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Géographie RÉUNION

Publié le 09/02/2019

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destiné à basculer les eaux d’est en ouest, et soutenu par l’État et la Commission européenne, devrait permettre la relance de l’agriculture en irriguant 8500 ha à long terme. L’Etat a choisi d’aider le développement des entreprises tournées vers l’exportation et d’encourager l’industrie. Mais l’avenir de la Réunion dépend aussi de l’accroissement de ses échanges avec ses proches voisins, tout juste amorcé par son intégration à la Commission de l’océan Indien (instance de coopération entre les États de la région).

 

Une histoire marquée par l’esclavage

 

L’île inhabitée, qui deviendra la Réunion, est découverte au xvie siècle par les Portugais. Le capitaine Salomon Goubert prend possession au nom du roi Louis XIII, en 1640, de l’île suivant les instructions du cardinal de Richelieu, qui veut ériger Madagascar et ses îles adjacentes (situées sur la route des Indes et des grandes colonisations) en colonies françaises. Le gouverneur de Madagascar, Étienne de Flacourt, y découvre vers 1645 douze mutins abandonnés trois années auparavant. Leur excellente santé encourage le peuplement de l’île, qui est alors baptisée Bourbon. Les Français commencent à s’installer sur l’île au milieu du xvne siècle. Les deux premiers colons arrivent de Madagascar avec dix esclaves qui, en représailles contre les mauvais traitements de leurs maîtres, s’enfuient dans les montagnes du centre de l’île, inaugurant ce que l’on appelle le marronnage. Dès les débuts du peuplement, la population s’est métissée. En 1669, la compagnie des Indes orientales prend en charge en métropole le recrutement de nouveaux colons, qui arrivent accompagnés d’esclaves. Le gouverneur encourage la mise en valeur de l’île avec les premières plantations de blé et de riz, et avec l’éle

 

vage de cochons et de cabris. En quelques années, il réunit une population de 76 personnes, composée pour moitié de Malgaches. Rapidement, les volontaires ne suffisant pas à répondre à une forte demande en colons, ce sont les vagabonds, les ivrognes et les filles à marier qui sont engagés de force à rejoindre l’île. Ils y retrouvent les pirates qui, tels Olivier Levasseur, dit «la Buse», bénéficient au début du xvme siècle de la clémence du roi en échange de leur installation sur l’île et deviennent grands propriétaires. La traite des esclaves, sur les côtes malgaches puis indiennes, fournit la main-d’œuvre abondante et bon marché nécessaire à la mise en valeur de l’île. Les esclaves se rebellent en masse par deux fois, en 1811 et en 1831, mais le marronnage reste la seule issue pour certains d’entre eux. Bourbon se consacre alors à l’agriculture et ravitaille l’île Maurice, centre portuaire régional. Les cultures commerciales telles que le café, le poivre et le clou de girofle, sont mises en place sans beaucoup de succès. L’île prend son nom républicain, la Réunion, en 1848, et s’engage dans la culture quasi exclusive du sucre, dont la demande en France s’est accrue par la perte de Saint-Domingue, dans les Antilles. La résistance de la canne à sucre aux cyclones et son adaptation au climat humide favorisent son développement. Cette réorientation est à l’origine d’une seconde vague d’immigration, en provenance essentiellement de l’Inde. L’engagement de force de travailleurs tamouls, les Malabars, s’impose comme alternative à l’esclavage, officiellement aboli en 1848. L’immigration en provenance de Madagascar et d’Afrique orientale se poursuit, et la population de l’île atteint 180000 hab. en 1860. La crise de la production sucrière survient alors, et ralentit fortement l’afflux de nouveaux émigrants. Seuls quelques milliers de Chinois et d’indiens musulmans s’installent encore comme commerçants. Le métissage se perpétue, donnant naissance à une

À La croissance démographique de l’île est quatre fois supérieure à celle de la métropole.

 

Son économie ne permettant pas de retenir les jeunes, la Réunion connaît une forte émigration.

 

Saint-Denis est le chef-lieu de la Réunion. Ville très française, où l’on peut même voir une réplique de la tour Eiffel, elle regroupe environ 20 % de la population et fonde son développement sur son rôle de capitale administrative, touristique et commerciale.

 

société particulière. À la fin de l’ère coloniale, la Réunion souffre de sous-développement. La culture sucrière se perpétue dans une société inégalitaire, où une grande partie de la population vit encore dans une relative pauvreté.

