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Henri de Navarre épouse Marguerite de Valois

Publié le 25/08/2013

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En ce 18 août 1572, dans un Paris échauffé par un soleil radieux... comme par les haines religieuses, on va célébrer les noces de la soeur du roi. Un murmure d'admiration parcourt la foule qui se presse autour de Notre-Dame de Paris. Marguerite de Valois s'avance, resplendissante, coiffée d'une couronne rehaussée de pierreries et vêtue d'un manteau bleu à la longue traîne portée par trois princesses. Sur l'estrade dressée sur le parvis, elle rejoint Henri de Navarre, le futur Henri IV, qui la regarde, mi-ébloui, mi-goguenard. Devant l'assistance pétrifiée, le cardinal de Bourbon reçoit les consentements des époux, devant l'église, à l'habitude du temps. Après quoi Henri conduit sa femme à l'intérieur de la cathédrale, puis sort par la porte des chanoines accompagné des protestants de sa suite.

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« LES NOCES DE SANG Le soir du 24 août, Margot ne sait rien de ce qui se trame.

Lorsqu'elle gagne le lit conjugal, son époux est déjà couché, entouré d'une quarantaine de gentilshommes huguenots.

Toute la nuit, ils débattent avec animation de l'attentat dont l'amiral de Coligny a été victime.

Au petit jour, alors qu'Henri est déjà parti au jeu de paume, Margot s'éveille en sursaut.

Poursuivi par les gardes du roi, un homme en sang, Gabriel de Lévis, comte de Léran, vient de se jeter sur elle .

Ne pouvant s'opposer à la reine de Navarre, qui le protège, le capitaine de Nançai lui laisse la vie sauve.

Épouvantée, Marguerite court chez le roi.

Dans les couloirs, elle assiste aux pires horreurs .

Parvenue chez son frère, elle se jette à ses pieds et implore sa clémence.

Ces tragiques événements incitent Margot à se rappro- cher de son époux qu'elle juge pourtant bien provincial et dont elle ne partage ni les convictions ni les penchants .

De la cathédrale, Henri gagne ! 'Évêché .

Là , pendant quatre longues heures, il attend la fin de la messe.

De retour à Notre­ Dame, il donne un baiser à son épouse et l'escorte jusqu'à !'É­ vêché où est donné un dîner en l' honneur des mariés .

La comédie des réjouissances Pendant les trois jours qui sui­ vent, la cour est prise dans le tourbillon de fêtes somp­ tueuses .

Bals, banquets, tour­ nois, feux d'artifices, ballets et comédies sont au menu des réjouissances .

Le roi et ses frères participent à un défilé de chars de carnaval sur les- quels sont représentés de s dieux et des monstres marins.

Dans la grande salle du Petit­ Bourbon, on donne un mystère à la mode du Moyen Age.

Henri de Navarre et les siens y figu­ rent des chevaliers errants qui tentent de forcer les portes du paradis mais sont repoussés vers l'enfer par trois cavaliers célestes incarnés par Charles IX et ses frères.

Donnant insi­ dieusement aux huguenots le rôle des méchants et érigeant les catholiques en défenseurs de la chrétienté, le tournoi qui se déroule dans la cour du Louvre jette de l'huile sur le feu des dissensions religieuses et politiques .

Le roi, ses cadets, leur demi-frère le bâtard d'Angoulême et Henri de Guise ED I TIONS ATLAS y sont travestis en amazones alors que Navarre et sa suite sont costumés en Infidèles, vêtus à la turque.

Le thème des festivités attise l ' atmosphère brûlante qui règne à la cour comme dans toute la ville .

La venue des quatre mille gentilshommes de la suite en armes de Navarre excite la hargne des Parisiens "bons " catholiques , aiguillon­ nés par les prêches haineux du clergé.

Trois jours après la fin des noces, l'orage éclate sur Paris.

La nuit de la Saint ­ Barthélemy fait voler en éclats les illusions de ceux qui espé­ raient encore que ce mariage "contre nature" pourrait sceller la réconciliation des protes­ tants et des catholiques.

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