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Grand oral du bac : La montée de totaliratisme

Publié le 11/11/2018

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Le REJET DE LA DEMOCRATIE

 

L'instauration des systèmes totalitaires est intimement liée aux bouleversements engendrés par la Première Guerre mondiale : la déstructuration sociale amplifiée par les difficultés économiques a préparé le terrain aux régimes soviétique, italien et allemand, sans oublier le Japon. Au-delà de leurs divergences, ces régimes ont partagé une même détestation de la démocratie parlementaire.

LA GUERRE AUX ORIGINES DES TOTALITARISMES

 

Au lendemain de la Première Guerre mondiale, des explosions révolutionnaires éclatent dans toute l'Europe, favorisées par les difficultés économiques et l'exemple soviétique. Les dirigeants de la III' Internationale, pensant qu'une révolution mondiale est possible, favorisent la création de partis communistes nés de la scission des partis ouvriers d'Europe occidentale.

Si la vague révolutionnaire échoue, elle suscite une immense crainte du «péril rouge» parmi les classes possédantes.

Les classes moyennes, marginalisées et prolétarisées par la crise, se détachent du système parlementaire qui n'a pas su défendre leurs intérêts, tout en exprimant un profond rejet du communisme. Elles deviennent un terreau d'élection pour les mouvements autoritaires et nationalistes qui se multiplient au lendemain du conflit

Les traités de paix, signés à l'issue de la conférence de Versailles, nourrissent l'humiliation et le nationalisme parmi les populations des pays vaincus et les désaccords entre puissances victorieuses.

Enfin, la guerre ramène à la vie civile des millions de soldats dans un contexte économique qui rend difficile leur réinsertion. De plus, la guerre a érigé en valeur l'action héroïque.

L'ITALIE FASCISTE

La crise italienne

ET LA MONTÉE DU FASCISME

• 1919 Mussolini (1883-1945), ancien socialiste converti au nationalisme pendant la Première Guerre mondiale, fonde à Milan les faisceaux de combat, regroupant

17 000 membres, la plupart des anciens combattants Son journal, Il Popolo d'Italia, défend une doctrine mêlant nationalisme et anticapitalisme.

Sortie vainqueur et meurtrie du conflit, l'Italie s'estime trahie par les Alliés qui ne lui accordent pas l'Istrie et la Dalmatie, promises lors de son entrée en guerre. Cette «victoire mutilée» exaspère les ressentiments nationalistes. Le poète Gabriele d'Annunzio, à la tête de volontaires, occupe la ville de Fiume, en Croatie, et y installe un gouvernement.

Ce coup de force suscite l'enthousiasme des Italiens.

La démocratie italienne, jeune et fragile, est en partie confisquée par les partis modérés au pouvoir, dont les rivalités sont source d'instabilité ministérielle. Le pays est frappé durement par la crise économique. Le pouvoir d'achat a chuté de 25 % et le chômage est massif. Dans

 

les campagnes, les paysans sans terre réclament une réforme agraire et occupent les grands domaines.

1920 La crise sociale s'étend aux grandes villes industrielles du nord. Les émeutes et les grèves sauvages se transforment en occupations d'usines organisées par des conseils élus et défendues par des milices armées.

Lâché par les syndicats et le parti socialiste, le mouvement social reflue à l’automne. Cet échec du mouvement révolutionnaire propulse les fascistes sur le devant de la scène politique.

Constitués en «squadres» armées et motorisées, les «chemises noires» attaquent les coopératives rurales, les maisons du peuple, les sièges des syndicats et des journaux de gauche. Leurs expéditions punitives sèment la terreur parmi les communistes, socialistes, mais également catholiques.

Mussolini reçoit le soutien financier de la grande industrie et des grands propriétaires, l'aide logistique de l'armée et jouit de la neutralité bienveillante du gouvernement. Les possédants utilisent les fascistes comme défenseurs de l'ordre social.

Révolution bolchevique en Russie Marche sur Rome de Mussolini Échec du putsch de Hitler Lois fascistissimes en Italie Occupation de la Mandouchourie par le Japon Hitler, chancelier du Reich Nuit des  Longs Couteaux en Allemagne Lois de Nuremberg contre les juifs en Allemagne Fin de la guerre d'Espagne et victoire des franquistes

De la prise du pouvoir

A LA DICTATURE

1922 L'aide financière importante du patronat favorise une progression spectaculaire des militants qui s'élèvent à 700 000. Les syndicats lancent une grève générale pour protester contre la violence que les fascistes déchaînent partout.

À Naples, Mussolini menace de marcher sur Rome et de prendre le pouvoir par la force pour rétablir l'ordre. Alors que 30 000 squadristes marchent sur Rome, le roi Victor-Emmanuel III (1869-1947), avec l'accord d'une partie de la classe dirigeante, nomme Mussolini président du Conseil.

Pour rassurer, Mussolini constitue un gouvernement de coalition avec les libéraux et les conservateurs et obtient le ralliement de l'armée, des hauts fonctionnaires et d'une grande fraction de la bourgeoisie. Le Parlement lui accorde les pleins pouvoirs pour un an.

1923 Mussolini crée la Milice fasciste, chargée de défendre le régime.

1924 La modification de la loi électorale, le financement du patronat et la violence exercée par les squadristes pendant la campagne permettent à la coalition nationaliste-fasciste d'obtenir 65 % des sièges aux élections parlementaires. Le député socialiste Matteotti, qui dénonçait les violences elles malversations des fascistes, est enlevé et assassiné.

