Grand oral du bac : Le Débarquement et la Libération
Publié le 17/11/2018
Extrait du document
UNE SOUVERAINETÉ RETROUVEE
Le débarquement du 6 juin 1944 ouvre la voie de la libération de la France. Les Alliés contrôlent bientôt une tête de pont allant de Sainte-Mère-Église, dans la Manche, à l'ouest d'Ouistreham, dans le Calvados. Cherbourg tombe, mais les Allemands parviennent à contenir les Alliés en Normandie jusqu'à fin juillet Le 15 août a lieu le débarquement de Provence auquel participe la 1re armée française du général de Lattre. À la mi-septembre, la plus grande partie du territoire national est libérée, à l'exclusion d'une partie de la Lorraine et de l'Alsace. Mulhouse, Metz et Strasbourg sont pris à l'aube de l'année 1945. Sur le plan militaire, la France a été libérée par les forces alliées ; la Résistance a toutefois joué un rôle de première importance.
L'OPÉRATION OVERLORD
• Depuis 1942, les Soviétiques réclament instamment l'ouverture d'un second front qui serait de nature à détourner les troupes allemandes de la poursuite de leurs objectifs militaires à l'Est. Américains et Britanniques l'ont promis aux Soviétiques tout en en reportant sans cesse la date en raison de leur impréparation militaire.
■ En novembre 1943, lors de la conférence de Téhéron, Churchill, Roosevelt et Staline fixent au printemps 1944 la date du débarquement
• L'opération, baptisée du nom de code « Overlord », est placée sous la direction du général britannique Montgomery, qui dépend
du commandement suprême de la libération de l'Europe qu'exerce le général américain Eisen-hower.
• Après avoir envisagé de débarquer dans le Pas-de-Calais, et à la suite du
raid test mené à Dieppe en août 1942, les Alliés choisissent de lancer la
plus importante opération combinée de l'histoire entre Caen et la presqu’île du Cotentin. Celle-ci n'est pas la première du genre : les Alliés ont déjà débarqué en Afrique du Nord en 1942 ainsi qu'en Sicile puis en Italie continentale en 1943.
Une logistique sans précédent
• La logistique qu'implique une telle opération tient une place au moins aussi cruciale que la stratégie et la tactique. Le Jour J, huit divisions, dont trois aéroportées - soit 50 000 hommes -, 15 000 chars, 2 500 véhicules tout-terrain, 3 000 canons et 10 500 véhicules divers seront jetés dans la bataille. En moins de deux mois, 39 divisions, - 2 millions d'hommes et 2 millions de t de matériel - suivront
• Les moyens de l'assaut amphibie sont concentrés en Angleterre. On y prévoit l'accueil, l'approvisionnement et l'entraînement de quelque 1 200 000 hommes qui doivent être embarqués aux États-Unis et transportés jusqu’en Grande-Bretagne. Le trafic maritime d'une rive à l'autre de l'Atlantique passe de 750 000 tonnes par mois en juillet 1943 à 2 millions de t en mai 1944.
Déclenchement De Gaulle Libération Libération Libération Débarquement Réduction Libération Libération Libération Fin du siège
de l'opération à Bayeux de Caen de Rennes de Nantes de Provence de la poche de Paris de Mulhouse de Strasbourg de Royan
LE « MUR DE L'ATLANTIQUE »
• Ce terme désigne l’ensemble des fortifications construites par les Allemands sur les côtes occidentales de l'Europe, de la frontière espagnole au cap Nord, en vue de repousser un débarquement anglo-américain.
• En dépit des efforts déployés, le résultat n'est pas à la hauteur de l'ambition de départ. Le mur, dont les travaux ont été gênés par les bombardements alliés, présente une solidité variable d’un point à un autre.
■ De plus, les Allemands estiment que le débarquement aura lieu dans le Pas-de-Calais, qui est donc plus densément fortifié que la Normandie.
• En dépit de ses carences, le mur de l'Atlantique a considérablement compliqué la tâche des Alliés.
«
LA
URRATION DE LA
BRETAGNE ET DU SUD-OUEST
LA LIBÉRATION DE LA BRETAGNE
• La voie étant dégagée grâce à la
trouée d'Avranches, les quatre divisions
du général Patton se lancent vers la
Bretagne.
Rennes est prise le 4 août
Nantes le 10 et Saint-Malo le 16.
• Débordés, les Allemands choisissent
de s'enfermer dans les ports fortement
armés.
