Devoir de Philosophie

Grégoire de Tours

Publié le 27/02/2008

Extrait du document

Un précieux témoin. Grégoire de Tours est pour nous le meilleur témoin du monde mérovingien au VIe siècle. Georgius Florentius naît à Clermont, en Auvergne, sans doute en 538, dans une ancienne famille de l'aristocratie gallo-romaine, pépinière de nombreux dignitaires et évêques. L'un d'eux, saint Grégoire, a été évêque de Langres et Georgius a repris son nom. Ayant perdu son père de bonne heure, il est élevé par sa mère et par son oncle, l'évêque Gallus de Clermont. Suivant la tradition familiale, il choisit la carrière cléricale et tir à Tours auprès de son parent, l'évêque Euphronius, auquel il succède en 573. Le diocèse de Tours est un poste très important en raison du pèlerinage aux reliques de saint Martin, qui y sont conservées. Grégoire, en cette période troublée, réussit à s'y maintenir jusqu'à sa mort survenue en 593 ou 594; il sera ensuite vénéré comme un saint.

« MÉROVINGIENS Sigebert I cr ti Chilpéric Icr LE ROI ET LES HOMMES août 573 Grégoire de Tours, évêque et historien En 573, Grégoire est nommé évêque de Tours.

Fort préoccupé de la propagation de la foi chrétienne, il est aussi le premier historien des Mérovingiens.

Témoin - et parfois acteur - des faits de son temps, Grégoire est un chroniqueur très partial manquant parfois singulièrement de sens critique.

Malgré ses inexactitudes et ses partis pris, son «Histoire des Francs» - qui relate par ailleurs sans aucune gêne apparente les crimes et les lâchetés des souverains - est un document d'une richesse exceptionnelle.

D eux après sa nomination au diocèse de Tours, Gré- goire entreprend de rédiger une histoire des premiers rois francs dont les différents épisodes seront regroupés ultérieurement en un tome unique titré «L'Histoire des Francs» (Historia Francorum).

Pour mener à bien cette tâche qui l'occupera jusqu'à sa mort, il s'appuie sur les ar- chives de l'évêché métropo- litain de Tours et les témoi- gnages de Clotilde.

En effet, la veuve de Clovis a longue- ment confié son expérience de reine à ses dames de Ci-dessus, gravure en couleurs de L.

Boulanger représentant Grégoire de Tours écrivant son «Histoire des Francs».

compagnie et aux clercs tou- rangeaux.

Les sources de Grégoire peuvent donc être considérées comme une «se- conde main» de qualité.

Pour les générations sui- vantes, l'historien, contem- porain des conflits qui déchi- rent les fils de Clovis et leurs successeurs, fait appel à ses souvenirs et à sa propre ex- périence politique.

Photo : Collection K ha rbi ne-Tapa bor Une noble famille gallo-romaine arverne Grégoire, connu, jusqu'à son accession à l'évêché de Tours, sous le nom de Georgius Flo- rentius Georgius, est issu d'une noble famille gallo-ro- maine.

Son père, fils d'un sé- nateur arverne, est le frère de Gallus, évêque de Clermont.

L'oncle maternel de Grégoire est Nicetius (saint Nizier).

Ses parents, profondément dé- vots, lui transmettent leur goût pour les reliques et une. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles