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Grand oral du bac : L' ESCLAVAGISME

Publié le 01/02/2019

Extrait du document

des esclaves, tandis qu’à Saint-Domingue les idéaux de la Révolution française conduisent à une insurrection d’esclaves, menée par Toussaint Louverture, le «Bonaparte Noir», qui réussit à créer une éphémère république indépendante dans une partie de l\"'île (qui deviendra Haïti).
 
William Wilberforce réussit, en 1807, à convaincre le Parlement d’interdire le commerce des esclaves dans tout l’Empire britannique. Puis, il poursuit sa campagne et l’esclavage finit par être aboli en 1837: les propriétaires reçoivent en retour des indemnités substantielles.
 
La France interdit l’esclavage en 1848, après la campagne passionnée de Victor Schœlcher. Un vaste mouvement de condamnation de l’esclavage se dessine peu à peu à travers l’Europe, et l’un des effets secondaires bénéfiques de l’impérialisme européen est l’abolition de l’esclavage dans de nombreux pays d’Afrique et d’Asie colonisés. L'influence britannique sur les nouvelles républiques latino-américaines garantit l’abolition de la traite, puis de l’esclavage même, dès le milieu du siècle. Seul le Brésil reste esclavagiste jusqu’en 1888.
 
La guerre de Sécession
 
Le mouvement abolitionniste a aussi gagné les États-Unis, où le commerce des esclaves est interdit depuis 1807 et l’esclavage supprimé dans les États du Nord. Le livre d’Harriet Beecher-Stowe, La case de l’oncle Tom (1852), élargit l’audience des partisans de l’abolition. Dans le Sud, cependant, où le coton représente une culture commerciale lucrative, les idées nordistes sont rejetées. Le Sud, que l’on appelle le pays du «roi-coton», est prêt à prendre les armes pour défendre la clé de voûte de son économie, l’esclavage. Les affirmations des grands planteurs sudistes selon lesquelles les Noirs sont satisfaits de leur condition sont contredites par les révoltes sporadiques des esclaves et par le nombre croissant de fugitifs qui passent au Nord grâce au soutien des abolitionnistes.
 
L’opposition croissante entre le Nord et le Sud se manifeste au niveau politique: le parti républicain adopte une attitude nettement anti-esclavagiste et le candidat du parti à la présidence, Abraham Lincoln, promet de mettre fin à l’extension de l’esclavage dans le Nouveau Monde sans toutefois tenter de l’interdire là où il est déjà implanté. La Constitution américaine n’autorise pas, en effet, le Président à se mêler des dispositions propres aux États. Mais, lors de l’élection de Lincoln, en 1860, la plupart des États esclavagistes se sentent alors trop menacés au sein de l’Union. Ils font sécession et forment les États confédérés d’Amérique.
Victor Schœlcher (1804-1893).
 
Sous-secrétaire d’État dans le gouvernement provisoire après la révolution de février 1848, il contribua à faire adopter le décret sur l'abolition de l'esclavage dans les colonies.
Lincoln déclare la Confédération illégale et la guerre civile éclate. L’enjeu de la guerre de Sécession (1861-1865) n’est pas l’esclavage. Toutefois, en 1863, Lincoln proclame l’émancipation des esclaves dans tous les États. Après la victoire du Nord sur le Sud, l’esclavage, dans la Confédération et les États sudistes restés loyaux, est fermement condamné. En 1865, un amendement à la Constitution interdit l’esclavage sur l’ensemble du territoire des États-Unis d’Amérique.
L’esclavage aujourd’hui
Au xxe siècle, l’esclavage a disparu de la plupart des pays du monde, mais reste une institution encore admise dans certains pays. Son abolition a parfois été tardive : en Arabie Saoudite, il n’a été officiellement aboli qu’en 1962. Il reste que l’esclavage prend des formes déguisées, notamment dans les pays très pauvres. Le travail des enfants n’est pas sans rappeler l’esclavage d’antan.

« L'esclavagisme grecques, Athènes, la majorité des familles de fer­ miers possédaient un ou deux esclaves.

