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Gilles caillotin

Publié le 13/12/2013

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Pauline Barbier 7 novembre 2013 Olivier Journu Commentaire de livre : Gilles Caillotin : Le retour de Rome d'un sergier remois, 1724 « Un véritable voyageur doit travailler pour la postérité autant que pour soi même et rendre ses écrits utiles à tout le monde.» Cette citation, de l'abbé Prévost, reflète l'engouement des voyageurs de narrer leur voyage, sous l'ancien régime, et, de fait, on voit le développement rapide d'un nouveau genre littéraire axé sur les voyages. Notre livre de Gilles Caillotin : le "Retour de Rome" d'un sergier re?mois, 1724 édité et présenté par Dominique Julia transcrit bien les différentes raisons qui peuvent entourer les voyageurs à raconter leur périple à cette époque. Gilles Caillotin, l'auteur de ce livre est un artisan sergier de Reims. Il retrace son retour de Rome jusqu'à sa ville de départ. Ce texte est important car il est très rare de trouver de tels documents, en effet, très peu sont les pèlerins, surtout hors du monde savant ou aristocratique, qui ont laissé une trace de leur voyage pouvant nous permettre de pénétrer de l'intérieur à la perception de ce qui a été vécu. Dominique Julia (né en 1940) est un historien français. Il s'intéresse principalement aux périodes de l'Ancien Régime et de la Révolution française, ainsi qu'à l'histoire des religions et à l'histoire de l'éducation. Dominique Julia est agrégé d'histoire et ancien élève de l'École normale supérieure de Paris. Il est directeur de recherche au CNRS et a enseigné à l'Institut universitaire européen de Florence. Notre éditeur est bien connu, en France et en Europe, comme spécialiste de l'histoire des pèlerinages dans l'Europe moderne. Il en a étudié de multiples aspects, tel que les flux, la provenance ou encore les statuts sociaux des voyageurs mais également les coutumes du pèlerin ainsi que les formes de représentation de l'expérience vécue du voyage. Il faut noter qu'il s'est tout spécialement intéressé à l'étude des pèlerinages français en Italie, à Rome en particulier, substitut de Jérusalem. D'après ses recherches, le centre de la catholicité était, plus encore que Saint-Jacques de Compostelle, la grande ville de Rome. Dominique Julia a utilisé les archives qui ont permises de prendre une mesure globale des pèlerins dont les foules confluaient à Rome. Mais il est exceptionnel de pouvoir saisir l'expérience intime qu'a été, pour celui qui l'entreprenait, l'épreuve au jour le jour du long voyage vers Rome. Les mémoires manuscrits retrouvés par D. J., de G.C à la bibliothèque municipale de Reims qui, sous le titre de Retour de Rome, emplissent plus de 730 feuillets manuscrits, constituent la seconde partie d'un texte qui comprenait aussi le voyage d'aller, malheureusement perdu. D. J. a reconstitué les traits biographiques essentiels de leur auteur, tout à fait inconnu jusqu'alors. Né à Reims en 1697, Gilles Caillotin part donc pour Rome à pied à 27 ans et y séjourne dans divers hospices. Après dix-sept jours, il repart le 1erseptembre 1724 et atteint Reims après une marche d'un mois et demi seulement, contre plus de deux mois en sens inverse. Nous savons aussi qu'il ne fut jamais marié et qu'il mourut en 1746, à l'âge encore jeune de 49 ans. Très croyant, Gilles avait effectué de nombreux pèlerinages de proximité, dont celui de Corberny, célèbre aujourd'hui encore par les travaux de Marc Bloch. Le sergier rémois était sans doute scrofuleux (maladie d'origine tuberculeuse, qui donnait lieu à un abcès froid qui se fistulisait durablement, puis laissait des cicatrices. (Les rois de France étaient censés guérir ces fistules par imposition des mains, le jour de leur sacre.) , comme le révèle D. J. à la fin de son étude en rappelant le voyage de Gilles à Fontainebleau le jour de la Toussaint 1724 pour être touché de la main du roi. On peut donc raisonnablement dire qu'il espérait de part ses pélerinages la guérison de sa maladie, soit par Dieu soir par le biais du Roi qui l'a touché. Les Mémoires de Gilles Caillotin, qu'il a présenté et édité, dans la première moitié du XVIIIe siècle, nous livrent donc la chronique quotidienne de son retour de Rome : parti le 1er septembre 1724, il rentre dans sa ville natale le 17 octobre après une marche de plus de 1600 kilomètres. Le narrateur décrit les " curiosités " des villes traversées, compare la qualité de l'accueil reçu dans les hospices, évoque ses rencontres avec d'autres marcheurs, tantôt bons compagnons, tantôt roublards. Les émotions ressenties ainsi que les souffrances de son voyage. Par la précision de son récit, tout un univers surgit, placé sous le signe de l'éphémère : le pèlerin ne fait que passer il a eu le besoin de mettre par écrit son ressenti afin de ne jamais oublier son voyage. Il faut se souvenir qu'au XVIIIe siècle et l'émergence des lumières nait un nouveau genre littéraire : la littérature de voyage. De fait avec environ 4000 titres, la littérature de voyage devient un genre conquérant. En effet, Dès son retour commence pour l'explorateur une période nouvelle celle de la remémoration et de l'écriture qui devient une nouvelle aventure. Comment raconter une aventure personnelle en même temps que décrire un monde inconnu? Comment faire de la fiction du récit une relation véridique et une ?uvre de science? Chaque auteur, philosophe ou simple voyageur y répondra à sa manière. De ce fait, on peut se demander comment Gilles Caillotin va-t-il nous raconter les aspects de son périple entre Rome et sa ville natale ? Pour cela, nous allons voir dans une première partie quel fût son périple, puis comment son témoignage passe du récit à la fiction et pour finir la critique thématique que l'on peut y apporter. I/ Son voyage