Ainsi, Lorient, Saint-Nazaire,
La Rochelle résisteront jusqu'à
l'armistice.
Il faut un mois de siège
aux Alliés pour s'emparer de Brest.
• Les mouvements de Résistance
prennent le contrôle de l'intérieur de
la Bretagne, permettant aux Américains
de foncer vers l'est.
Vers Mortain,
ceux-ci trouvent bientôt sur leur route
la division allemande de von Kluge.
• Cette dernière se trouve bientôt prises
en tenaille : les Canadiens attaquent
au nord en direction de Falaise -dont
la « poche » sera réduite le 21 août-.
tandis que les Américains de Patton
referment le piège au sud :
50 ooo Allemands sont faits prisonniers.
Les forces du Reich ne sont pas anéanties,
mais la course-poursuite qui s'engage
en direction de la Seine tourne
toutefois à l'avantage des Alliés.
• Le général Eisenhower veut contourner
Paris par le nord et le par le sud afin
d'encercler l'aile gauche de l'ennemi.
Ce mouvement ne prévoit pas la
libération de la capitale française, qui
ne constitue pas un objectif stratégique.
Le commandement allié n'entend pas
assurer le ravitaillement d'une aussi
grande ville.
De plus, il redoute, en cas
de bataille, que Paris ne subisse un sort
analogue à Varsovie ou à Stalingrad.
L'initiative de la libération de la capitale
viendra de la population parisienne,
appuyée par la 2 • DB de Leclerc.
• Dans le Sud-Ouest, où les armées
alliées ne se sont pas avancées, la
libération est le fait des Forces françaises
de l'intérieur (FFI) qui occupent peu
à peu toutes les villes -abandonnées
par les troupes allemandes qui refluent
vers l'est-et y installent des autorités
issues de la Résistance, comme
à Toulouse dès le 20 août.
LE
DÉBARQUEMENT
DE PROVENCE
• le 15 août les divisions américaines
et françaises des généraux Patch et de
Lattre -250 000 hommes au total -
débarquent entre Saint-Raphaël et
Cavalaire sans rencontrer de forte
résistance.
L'opération Anvii-Dragoon
aboutit le jour même au contrôle
des massifs des Maures et de l'Estérel.
• les Américains s'élancent vers Grenoble
et Valence, libérés respectivement le
22 et le 23 août tandis que la 1" DB de
De lattre libère Toulon et Marseille le 28.
lyon est reconquis le 3 septembre.
le 12 septembre, les forces de Provence
font leur jonction, près de Chatillon
sur-Seine, avec celles de Normandie.
LA LIBÉRATION DE PARIS
LES PREMIERS SIGNES
• le 14 juillet 1944, les trois couleurs
du drapeau français fleurissent partout
dans Paris : étendards aux fenêtres
et cocardes au revers des vêtements,
jusqu'aux tours de Notre-Dame qui
s'ornent de bleu-blanc-rouge.
Dans
certains quartiers, des Parisiens défilent
par milliers en chantant la Marseillaise.
Toutes ces manifestations témoignent
du changement du rapport de force.
• L'avance alliée -Dreux et Orléans sont
libérés le 14 août et la Seine est franchie
quelques jours plus tard à Meaux et
à Melun -ouvre la perspective d'une
coordination entre l'offensive alliée
et l'insurrection parisienne.
L'INSURRECTION
• Ces facteurs concourent
le 19 août à
ouvrir la phase ultime du combat Les FFI
reçoivent l'ordre du colonel Roi-Tanguy
d'« ouvrir la voie de Paris aux armées
alliées victorieuses et de les y accueillir ».
• Dans la matinée, l'occupation de
la préfecture de police par les gardiens
de la paix donne le signal de l'assaut
des bâtiments publics -ministères,
mairies -.
dont les vichystes sont
chassés.
FFI et patriotes multiplient
les coups de main et ouvrent même,
dans certains quartiers.
des bureaux
de recrutement.
Malgré les attaques
allemandes, notamment contre la
1--------------1 préfecture et la mairie de Neuilly,
• PARIS BR0LE-T·IL 7 •
• le général von Choltitz, gouverneur
allemand de Paris, reçoit le 12 août
l'ordre de Hitler de faire sauter les
ponts de la capitale et de paralyser
son industrie.
Cet ordre se trouve
accompagné d'une promesse de
renforts.
C'est le premier télégramme
d'une série de neuf que le Führer
enverra à von Choltitz.
