Grand oral du bac : CHE GUEVARA

« Che Guevara vrir le marxisme et devient sa compagne.

Elle lui présente les compagnons en exil de Fidel Castro.

Ce jeune avocat cubain venait de tenter, en juillet 19 53, de renverser le dictateur F.

Batista, protégé de Washi ngton.

L'attaque de la caserne de la Moncada par cent trente insurgés du Mouvement nationaliste révolution naire a échoué, et Castro est en prison.

Les exilés cubains baptisent Gueva­ ra le «C he », surnom tiré d'une expression typi­ quement argentine dont il ponctuait ses phrases.

Fin 1954, le couple Guevara et les Cubains fuient le Guatemala, où J.

Arbenz vient d'être ren- ::.

versé par une insurrection militaire appuyée par � la CIA.

Ils se réfugient à Mexico.

C'est là qu' Ernes- � to Gue vara rencon tre Fidel Castro en juillet 1955, � après sa libération des prisons cubaines.

Les � deux homm es s'appr écient : ils partage nt la 8 même détermination à libé rer l'Amérique latine de «l'im périalisme yankee » et le même goût de l'action.

Durant les ann ées 1955-1956, le petit groupe se prépare militairement pour un débar­ quement à Cuba, en liaison avec les militants clandestins du «mouvement du 26 juillet •• restés dans l'île.

Partis des côtes mexicai nes le 25 novembre, à bord d'un vieux yacht nommé Granma, les qua tre-ving t-deux rebelles conduits par Castro et Guevara débarquent à Los Cayue­ los, dans le sud de l'île, le 2 décembr e 1956.

Trois jour s plus tôt, Franck Pais a déclenché l'insur­ rection castriste contre le régime à Santiago, la gr ande ville de la côte sud.

Les premiers combats des guérille ros dans la sierra Maestra se soldent par de lour des pertes.

Le Che est blessé.

La révolution cubaine Au cour s de l'année 1957, la guérilla remporte ses premiers succès militaires -attaque de la caserne d'El Uvero - et contrôle une portion de territoire dans les montagnes.

Guevara est un combattant froid et intransigeant, mais se révèle aussi un organisateur remarquable.

JI soigne les blessés de la guérilla mais aussi les pays ans de la sierra.

JI organise le camp d'El Hombr ito, siège logistique de la guérilla.

Il lance des cour s d'a lphabétisation pour faire des comba ttants illet­ trés des révolutionnair es modèles.

Sur le modèle maoïste, les rebelles organisent des séances d'é ducation politique pour les guarijos, les pay- ::.

sans cubains, qui sont de plus en plus nombr eux &" � ..

" à les rejoin dre.

Les journaux du monde entier commencent à faire appar aître dans leurs � colonnes les personnages du Che et de F.

Castro.

:ê En 1958, les rebelles progresse nt dans le sud de 8 Cuba, où deux nouveaux fronts de guérilla vien­ nent d'être ouverts, commandés par Raul Castro, frère de Fidel, et Juan Almeida.

E.

Guevara a doté les rebelles d'une radio et d'une école militaire de fortune.

Au cours de l'été, la guérilla remporte des vic­ toi res décisi ves sur les troupes de F.

Batista.

Le chemin de La Hava ne est ouvert.

À la fin de 1958, le Che mène une offensive victorieuse contre la ville de Santa Clara, dernière grande défaite de Batista.

La Havane s'insurge contre le dic tateur , qui s'enfuit.

Les castristes pénètrent dans la capi­ tale le 8 janvier 1959.

Chargé par Castro de liqui­ der les «durs» du batistisme, Guevara les fusille sans sourciller .

En juin, il se remarie avec Aleida March , une institutrice cubaine, dont il aura quatre enfants.

Joui ssant déjà d'un immense prestige, le Che participe à la mise en place du nouveau régime.

Dir igée par une coalition de partis d'opposition, l'île de Cuba n'est pas encore sous l'emprise d'un 1764 ! Che Guev ara considérait les États-Unis a comme l'incarnation de l'oppression en Amérique latine.

