Gizeh : la pyramide de Mykérinos et la nécropole

« La hâte des bât isseurs C hepseskaf, le fils du pha­ raon, s'acquitta de cette tâche avec une hâte telle que l'édifice porte les stigmates de cet évident manque de perfectionnisme.

Ainsi, la construction des deux tem­ ples et de la chaussée en pierre qui les relie a débuté avec des blocs de calcaire et s'est achevée avec de la sim­ ple briq ue, créant un e n ­ semb le hétérocli t e.

De mê­ me, certai n es parties du revê­ tement en gran it, n'ayant pas été po lies, sont nues et hér issées d'aspéri t és.

Malgré ces « défa uts », le temp l e s itué dans l'ang le nord - ouest de la pyramide, a livré de tr ès belles statues, comme le groupe représen­ tant Mykérinos et la reine Ka­ mérernebti (acquis par le mu­ sée de Boston) ou les tri ad es metta nt en scè ne le roi esco r ­ té de la déesse Hatho r et d'un génie figurant une des pro­ vinces d'Égypte, aujour d'hui au musée du Caire .

On peu t regretter que ces trésors ar- chéologiques aient quitté le site car ils auraient donné un certain lustre à la pyramide de Mykérinos .

Mal aimée des grands circuits touristiques L a plus modeste des pyra­ mides de Gizeh est un peu la mal aimée de s circuits touristiques.

Pour cette rai­ son, elle est moins prise d'as­ saut que l'orgueilleux monu­ ment de Khéops.

Certes, les guides locaux préfèrent s'at­ tarder sur la beauté de la Grande Pyramide plutôt que sur l'histoire de Mykérinos, ma is ils adorent broder les fables les plus farfelues quant au x raisons de son in­ achèvement.

La plus cruelle de ces légen­ des raconte que si Mykérinos mit si peu de passion à faire édifier sa pyramide c'est par­ ce qu'il était trop occupé à vouloir séduire sa propre sœur dont il voulait devenir. »