Pourtant, avant
de passer à l'action, ce dernier décide
de faire défiler ses troupes le 14 dans
le but d'impressionner les Parisiens.
la démonstration reste sans effet.
le 19, alors que l'insurrection générale
éclate dans la capitale, von Choltitz
ordonne le bombardement de Paris
pour le lendemain.
• la trêve du 19 août sème la division
et la confusion, alors que s'éloigne
la perspective de la destruction de Paris.
Hitler, qui s'impatiente, demande
au général Jodl : « Paris brOie-t-il ? ».
• le dernier ordre de destruction
de la ville parvient le 23 août alors
que les combats de rue s'intensifient
Von Choltitz ne l'exécutera pas.
la
libération semble toute proche.
Le matin même, le maréchal Pétain
a quitté Vichy à destination de l'est
sous escorte allemande.
UNE TRlVE PRÉCAIRE
• Pourtant, dans l'après-midi du
19 août, des hésitations se manifestent
quant à la poursuite des combats.
Ainsi, à 17 h 30, à l'instigation du consul
général de Suède à Paris, Raoul Nordling.
le général von Choltitz, gouverneur
de Paris, demande à prendre contact
avec la Résistance.
• À 20 h 40, une trêve de trois quarts
d'heure est conclue à la préfecture
de police.
Une heure plus tard, la trêve
est prolongée jusqu'au lendemain.
Il est vrai que, parmi les insurgés,
certains craignent de ne pas pouvoir
tenir jusqu'à l'arrivée des Alliés.
le soir même, haut-parleurs et affiches
proclament la trêve.
Dans les faits,
celle-ci n'est observée ni par les
Allemands ni par les résistants
auxquels la plupart des mouvements
et la direction militaire donnent l'ordre
de poursuivre les combats.
•
Dès le matin du 21, le bureau du
Comité parisien de libération appelle
au soulèvement généralisé.
À partir
du 22, Paris et sa banlieue se hérissent
de barricades.
L'ennemi est peu à peu
empêtré dans le filet tissé par les FFI,
dont les mailles se resserrent sur lui.
De son côté, le général de Gaulle,
président du Gouvernement provisoire
de la République française (GPRF), a
obtenu d'Eisenhower le détachement
• le 23 août, celle-ci s'élance vers
Paris.
En moins de quarante heures,
elle parcourt, tout en combattant,
près de 250 kilomètres.
Le 24 au soir,
les premiers blindés pénètrent
dans la ville par la porte d'Orléans.
Les cloches sonnent à toute volée.
Le 26 août le général de Gaulle
descend les Champs-llysées:
Paris est libéré.
LA SITUATION À LA FIN AOÛT
• A la fin du mois d'août, deux vastes
zones sont reconquises : la première,
à l'ouest, de la Seine à la Loire, englobe
la Bretagne et la Basse-Normandie
et va jusqu'à Paris, Troyes et Gien ;
la seconde, au sud-est.
s'étend
de la Méditerranée à Grenoble et
de la frontière italienne au Rhône.
• Partout les Allemands battent en
retra�e.
non sans laisser sur leur passage
la marque d'atrocités :villages incendiés,
populations civiles massacrées.
Soumise à un harcèlement incessant,
la division « Das Reich », qui remonte
du Sud-Ouest vers la Normandie à
l'annonce du débarquement, finit par
se disloquer.
Au cours de sa progression,
elle s'était livrée à de sanglantes
représailles, comme à Tulle (8 juin)
et à Oradour-sur-Glane (10 juin).
LA LIBÉRATION DE L'ALSACE
• En Alsace, région annexée et
germanisée, l'action de la Résistance
est moindre que dans le reste du pays.
La libération de cette partie du territoire
reste principalement l'œuvre des
troupes régulières françaises.
•
Le 14 novembre 1944, la 1" armée de
De Lattre contourne Belfort, débouche
en Haute-Alsace dans le dos de la
XIX' armée allemande et atteint le Rhin
le 19, puis Mulhouse le 20.
Cependant
l'ennemi tient bon en Alsace mèdiane et
se cramponne dans la poche de Colmar.
• Le 13 décembre, la 2' DB, après avoir
attaqué en direction de Sarrebourg et de
Cirey, lance des groupements à travers
les routes de montagne vers le col de
Valsberg.
Plus au nord, d'autres troupes
atteignent la plaine d'Alsace et se
rabattent vers Saverne.
Puis l'ensemble
des forces fonce sur Strasbourg.
• Strasbourg, où se trouvent
15 000 soldats
et 20 000 civils
allemands,
est pris le
23 novembre.