Son sens de l'humour ne l'empêchait pas de se jouer des symboles de •l'impérialisme yankee •.

régime marxiste, m�is son gouvern ement suscite déjà l'hostilité des Etats-U nis.

E.

Gu evara apporte son empreinte à la réforme agraire, visant à redis­ tribuer les terres aux paysa ns, et entame des tour­ nées internationales pour recueillir des soutiens.

En juillet 1960, le Che annonce clairement l'orien­ tation social iste de la révolution cubaine, qui se radicalise devant les pressions américaines.

La rupture avec Washington est consommée au début de 1961.

Les modér és ont quitté le gouver­ nement aux mains des castristes.

Guevara organise ! Che Guevara en a compagnie de Nikita Khrouc htchev.

À la suite de la nationalisation de tous les biens américains en 1959 etde l'embar go qui s'en­ suivit, l'ex-URSS apporta une aide importante à Cuba.

Le 9 octobre ......

1967 , le Che est exécuté à La Hlguera en Bolivie.

Les autorités exposent son corps devant la presse.

La légende vient de naÎtre.

la socialisation de l'économie cubaine aux minis­ tères de l'Indu strie, de l'Agricultur e et à la tête de la Banque centrale.

Tous les biens américains sont nationalisés et l'aide de l'URSS commence à arri­ ver .

Créate ur du journal Verde 0/iuo, le Che publie un livre, La guer re de guér illa, où il expose sa conception de la lutte armée révolutionn aire.

Naissance d'une légende Au début des années 1960, Cuba représente pour les jeunes marxistes ouest-européens le renou­ veau des idéaux révolut ionnair es, loin d'une URSS sclérosée.

Étudiants et intellectuels «pro­ gressistes ••, comme Jean-Paul Sartre, font le voya­ ge de Cuba, où ils rencontrent le Che.

Ils sont impr essionnés par la personnalité du révolution­ nair e.

Ils contribueront à amplifier sa légende, incarnation d'un certain romantisme révolution­ nair e cher à la jeune sse.

Au cours des années 1961-1965, Guevara porte sa conception de la rév olution devant les tri­ bune s internationales, attaquant l'impérialisme américain, mais critiquant aussi les pays commu­ nistes, au nom de la solidarité des pays du tiers­ monde.

Son expéri ence ministérielle lui a appris que l'aide soviétique était intéressée et paternal is­ te.

Pour lui, il faut créer partout dans les pays du Sud des guérill as qui harcèleront l'impérialisme et le capitalisme jusqu'à sa chute.

En 1965, il décide de repartir se battre.

Au Congo ex-belge, il dirige une guérilla formée de volontair es cubains et de rebelles congolais, qui combat le gouv ernement soutenu par l'Occident.

C'e st un échec dû notamment au peu de moti va­ tion des Africains.

Le 3 nove mbre 1966, Ernesto Guevara arrive à La Paz, Bolivie, sous une fausse identité.

JI vient prendre la tête de la guérilla marxiste de ce pays andin, qui le fasc ine depuis longtemps.

Ses com­ pagnons Coello et Vill egas l'y ont précédé.

Un jeune marxiste français, Régis Debray, s'est joint à eux.

C'est dans la région désolée du Nancahua­ zu, au sud du pays, que Gue vara lance son nou­ veau «foyer an ti-impérialis te >>.

La faiblesse de ses effectif s et la trahison de guéril leros déserteurs aboutissent à la déroute du Che.

R.

Debr ay est capturé en avri l.

Ent raînés par la ClA, les rangers boli viens capturent Guevara à El Chur o, le 8 octobre 1967, à la suite d'un combat mal enga­ gé.

Le lendemain, le Che est exécuté à La Higue ­ ra par un sergent bolivien.

Ernesto Guevara était déjà une légende de son vivant.

Mort au combat à 39 ans, il va deven ir un mythe.. »