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Géorgie de 1995 à 1999 : Histoire

Publié le 24/12/2018

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La stabilité de la Géorgie reste fragile, comme en témoignent les attentats manqués contre le président Edouard Chevardnadze, dont le dernier en date de février 1998, et les tensions toujours vives en Abkhazie. Dans cette région au bord de la mer Noire, peuplée de non Géorgiens, qui a fait sécession en 1992 et s’est autoproclamée République l’année suivante, quatre représentants de l’ONU sont enlevés au début de l’année 1998 et six villages géorgiens ont été incendiés. Trente mille Géorgiens de souche sont ainsi venus grossir les rangs des deux cent cinquante mille réfugiés de la guerre avec les Abkhazes, qui campent dans les hôtels et les hôpitaux de Tbilissi. Ces tensions s’ajoutent à celles qui perdurent en Transcaucasie, une région stratégique pour l’exportation vers l’Ouest des immenses réserves de pétrole de la mer Caspienne. Les explications divergent mais la thèse selon laquelle la « déstabilisation » des Républiques du Caucase soit voulue par la Russie (qui voit ses intérêts remis en cause par le projet de faire transiter par la Géorgie le plus gros du volume de pétrole extrait au large de Bakou) est souvent défendue. La plupart des Géorgiens y voient la « main de Moscou » qui conserve sur leur territoire plusieurs bases militaires et des garde-frontières, y compris en Abkhazie, et maintient une « force de paix » de mille cinq cents hommes le long d’une zone-tampon. La permanence des tensions freine donc la stabilisation recherchée par les grands groupes pétroliers présents dans la région. Alors que la Géorgie

 

essaie progressivement de réintégrer les régions sécessionnistes, les combats reprennent avec l’Abkhazie en mai 1998.

 

Sur le plan économique, la croissance se poursuit, l’inflation est maîtrisée et la monnaie, le lari, se stabilise. Cette bonne tenue de l’économie s’explique par la poursuite des investissements, une production en hausse dans les secteurs déjà privatisés et la mise en œuvre des réformes telle que l’ouverture du capital de plusieurs entreprises dans la sidérurgie, la construction navale et le transport aérien. La crise financière russe de l’été 1997 ne touche que faiblement la Géorgie, qui procède à la réorientation de ses échanges commerciaux et

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