Pour les forces
françaises, sa reconquête
présente une
grande portée
symbolique.
D'ailleurs, de Gaulle
refusera d'évacuer la ville lorsque
Eisenhower voudra raccourcir ses
lignes, au plus fort de la contre-attaque
allemande dans les Ardennes.
• Le 27 janvier 1945,1a 1" armée réduit
la poche de Colmar avec l'aide d'un
corps d'armée américain, en prélude
à la reprise de Neuf-Brisach (5 févr.).
SABOTAGES ET GUÉRILLA
• Dans les semaines précédant
le débarquement les « messages
personnels » diffusés par la radio anglaise,
qui assurent la liaison entre londres et
la Résistance, invitent celle-ci à intensifier
ses actions de sabotage et de guérilla.
• Le but est d'entraver les communications
Ainsi, la destruction des ponts routiers
et des lignes téléphoniques isole
des secteurs entiers.
Parallèlement,
la "bataille du rail" menée par
les cheminots du réseau Résistance-Fer
désorganise les voies ferrées et
immobilise les convois, empêchant les
renforts allemands de monter en lig ne.
• Dès le jour du débarquement,
les maquis, qui disposent -quoique
en nombre insuffisant -d'armes
parachutées par l'aviation alliée ou
encore prises à l'ennemi, passent à
l'attaque.
Ils réussissent en plusieurs
points à fixer d'importantes forces
allemandes, comme au mont Mouchet
(Haute-loire) ou dans le Vercon.
•
La riposte est parfois impitoyable :
dans le Vercors, la milice vichyste
de Darnand et les SS, agissant
conjointement, écrasent en juillet 1944
les maquisards dépourvus d'appui
aérien de la part des Alliés.
LES COMITÉS LOCAUX DE LIBÉRATION
• En divers points, comme le Limousin,
la région de Toulouse ou le sud du
Massif central, les maquis assurent
dès juin et juillet la libération de vastes
zones, constituant parfois de vér�ables
enclaves le plus souvent dominées
par les Francs-tireurs et Partisans (FTP).
• Ces derniers organisent la résistance
en instituant des comités locaux
de libération et en s'appuyant sur
des milices patriotiques.
lorsque
les commissaires de la République,
envoyés officiels du GPRF pour
aménager l'administration des zones
libérées, arriveront sur place, ils
se trouveront parfois en présence
de pouvoirs locaux solidement installés
et peu disposés à renoncer à leurs
prérogatives.
LES OMBRES DE LA LIBÉRATION
lA FUITE DES COLLABORATEURS
• La marche triomphale du général de
Gaulle sur les Champs-Élysées confère
au chef du GPRF une indéniable
légitimité, alors que le gouvernement
de Vichy s'est effondré et que les débris
des mouvements collaborationnistes
se sont réfugiés en Allemagne, à
Sigmaringen, avec Pétain, Laval, Déat
et Doriot.
Ceux-ci y maintiendront
jusqu'à l'effondrement total du Reich
la fiction d'un Comité national français.
l'ÉPURATION
• En France, la Libération s'accompag ne
d'une vague d'épuration qui est le fait
des " com�és d'épuration >> mis sur
pied dans les administrations et les
entreprises.
S'y mêlent des règlements
de compte personnels et des réactions
collectives de vengeance visant
notamment les femmes accusées
d'avoir fréquenté des Allemands,
dont des centaines seront tondues.
Afin de canaliser ce mouvement
en grande partie spontané, le GPRF
établit dès novembre 1944 une Haute
Cour de Justice et des chambres
civiques chargées d'instruire et
de juger les actes de collaboration.
• L'atmosphère de guerre civile
larvée, éminemment sensible lors
de l'Occupation, perdure lors de
la Libération.
En exigeant d'apposer
leurs signatures à côté de celle
du général leclerc sur l'acte de
reddition des Allemands à Paris,
les chefs de la Résistance soulignent
les motivations complexes de la
Libération, à la fois manifestation
de l'unité nationale et d'un
soulèvement populaire encadré.
les divisions et les rancunes entre
Français suscitées par ces années
demeureront profondes et durables..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Grand oral du bac : Arts et Culture L'ART DE LA PHOTOGRAPHIE
- Grand oral du bac : Arts et Culture LE BAUHAUS
- Grand oral du bac : Arts et Culture LE BAROQUE
- Grand oral du bac : WALT DISNEY
- Grand oral du bac : GEORGE ORWELL