Ceux-ci travaillent à leur côté, au foyer ou dans les champs, de sorte que leur situation n'est guère dif­ férente de celle des paysans libres.

Mais les fabu­ leuses mines d'argent du Laurion -la seule véri­ table entreprise de grande dimension en Grèce­ représentent une exception de taille.

Pilier de l'économie athénienne, ces mines emploient alors jusqu'à environ 30000 esclaves dans des condi­ tions de travail et d'hygiène effroyables.

Mosai �ue � roma me représentant un esclave utilisé comme domestique.

� Certains esclaves ne dépassèrent jamais la côte africaine.

On laissait mourir ceux qui étaient trop affaiblis par la faim pour poursuivre la marche forcée.

Certaines tribus africaines devinrent des intermédiaires, capturant les membres des tribus voisines en échange de marchandises européennes.

' Plantation de coton sur le M�ssissippl.

Les Etats-Unis ont d'abord eu recours à l'esclavage pour la culture du tabac, du riz et de l'Indigo.

La révolution Industrielle en Grande­ Bretagne créa une forte demande de coton, et les plantations se multiplièrent très rapidement.

t..: exploitation des esclaves tient un rôle encore plus grand dans l'Empire romain.

Les conquêtes territoriales de Rome entraînent un afflux régulier de prisonniers.

Dès lors, l'esclavage est présent dans tous les domaines de l'activité économique: les esclaves sont domestiques, artisans, précep­ teurs, et, sous l'Empire, ils assurent même l'admi­ nistration avec les affranchis.

Bien entendu, ils sont avant tout utilisés pour effectuer les travaux agricoles pénibles dans les villae, les grands domaines agricoles romains: fauchage et mois- son, récolte des olives, du raisin.

Il en résulte un exode des petits fermiers et des travailleurs libres qui vont former des masses urbaines sans emploi, un des traitl> caractéristiques de la ville de Rome.

Le sort des esclaves romains est très variable.

Mais, au cours de la période impériale (opposée à la période républicaine ), leurs conditions s'améliorent peu à peu et un nombre croissant de propriétaires les affranchissent.

Cette tendance est encouragée par la loi romaine, en vertu de laquelle l'affranchi et ses descendants, sur trois générations, conservent certaines obligations vis­ à-vis de leurs anciens maîtres.

L'esclavage au Moyen Âge Le flux des esclaves a commencé à diminuer avec la fin des conquêtes militaires des armées romaines.

Puis, les difficultés économiques se multipliant, les domaines se sont repliés sur l'autosuffisance.

L'affaiblissement du pouvoir central romain, sous les coups de boutoir des invasions barbares, incite les populations à rechercher la protection des seigneurs locaux et, libres ou non, à devenir des serfs, attachés à la terre et soumis à des obligations tout en bénéfi­ ciant de droits relativement importants.

t..:esclavage ne di�araît que très lentement tout au long du Moyen Age en Europe.

C'est essentiel­ lement lors de l'expansion de l'Empire ottoman que l'esclavagisme réapparaît.

Le Coran interdi­ sant en effet de réduire en esclavage des musul­ mans ou des hommes de religion juive ou chré­ tienne, l'Empire ottoman va chercher des esclaves slaves au-delà de l'Elbe, des Turcs et des Africains.

La lutte en Méditerranée entre les chrétiens et les musulmans réduit de nombreux prisonniers de guerre à l'état d'asservissement.

Enfin, à partir du milieu du xv• siècle, à la suite des nombreux voyages des explorateurs portugais le long de la côte occidentale de l'Af rique, les premiers esclaves noirs sont introduits en Europe.

La traite des Noirs Les Européens n'ont pas été les acteurs uniques du trafic négrier.

Des siècles avant l'entrée en scène des Européens, les peuples africains prati­ quaient l'esclavage tandis que les Arabes, sur la côte orientale du continent Noir, expédiaient des esclaves en très grand nombre vers l'Asie.

À l'ins­ tar des Arabes, les Européens pénètrent rarement à l'intérieur du continent africain, comptant sur des intermédiaires Africains pour échanger des esclaves dans les ports de la côte occidentale contre des marchandises.. »

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