« comme le révèle D.

J.

à la fin de son étude en rappelant le voyage de Gilles à Fontainebleau le jour de la Toussaint 1724 pour être touché de la main du roi.

On peut donc raisonnablement dire qu'il espérait de part ses pélerinages la guérison de sa maladie, soit par Dieu soir par le biais du Roi qui l'a touché.

Les Mémoires de Gilles Caillotin, qu'il a présenté et édité, dans la première moitié du XVIIIe siècle, nous livrent donc la chronique quotidienne de son retour de Rome : parti le 1er septembre 1724, il rentre dans sa ville natale le 17 octobre après une marche de plus de 1600 kilomètres.

Le narrateur décrit les " curiosités " des villes traversées, compare la qualité de l'accueil reçu dans les hospices, évoque ses rencontres avec d'autres marcheurs, tantôt bons compagnons, tantôt roublards.

Les émotions ressenties ainsi que les souffrances de son voyage.

Par la précision de son récit, tout un univers surgit, placé sous le signe de l'éphémère : le pèlerin ne fait que passer il a eu le besoin de mettre par écrit son ressenti afin de ne jamais oublier son voyage.

Il faut se souvenir qu'au XVIIIe siècle et l'émergence des lumières nait un nouveau genre littéraire : la littérature de voyage.

De fait avec environ 4000 titres, la littérature de voyage devient un genre conquérant.

En effet, Dès son retour commence pour l'explorateur une période nouvelle celle de la remémoration et de l'écriture qui devient une nouvelle aventure.

Comment raconter une aventure personnelle en même temps que décrire un monde inconnu? Comment faire de la fiction du récit une relation véridique et une œuvre de science? Chaque auteur, philosophe ou simple voyageur y répondra à sa manière.

De ce fait, on peut se demander comment Gilles Caillotin va-t-il nous raconter les aspects de son périple entre Rome et sa ville natale ? Pour cela, nous allons voir dans une première partie quel fût son périple, puis comment son témoignage passe du récit à la fiction et pour finir la critique thématique que l'on peut y apporter. I/ Son voyage 1°/ Le trajet parti le 1 er septembre de Rome  il traversa le tibre sur le pont de mole pour arriver a Mont- Mare.

De Baccano il passa par Monterosse puis il s'arreta a Viterbe.

Cette ville est très importante pour lui car elle est l'ancien lieu de séjours des papes.

A l'interieur s'y trouve 4 tombeaux de papes.

Cette ville est donc très importante pour lui dans son pèlerinage et sa quête de spiritualité.

Il décrit de manière très précise ce lieu et cette ville.

En sortant de viterbe, il alla a Montefiascone se trouvant a 7000 lieues de là comme il nous le dit.

Le 4 septembre il était a Acquapendente.

Cette ville est un évêché.

Elle est également la dernière cité de l'état ecclésiastique.

Ensuite il traversèrent Centeno a 10 kilometres d'aquapendente.

Puis Orvieto.

Après avoir marché encore quelques kilometres et après sêtre arrété chez un hote pour manger et boire, ils repartirent en direction du nord ouest et passèrent par la scala et san Quirico au détour d'une nouvelle montagne pour finir a boncovenco ou ils passèrent leur 5 e nuit , Caillotin est dès le 6  à Sienne, le 8  à Florence et   arrive le 12  à Bologne.  À partir de l à, ses  étapes quotidiennes, de trente  à quarante   kilom ètres chacune, sont scand ées par les h ôpitaux de p èlerins o ù il s’arr ête pour dormir   :   Mod ène, Reggio, Parme, Fidenza (qu’il appelle de son nom m édiéval Borgo San Donnino),   Plaisance, Lodi o ù il arrive le 18. C’est l à qu’il s’ écarte de la route la plus directe pour   regagner la France, afin de passer une nouvelle fois par Milan qu’il atteint le 19  à neuf heures   du soir   : d ès le lendemain matin, il traverse toute la ville. Ensuite, il passe par Pavie, afin de   voir au passage la Chartreuse. Une magnifique cath édrale. Apr ès être pass é par Tortona,  . »

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