Gloire et déclin de l'Assyrie

« vers le commerce que la cité se tourne dès le Ill° millénai­ re .

Elle supplante assez vite les Sumériens dans les échan­ ges avec la Mésopotamie et, peu à peu, sa zone d'influen­ ce s'étend, notamment vers !'Anatolie qui devient au XX• siècle un partenaire impor­ tant, achetant or, cuivre, ar­ gent, étoffes et bétail.

L'émergence de l'Assyrie S ous le règne de Shamshi­ Adad 1er, qui dure trente ans (environ 1813-1783 avant J.-C.), Assur étend considéra­ blement son influence, à l'ouest jusqu'à Tarqa, au nord jusqu'à la Méditerranée, à l'est jusqu'à Ninive.

Mais, ce vaste royaume, entouré de voisins belliqueux, s'effondre à la mort du souverain, ses fils étant incapables d'en main­ tenir l'unité.

La situation s'ag­ grave quand de nouveaux conquérants, les Mitanniens, menacent la région .

Vers 1471 avant J.-C., le prince d'Assur tente un rapproche ­ ment diplomatique avec l'ɭ gypte, alors gouvernée par Thoutmosis Ill, qui vient de battre le prince de Mitanni.

Sous la conduite d'Assur­ Uballit I•'.

les Assyriens re­ poussent définitivement les Mitanniens et en profitent pour étendre de nouveau leur influence sur les régions environnantes.

Ses succes­ seurs mènent les mêmes campagnes de conquête avec des succès retentissants, écra­ sant encore les Mitanniens, pourtant épaulés par les Hit ­ tites, et annexant la haute Mésopotamie.

Peu à peu, un État se constitue, qui s'ap­ puie à la fois sur les terri­ toires conquis et sur l'émer­ gence d'une langue propre.

Pourtant, à la mort du roi Toukoult i-Ninourta, assassiné par la noblesse, des pro­ blèmes de succession se po­ sent.

De nouvelles invasions menacent l'unité du royau­ me, aux prises avec Babylo­ ne.

Les campagnes militaires sont alors d'une rare violen­ ce.

Ce ne sont que pillages et massacres partout où l'armée passe, sans qu'il y ait pour autant annexion.

Curieuse­ ment, les conquérants se contentent de lever un tribut une fois l'an dans chaque contrée traversée .

C'est du. »