au Yémen, assy--a riennes en Irak et au Liban, et baloutches en Iran.

� Une mosaïque confessionnelle L'islam donne une certaine unité à la région, puisque les musulmans constituent 92% de la population.

Ils se divisent en deux grands groupes, sunnite et chiite, et en un certain nombre de variantes minoritaires (voir encadré).

L'islam est né au v11• siècle dans la péninsule Ara­ bique.

Ses préceptes sont inscrits dans le texte sacré du Coran, révélé par Dieu à Mahomet.

Ce dernier fu_t à la fois prophète, guerrier, législateur et chef d'Etat.

Les chrétiens se divisent en plusieurs commu­ nautés.

Les principales ont rejeté l'autorité de l'Église romaine lors du grand schisme de 1054; leurs fidèles sont désignés comme «grecs>> ou melchites.

Ils sont orthodoxes en majorité, mais on compte aussi des catholiques de rite byzantin.

Presque tous arabes, les melchites vivent au �iban, en Syrie, en Égypte et en Israël.

D'autres Eglises se sont détachées du courant officiel dès le concile de Chalcédoine (451).

Les plus connues sont l'Église arménienne et l'Église ' L'Arabie Saoudite, dont 43% de la population a moins de 15 ans, consacre une large partie de son budget (déficitaire) à l'éducation, gratuite pour ses nationaux.

Seuls 2% de ses habitants ont plus de 65 ans.

' La Jordanie, au trois quart désertique, compte une importante population de Bédouins.

Le pays ne possède pas de grande ville à l'exception d'Amman.. »

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