1925-1926 Mussolini, par les lois fascistissimes, établit la dictature ; le PNF est déclaré parti unique et assimilé à l'État ; le Duce n'est responsable que devant le roi ; il gouverne par décrets-lois, qui sontratifiés par la Chambre des députés.

Un système TOTALITAIRE

La charte du travail instaurée en 1927 fait de l'Italie un État corporatiste qui dirige l'économie ; la grève est interdite, mais les salariés obtiennent une retraite et la semaine de 40 heures.

Une politique de grands travaux doit permettre de résorber le chômage, de vivre en autarcie et d'accroître la puissance du pays.

Des terres incultes sont bonifiées (1928), le réseau ferroviaire est étendu, les premières autoroutes sont construites et les industries d'armement voient leurs commandes multipliées.

L'Institut pour la reconstruction Industrielle réunit un puissant secteur public qui contrôle les secteurs clés de l'économie.

L'idéologie fasciste vise à forger un homme nouveau. Les jeunes sont embrigadés de 4 à 21 ans dans les organisations de la jeunesse, où ils reçoivent une formation paramilitaire et un endoctrinement politique.

Le corps enseignant est épuré et l'activité culturelle passe sous le contrôle du ministère de la Culture populaire. La propagande est omniprésente dans la presse, à la radio et au cinéma.

1929 Par les accords de Latran, signés avec la papauté, Mussolini obtient le soutien de l'Église ; le divorce est interdit et l’enseignement religieux entre dans les écoles publiques.

1936 Le rapprochement avec l'Allemagne provoque un sensible durcissement du régime.

1938 Une législation raciste marque le début de la persécution des juifs.

1939 La Chambre des députés, remplacée par la Chambre des faisceaux et des corporations, n'a plus désormais qu'une fonction consultative.

« • �organisation Consul, du capitaine Ehrhardt, assassine plusieurs personnalités de gauche et du centre, dont Rathenau (1867·1922), ministre des Affaires étrangères.

• Hitler transforme Je DAP en Parti national-socialiste des travailleurs allemands (NSDAP) et en devient Je Führer (guide) ; Je service d'ordre est assuré par une organisation paramilitaire, les Sections d'assaut (SA).

• 1923 La France, prétextant Je non­ paiement des réparations, occupe la Ruhr : les conséquences sont catastrophiques pour l'Allemagne où l'inflation vertigineuse frappe de plein fouet les classes moyennes.

Prolétarisées, elles vont constituer les gros bataillons de l'électorat nazi.

• Une tentative de coup d'État organisée par la Reichswehr noire, armée clandestine de 20 000 hommes, est brisée par J'armée.

• En Bavière, Je NDSDAP, soutenu par Je général Ludendorff, tente un putsch : c'est un échec, Hitler est arrêté.

LA PRISE DU POUVOIR • 1924 Condamné à 5 ans de prison, :r.

Hitler y rédige Mrin K11mpf dans lequel il expose sa doctrine ; le peuple, constitué d'Aryens, de race pure ,__ ..

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et supérieure, doit se protéger des races inférieures, en particulier des Juifs, responsables de la défaite et de la décadence.

JI en appelle à la constitution de la Grande Allemagne (ein Reich) en réunissant dans un seul État toutes les populations de langue allemande ; ce Reich devra conquérir son espace vital, aux dépens des peuples slaves considérés par Hitler comme inférieurs.

• 1925 À sa sortie de prison, Hitler décide de conquérir le pouvoir par la voie électorale.

• 1929 �Allemagne est un des premiers pays à être touchés par la crise ; le nombre de chômeurs, 3 millions avant le krach, atteint les 6 millions en 1932.

• 1930 Le NSDAP obtient 107 sièges aux élections législatives et devient la deuxième formation du pays.

• 1932 Hitler se présente à l'élection présidentielle et arrive à mettre en ballottage le maréchal Hindenburg; (1847-1934) aux législatives, le NSDAP • la première formation politique allemande, avec 230 sièges ; Hindenburg refuse de nommer Hitler chancelier.

• 1933 Après que Hitler a obtenu le soutien du patronat et de l'armée, Hindenburg Je nomme chancelier.

• �incendie du Reichstag (28 février) sert de prétexte pour démanteler l'opposition communiste et organiser de nouvelles élections dans un climat de terreur ; n'ayant pas obtenu la majorité absolue (44% des sièges), Hitler fait invalider, par le Parlement qui siège sous la pression des SA, l'élection des communistes.

Grâce à l'appui du Centre catholique, il obtient les pleins pouvoirs pour quatre ans.

UN ÉTAT TOTAUTAJRE • Hitler dissout les partis et les syndicats ; Je Front du travail encadre patrons et ouvriers sur le modèle corporatiste ; la grève est interdite ; les SA sont associés à la police et la Gestapo est créée ; les opposants sont envoyés dans les premiers camps de concentration, tandis que l'administration est épurée.

• Une loi permet la stérilisation des malades mentaux et des infirmes.

• Goebbels, ministre de la Propagande et de l'Information, organise de grands autodafés de livres et appelle au boycott des magasins juifs.

• Les jeunes Allemands sont embrigadés dans les lrunesses hitlirirnnes ; des parades permettent de fanatiser !!!!�:1!]���;;-.

les foules.

• 1934 Pour rassurer l'armée et les milieux d'affaires, inquiets des débordements des SA, Hitler fait procéder à une grande purge lors de c. »

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