 

Un département intégré

 

Érigée en département d’outre-mer (DOM) en 1946, puis en région en 1982, la Réunion, arrimée à la France et à la Communauté européenne, a été dotée de moyens pour aider son développement économique et social. Les transferts financiers ont permis d’établir une infrastructure à l’origine d’une nouvelle catégorie sociale : celle des fonctionnaires du secteur public et para-public, qui crée des emplois tertiaires, et encourage la consommation. Le département de la Réunion est représenté par deux assemblées locales (conseil général et conseil régional). Enfin, cinq députés et trois sénateurs représentent l’île au Parlement. L’administration locale est dirigée par le préfet pour la France et par les présidents des deux conseils locaux pour la Réunion.

LE SAVIEZ-VOUS?

 

Le patrimoine culturel de la Réunion s’est nourri de plusieurs siècles d’histoire. Il comprend, en particulier, une littérature à l'image de l’exotisme insulaire, dont Leconte de Lisle a repris le symbolisme dans ses écrits au XIXe siècle.

 

Le métissage de la population a initié un langage qui est aussi une culture: le créole.

 

La magie, héritée en partie du vaudou africain, occupe une place capitale dans la vie quotidienne des Réunionnais. Magie noire, sorcellerie ou hommage aux esprits : quand l'irrationnel côtoie le culte des saints...

« La Réunion puant (Foetidia moritiana).

Les plantes tropicales (bougainvillée, frangipanier ...

) et les orchidées vivent en harmonie.

Le climat de l'île, dominé par les alizés d'est et du sud-est, est très humide à l'est et sec à l'ouest.

Le cirque de Salazie, comme toute la côte est, exposée au vent, y reçoit les pré­ cipitations portées par les alizés qui butent contre les versants des cirques et est le plus verdoyant.

La côte sous le vent, à l'abri des précipitations, est très ensoleillée et souffre de la sécheresse.

Les températures sont fraîches pendant l'hiver (mai­ octobre), jusqu'à ooc sur les reliefs, chaudes l'été (novembre-avril), atteignant 35 oc .

A cette saison, la Réunion se trouve sur le trajet des cyclones qui traversent l'océan Indien et peuvent dévaster l'île, comme ce fut le cas en 1988.

Une mosaïque humaine La Réunion est un creuset d'ethnies différentes.

La population est métisse (issue d'union entre Blancs et Noirs), à dominante africaine pour plus de 63%.

On recense aussi des Indiens (appelés Malabars ou Z'arabs s'ils sont musulmans: 28% de la population en 1983), des Chinois (2,2%), des Blancs métropolitains (appelés Zoreils: 1,9 %) et des Africains de l'Est (appelés Cafres: 1,1 %).

......

La côte est de l'ile reçoit de fortes précipitations portées par les alizés qui butent contre les versants des cirques, ce qui provoque de belles cascades, comme ici aux Trois Bassins.

Les Réunionnais sont catholiques à 90%.

Beau­ coup pratiquent parallèlement d'autres religions: l'hindouisme, les rites afro-malgaches et l'islam.

Avec 658900 hab.

en 1995, la Réunion représente plus de 40% de la population des départements d'outre-mer (DOM).

Malgré un taux de natalité modéré et un déficit migratoire prononcé jusqu'en 1990, la croissance démographique reste quatre fois supérieure à celle de la métropole.

Le dynamisme de la population est dû au grand nombre de jeunes adultes (60% ont moins de trente ans).

La population est urbaine à près de 75% et environ neuf habitants sur dix vivent à proximité des côtes.

La capitale, Saint-Denis, abri­ te plus d'un cinquième de la population totale et compte presque 122000 hab.

en 1990.

Depuis quelques années, on observe le déplacement de la population vers l'ouest.

En effet, Saint-Paul, deuxième ville de l'île, émerge avec près de 72 000 hab.

La Possession s'étend rapidement, alors que Saint-Pierre (58 846 hab.), longtemps La Réunion ......

est un creuset d'ethnies différentes.

Le métissage de la population a donné naissance à un langage qui est devenu aujourd'hui une culture: le créole.

' Le centre de l'ile est d'un accès très difficile.

Son isolement entraîne sa relative désertification, les jeunes préférant s'Installer dans les villes de la côte, qui connaissent pourtant un chômage très Important.. »

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