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Géographie LONDRES

Publié le 27/01/2019

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Au contraire de Paris et de nombreuses autres villes d'Europe, la vieille Cité de Londres n'a jamais été entourée de murailles. Si l'on peut désigner le point central de la ville, il faudrait choisir Trafalgar Square, qui porte le nom du cap d'Espagne au large duquel l'amiral Nelson remporta en 1805 une victoire éclatante sur la flotte francü-€spagnole. La statue de Nelson y domine la ville du haut d'une colonne érigée dans les années 1840, alors que l'étoile de la Grande-Bretagne était à son zénith. C'est ce côté de Londres que voient surtout les touristes, à l'exclusion d'autres monuments et quartiers témoins de sa très longue histoire: le Londres de la reine Victoria, incarnation splendide de la puissance et de l'arrogance de l'ère industrielle.

Londres connut une croissance fulgurante. Cet essor fut ensuite freiné jusqu'à la fin du conflit, mais reprit de plus belle pendant l'entre-deux-guerres. Londres devint alors une véritable ville champignon avec de nouvelles industries mécanisées sur le modèle américain. La main-d'œuvre était assurée par une importante migration des zones rurales, qui culmina en 1939, avec une population qui atteignit 8,6 millions d'habitants. En l'espace de vingt ans, le vieux centre victorien s'entoura de rues entières de maisons jumelles et de pavillons de banlieue. L'aménagement de cette «ceinture verte», qui avait pour but de recréer la campagne à l'intérieur de la ville, fascine de nos jours les étudiants en urbanisme à défaut d'attirer les touristes. Les changements touchèrent aussi le cœur de la ville, où de nombreux immeubles du xixe siècle firent place à des constructions plus modernes. La reconstruction entreprise en 1945 pour réparer les dégâts causés par le Blitz hitlérien fut plus importante encore. Les vieux quartiers se hérissèrent de grands ensembles et de tours modernes abritant des hôtels et des bureaux. La cathédrale Saint Paul, dont la coupole dominait encore le ciel de Londres à la fin de la guerre, se vit éclipsée par les nouveaux gratte-ciel.

« Londres ment de Londres avant même l'arrivée de Jules César en 54 av.

J.-C., mais les fouilles archéolo­ giques les plus récentes sembleraient démentir cette hypothèse.

La ville ne fut pas fondée par César, mais plus tard, une fois établie la domina­ tion romaine sur les îles Britanniques.

Le puzzle du passé Récemment, des fouilles entreprises sur le chan­ tier de construction d'une nouvelle banque japo­ naise dans la Cité (City) de Londres ont permis de découvrir des vestiges du port romain sur la Tamise.

Les archéologues pensent que le fleuve était alors traversé par un pont en bois.

Les Romains nommèrent la ville Londinium.

Entourée de remparts et cantonnée sur la rive gauche du fleuve, elle constituait un avant-poste assurant la protection des colons, un centre d'en­ trepôts et de transit qui, à son apogée, comptait jusqu'à 50000 habitants.

Le site avait été choisi en raison du pont qu'empruntait la voie du nord, reliant Londres à d'autres villes importantes comme Colchester dans le comté d'Essex.

La cité romaine prospéra durant quatre siècles.

À la suite de la chute de l'empire, en 460, les Romains abandonnèrent Londinium et l'histoire .1 L'image la plus emblématique de Londres a est sans doute celle des façades néogothiques du Parlement et de Big Ben, vues ici depuis le pont de Westminster.

Jusqu'au xvm• siècle, Westminster constituait une ville à part, capitale culturelle et politique du royaume.

Dans le centre de Londres, dévasté .......

par les bombardements dès les premiers mois de la Seconde Guerre mondiale, la cathédrale Saint Paul échappa miraculeusement au Blitz hitlérien.

de la ville connut un étrange hiatus.

Bien que Londres soit souvent mentionnée par les histo­ riens du Moyen Âge comme un grand port et un centre commercial important, les fouilles n'ont révélé pour ainsi dire aucune trace de vie sur le site de l'ancienne ville romaine après la fin du If siècle.

Le mystère ne fut éclairci que très récemment, à l'occasion de la rénovation de la place de Covent Garden, lorsque l'on découvrit les traces � d'une autre ville, située en amont et à l'ouest de l'antique Londinium.

C'était le Londres de la période anglo-saxonne.

Dans toute l'Angleterre, en effet, les envahisseurs germaniques fondèrent de nouvelles bourgades, délaissant les cités romaines tombées en ruine.

Durant 400 ans, les nouveaux habitants menèrent ainsi une vie tran­ quille dans le quartier qui porte aujourd'hui le nom d'Aldwych (la Vieille Villeen saxon), jusqu'à ce que les invasions scandinaves du t' siècle les obligèrent enfin, sous la conduite du roi Alfred, à chercher refuge dans les ruines du Londres romain.

Cet exode marqua le début de l'histoire moderne de la ville.

Deux villes rivales � En 1029 la construction du pont de pierre connu � sous le nom de London Bridge fut achevée.

S'ap­ �· puyant sur dix-neuf arches, bordée bientôt de � maisons d'habitation et de boutiques, cette struc­ � � ture était flanquée à ses deux extrémités de mou- � lins qui assuraient l'approvisionnement en eau et en blé.

La municipalité prélevait une taxe de péage sur toutes les personnes et les marchan­ dises qui l'empruntaient.

En amont et à l'est du pont s'étendait le bassin naturel du port à la fois fluvial et maritime, pivot de la vie économique de la cité.

Le commerce qui s'y établit favorisa le développement d'une importante classe marchande dont la puissance pouvait rivaliser avec celle des rois et de la noblesse.

En même temps, des représentants de l'aristocratie terrienne construisaient à l'ouest, dans l'actuel quartier du Strand, des palais dont les jardins descendaient jusqu'au fleuve.

La rive gauche de la Tamise devint ainsi le site de deux villes très différentes l'une de l'autre -la Cité de Londres, centre commercial et financier, et West­ minster, centre culturel et politique du royaume.

Les XVI' et xvii" siècles virent la naissance des grandes compagnies commerciales, dont les navires se rendaient aux quatre coins du globe pour vendre la laine anglaise et ramener des mar­ chandises d'Inde, de Chine, de Russie et d'Amé­ rique.

La plus importante d'entre elles fut la Corn-. »

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