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Géographie : Le Rhône et la Saône

Publié le 07/11/2012

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• Démarré en 2005, suite aux violentes inondations de 2003, le plan « Rhône « s'est fixé pour objectif de coordonner l'ensemble des actions concernant le bassin du Rhône. Il comprend six volets : mise en valeur du patrimoine, prévention des inondations, garantie de la qualité des eaux, partage de la ressource eau, transport fluvial et tourisme. le développement durable sous-tend ses actions.

• Les acteurs en charge de la gestion et du financement sont les six conseils régionaux concernés, l'Agence de l'eau Rhône-Méditerranée et Corse, les Voies navigables de France (VNF), l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME), la Compagnie nationale du Rhône et l'État premier pourvoyeur de fonds. Le pilotage est assuré par un comité directeur.

« LA CAMARGUE Le delta du Rhône s'étend entre le grand Rhône, qui va se jeter dans la Méditerranée à Port-Saint-Louis ­ du-Rhône , et le petit Rhône, qui aboutit aux Saintes-Marie-de-la-Mer .

La grande Camargue , située entre les deux, est constituée d'une région d'eaux douces et de marais au nord, résuUat des déplacements du fleuve , et d'une partie sud laguno-marine, autour de l'étang de Vaccarès et du parc naturel régional de Camargue .

Cette zone sud est caractérisée par des eaux salées et de vastes lagunes, où croit la salicorne .

Habitat privilégié des oiseaux, la Camargue abrite le flamant rose, le bruant des roseaux, la fauvette à lunettes, le busard des roseaux , le grand butor et la cigogne blanche, ainsi que des hérons , des canards et des avocettes .l:élewr,e de dlevnra et de taureaux, la production de vin de sable et la riziculture constituent la base de l'activité économique .

Des associations de défense des berges et bordures du Rhône ont également vu le jour .

• Certains projets sont controversés .

Ainsi, la Fédération Rhône-Alpes de protection de la nature (FRAPNA) s'oppose-t-elle au projet de la CNR de mise en navigabilité du haut Rhône, contradictoire selon elle avec la volonté sous -jacente du plan « Rhône » de protéger le milieu naturel.

ENVIIONNEMENT ET MILIEU NATUREL Milieu fragile et particulièrement agressé par les activités humaines , le Rhône doit être protégé .

La pollution du Rh6ne • En 1986, 300 tonnes de désherbants, en provenance de l'us/ne 111161Jt­ Poultnc de Péage-de-Roussillon, sont accidentellement déversées dans le fleuve, provoquant la mort de plus de 100 tonnes de poissons.

• En 2005 , une très forte pollution en polychlorobiphényles (PCB) touche le cours moyen et inférieur du Rhône, en 1-------------; amont de Lyon et jusqu 'à l'embouchure , soit sur environ 300 km.

Des quantités de PCB, quarante fois supérieures aux normes admises , ayant été découvertes chez plusieurs espèces , la consommation de poisson est alors interdite .

et producteur d'énergie assure également des services en matière de prévision des crues, de suivi hydroélectrique et de gestion de la navigation .

La CNR a édifié nombre de barrages mobiles, constitués de panneaux pouvant pivoter et laisser passer un débit d'eau contrôlé , ainsi que de multiples contre-canaux .

Le plan • Rh6ne » • Démarré en 2005, suite aux violentes inondations de 2003, le plan « Rhône » s'est fixé pour objectif de coordonner l 'ensemble des actions concernant le bassin du Rhône .

Il comprend six volets : mise en valeur du patrimoine, prévention des inondations , garantie de la qualité des eaux, partage de la ressource eau, transport fluvial et tourisme.

le développement durable sous-tend ses actions .

• Les acteurs en charge de la gestion et du financement sont les six conseils régionaux concernés, l'Agence de l 'eau Rhône-Méditerranée et Corse , les Voies navigables de France (VNF), l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME), la Compagnie nationale du Rhône et I'Éta~ premier pourvoyeur de fonds .

Le pilotage est assuré par un comité directeur.

Des plaM éc:ololïques • En 1998 , la restauration hydraulique et écologique du Rhône , du Léman à la mer, est lancée .

Elle est mise en œuvre en 2003 .

Les affluents du Rhône font l'objet d 'opérations similaires , dans le cadre d'un Schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE).

• La Maison du fleuve Rhône , constituée en association, travaille à la mise en valeur du fleuve en tant que patrimoine paysager , naturel et économique, et œuvre à un programme de restauration écologique des «tronçons court -circuités » autour des aménagements hydrauliques et autres bras morts du fleuve -les lônes .

• En temps « normal », on relève des taux de zinc, de mercure , de PCB, de pesticides, de carbone organique , de chrome et d'azote importants , que l'on retrouve aussi en Méditerranée, à l'embouchure .

Le plan « Migrateurs Rh6ne­ Méditerranée » • Depuis 1993 , des mesures ont été prises pour faciliter la circulation des poissons migrateurs, espèces dont le cycle biologique exige un déplacement entre les eaux douces et la mer .

le plan « Migrateurs Rhône-Méditerranée » vise également à restaurer des espèces en disparition, telles que l'endémique alose feinte .

• De 2004 à 2008 , le Plan est consacré au renforcement de la biodiversité et au repeuplement du fleuve et de ses affluents avec des lamproies, des anguilles , des saumons migrateurs et des esturgeons, disparus du bassin du Rhône.

Un tel objectif passe par l'assainissement du milieu fluvial et de l'estuaire.

Les barrages de Vallabrègues, d 'Avignon et de Caderousse , ainsi que le seuil de Beaucaire, vont être équipés de passes à poissons , et des écluses seront aménagées à cet effet.

Une grande richesse éc:oloalque Les zones d'Intérêt écologique sont nombreuses sur l'ensemble du bassin.

Citons les marais de Chautagne et de Lavours, les îles du Haut -Rhône, les gorges de l'Ardèche et la Camargue, ainsi que les zones alluviales et les lônes, zones d 'eaux courantes et dormantes .

Des sites sont menacés , comme 111e de la Platière, asséchée par le pompage de la nappe par les usines .

Les castors ont été récemment réintroduits le long du fleuve et dans les tronçons court-circuités .

Le haut Rh6ne • Le delta de la Dranse, sur les rives du lac Léman, abrite des oiseaux et des reptiles .

Le haut Rhône est le domaine du chevreuil et de la loutre.

La richesse piscicole y est supérieure à celle du cours inférieur du fleuve.

On y trouve barbeaux, goujons, truites , vairons et ombres .

• Le lac du Bourget et le marais de Chautagne sont des sites classés.

Quelque 20 000 oiseaux y séjournent en hiver.

Les marais de Chautagne et de Lavours abritent un grand nombre de gorgtbltues j miroir, oiseaux qui, au mois d'aoû~ émigrent vers la Camargue.

Le marais de Lavours est aussi le royaume des amphibiens comme la grenouille rieuse, le triton palmé, la rainette verte et le crapaud sonneur à ventre jaune.

La flore n'est pas en reste , avec plusieurs espèces protégées.

• Les retenues de barrages comme celles de Brégnier-Cordon ou de Motz , et les confluents avec l'Isère et avec la Drôme constituent des refuges pour les oiseaux migrateurs.

Parmi les espéces hivernantes , citons le canard colvert.

la sarcelle d'hiver , le canard chipeau , le garrot à l'œil d'or et le fuligule.

• Le bas Rhône est le domaine du sandre , de la perche , de la tanche , de la carpe , de la brème, de l'ablette et du rotengle.

LA SAÔNE , AFFLUENT DU RHÔNE Première rivière de France par la taille de son bassin , d'une superficie de 29 580 km', la Saône tire son nom d 'une source sacrée de l'Antiquité, la Sauc -Onna, dont les Romains tirèrent le nom de Saône .

Il semble toutefois que son appellation originelle fût Arar .

DE LA SOUlCE À I."ESTUAIIE De sa source à Vioménil , dans les Vosges , à sa confluence avec le Rhône, au sud de lyon , la Saône parcourt 480 km.

• La petite Saône s'étend de la source à sa confluence avec le Doubs.

A partir de Verdun-sur -le-Doubs, la grande Saône s'écoule dans une large plaine constituée par l'ancien lac Bressan .

• Son principal affluent est le Doubs .

Elle reçoit une multitude de petits affluents tels l'Ognon, la Seille, la lanterne , la Dheune sur la rive gauche , l'Ouche et la Crosne sur la rive droite .

• La Saône arrose Mlcon, Chalon ­ sur-Saône, Villefranche-sur-Saône puis Lyon, et traverse six départements : Vosges, Haute-Saône, Côte-d'Or , Saône-et-Loire, Rhône et Ain.

RtGIME HYDIOGIAPHIQUE La station hydrologique de Ray-sur­ Saône mesure le débit moyen après la confluence de la Saône avec la Lanterne; celle de Couzon-au-Mont­ d 'Or, à proximité de Lyon, relève le débit à proximité de la confluence avec le Rhône.

On distingue deux régimes hydrographiques : - celui de la petite Saône subit une influence océanique et reçoit les eaux de la fonte des neiges issues des Vosges.

Les crues hivernales se situent entre 84 et 108 m'/s, et le débit d'été , faible, est de 16 m'/s en moyenne; -celui de la grande Saône est renforcé par les apports du Doubs à partir de Verdun-sur-le-Doubs.

La grande Saône a un débit supérieur, avec 160 m '/s en moyenne .

A l'entrée de Lyon, son débit moyen est établi à 475 m '/s, avec des minima de 153 m'/s en plein été et des maxima de 954 m '/s en hiver .

