Héka » : magie et envoûtement

« LA MAGIE « AKHOU » Une autre force magique coexistait avec l'héka : /'akhou.

L'exposition n'en fait pas état, et pour cause : l'akhou n'était pas du domaine des vivants, il s'agissait d'une puissance créatrice dont seuls les dieux et certains morts glorifiés pouvaient disposer.

largement négative).

Faute de mieux, on lui associe le ter­ me héka (ou hékaou), qui en fait ne désignait qu'un des aspects de la magie égyp­ tienne, ce « que le dieu a donné aux hommes pour pa­ rer le coup des événements » .

La force héka était en effet une arme qui devait per ­ mettre aux humains (et aux dieu x) de se protéger de mal­ heurs comme la mort ou la maladie .

Personnalisée sous la forme d'un dieu éponyme, Héka, qui assistait le dieu so ­ laire dans son combat quoti­ dien contre le serpent Apo­ pis, la magie était donc avant tout préventive .

D'après certains textes reli ­ gieu x tardifs, la force héka - «ce qu i stimule (hé) l'énergie vitale (ka) » -agissait en acti ­ vant le potentiel vital de tous les êtres et de toutes les cho­ ses.

Cette idée se retrouve d'ailleurs dans une stèle du Moyen Empire -qui n'était pas pré sentée à l'expo sition mais qu'on peut admirer dans la co ll ection permanen ­ te du Louvre (salle 7) -sur la­ quelle le scu lpteur lrty sen, après avoir vanté son habi­ leté du point de vue techni­ que, affirme : « Quant à tout héka, j'en ai la maîtrise .

» Ce qu i confirme que l'art égyp­ tien, malgré ses incroyables qualités esthétiques, était une activité ut ilitaire à tra ­ vers laquelle se manifestait justement la force héka.

Cibler l'ennemi S i le héka est bien une ar­ me, contre qui était-elle dirigée ? Les anciens Égyp­ t iens étaient hantés par la notion de maât, l'équilibre de l'univers.

Pour eux, le. »