AMtNAGEMENTS NavigabiiHé A partir de Corre, un peu avant le début de la haute Saône jusqu'à sa confluence avec le RhOne, à La Mulatière , à Lyon , la Saône est apte à la navigation .

Les bateaux à grand gabarit peuvent aller de Verdun-sur-le-Doubs jusqu'à Lyon .

Des aménagements ont été réalisés sur la grande Saône jusqu'au nord de Chalon -sur-Saône, pour faciliter la navigation et réduire l'impact des crues .

• Plusieurs canaux relient la Saône la Loire , le c11nnl de Bourgogne avec l'Yonne , le canal de Champagne en Bourgogne avec la Marne , le canal de l'Est avec la Meuse et le canal Rhin­ Rhône avec le Rhin .

Le plan de gestion du Val de Saélne Approuvé en 1997, il est géré par l'Établissement public Saône et Doubs .

Y participent les trois régions Rhône­ Alpes, Bourgogne et Franche-Comté , neuf départements et sept villes ou agglomérations dont le Grand lyon , Besançon , Mâcon et Villefranche-sur­ Saône .

Ses acteurs œuvrent à la mise en place d'aménagements nécessaires à la protection des inondations des zones habitées et à un programme de sauvegarde des zones humides annexes des affluents de la Saône .

Le Plan de gestion du Val de Saône inclut dans son champ d'action tout le bassin versant de la Saône , dont le haut Doubs et la haute Loue.

Acnvrrts tcoNOMIQUES Si les industries restent aux abords des agglomérations , le transport demeure une activité majeure de la Saône, et l'extraction de granulats dans le cours du fleuve se poursuit Trois ports commerciaux jalonnent son parcours : Chalon-sur-Saône, Villefranche-sur­ Saône et Mâcon.

La Saône subit des pollutions à l'azote sur une grande partie de son cours et des pollutions agricoles au niveau des bassins .

ENVIIONNEMENT ET MILIEU NATUIEL En amon~ la Saône traverse les Vosges , le plateau de Langres et la côte de l'Auxois.

De larges vallées alluviales et des forêts bordent la rivière .

• Entre Dijon et Lyon s 'étendent des territoires dédiés à la vigne, avec les bassins de Bourgogne et du Beaujolais.

• La rive gauche de la Saône, entre le Doubs et le Rhône, présente des différences d'altitude, entre 580 rn sur le massif du Revermont et 160 rn au confluent avec le Rhône .

La rive gauche est le domaine de la culture de céréales et du maraîchage .

• La Saône est fort appréciée des plaisanciers, et les sports nautiques largement pratiqués .

Des chemins de halage ont été aménagés .

Les ports de Seurre , Saint-Jean-de­Losne, 1/erdun­ SIIr·lt-Dotlbs , Chalon-sur­Saône, Pont­ de-Vaux, Mâcon, Villefranche-sur-Saône et Neuville-sur­ Saône facilitent de telles haltes.

Entre Besançon et Montbéliard , dans le Jura , un tourisme fluvial s'est développé.

Le Val de Saine Classé en grande partie zone Natura 2000, le Val de Saône est une zone alluviale riche, offrant des milieux humides variés .

Les prairies et forêts inondables abondent entre Chalon etTournus .

Lieu de passage des oiseaux migrateurs , il abrite le rlle dts gtels et le courlis cendré , espéces en voie de disparition en raison de la régression des zones alluviales au profit de l'agriculture.

Autre espèce typique de la rivière, le brochet y fraie dans les bras morts en période de crue .

Toutefois, la présence de nombreux barrages a fait disparaître les poissons migrateurs.

Des chauves-souris (le grand murin et le grand rhinolophe) sont aussi répertoriées dans la région.

SPÉCIFICITtS RÉGIONALES •ladté4eCiwy : sur un éperon rocheux , dom inant la vallée de la SaOne, la ville de Gray est classée • cité patrimoine » et • station verte de vacances •.

Cette petite ville du sud-ouest de la Haute-SaOne présente de beaux monuments et des demeures de caractère : l'hôtel de ville, datant de la Renaissance, la basilique, le château du xvm• siècle ...

Ce sont aussi 1800 rn de quai de halage pour les plaisanciers, des parcours de randonnée et des pistes cyclables .

• Le canal Rhin-Rhône, à grand gabarit : projet ambitieux destiné à relier la mer du Nord à la Méditerranée , il est imaginé en 1960, lancé en 1995, puis abandonné en 1997.

!:actuel canal Rhin-Rhône n'autorise pas le passage de péniches de plus de 300 tonnes.

Le projet vise à le faire passer à grand gabarit Entre Mulhouse et la Saône, ce sont 230 km de canaux à aménager, avec d'énormes travaux préalables, tels que le dragage de la Saône sur 75 km, entre Chalon-sur-Saône et Saint -Symphorien-sur -Saône.. »

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