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Henri III et Louise de Lorraine un couple

Publié le 29/08/2013

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henri iii

Néanmoins, la reine Louise est étroitement impliquée dans la vie du roi. Elle apparaît dans toutes les cérémonies, toutes les fêtes. Au côté d'Henri III, elle reçoit les ambassadeurs, assiste à la séance d'ouverture des états généraux en décem­bre 1576, pose la première pierre du Pont-Neuf en mai 1578. Quand le roi crée l'ordre du Saint-Esprit, en décembre 1578, elle y est totalement associée : l'insigne de l'ordre comporte deux lambdas grecs entrelacés avec un H, leurs ini­tiales à tous deux.

henri iii

« Médicis, l'apaisement entre les partis , catholique et protes­ tant .

En 1584, elle est accablée lorsque les princes de la Mai­ son de Guise, ses cousins, fon­ dent la Ligue ultra catholique et entrent en lutte contre le roi.

Elle cherche à dissuader son demi-Jrère cadet, le duc Philippe Emmanuel de Mer­ cœur, de rejoindre l'opposi­ tion à Henri Ill.

A ses yeux, tous les ligue 'urs sont d 'impardon­ nables rebelles , et c'est sans jamais faillir qu 'elle soutient son époux, l 'assiste, croit en lui, lui accorde une confiance totale, même lbrsqu'il s'allie avec le protestant Henri de Navarre, le futur Henri IV.

L'étiquette veut que la reine Louise reçoive quotidienne- PRIÈRES ET PÈLERINAGES A CHARTRES Dans son Journal, le chroniqueur Pierre de L'Estoile évoque avec de nombreux détails les acte 's de dévotion accomplis par Henri Ill et Louise de Lorraine.

Notamment à Chartres, où était conservée une chemise censée avoir appartenu à la Vierge, qui était, comme la statue de la mère du Christ, l'objet de la vénération des femmes stériles.

« 26 janvier 1582.

Le roi et la reine, chacun à part soi et chacun accompagné de bonnes troupes, allèrent à pied de Paris à Chartres ( ...

), où fut faite une neuvaine à la dernière messe ; à laquelle le roi et la reine assistèrent, et offrirent une Notre-Dame d'argent doré, qui pesait cent marcs, à l'intention d'avoir lignée qui pût succéder à la Couronne ( ...

).

25 juin 1582.

Le roi et la reine furent en voyage à Notre-Dame de Chartres, y donnèrent une lampe d'argent de quarante marcs et cinq cents livres de rente pour brûler jour et nuit.

» ment la visite d'Henri Ill après le déjeuner, qu 'ils soupent ensemble et passent la soirée avec la Cour.

Mais le roi appré­ cie sincèrement sa compagnie et lui offre des escapades plei­ nes d'imprévus, comme en lui faisant découvrir la mer à l'oc­ casion d'un voyage en Nor­ mandie .

Bien évidemment, cette union n' est pas sans nua­ ges.

Louise, très amoureuse , souffre des infidélités conju­ gales, même s 'il ne s'agit que de passades .

Mais elle n 'hésite pas à exprimer sa jalousie, fai­ sant voler en éclats le « miroir de patience » : si elle ose pro­ tester, c'est parce qu 'elle sait pertinemment qu 'elle est la première dans le cœur de son royal époux .

Unis malgré les épreuves Lorsqu'elle épouse Henri Ill, Louise de Vaudémont est une belle jeune fille de vingt-deux ans.

Chacun espère qu'elle aura de nombreux enfants, car une descendance royale est une nécessité absolue .

On guette le moindre indice annonçant' 'l'heureuse nouvel­ le, et les ambassadeurs se font l 'écho de chaque rumeur.

Plu­ sieurs fausses alertes ponc­ tuent la première année de mariage.

Fin avril 1576, la reine est souffrante : diagnostiquant des troubles digestifs, les mé­ decins prescrivent une purge .

Hélas ! La reine est enceinte , et ce traitement intempestif provoque une fausse couche.

Bien que cette épreuve cause un vif chagrin aux souverains, elle conforte cependant leur espoir de donner un héritier à la Couronne.

Malheureusement, au fil des mois, puis des années, l'évi­ dence s'impose .

Le couple royal est stérile .

Louise est si désespérée que sa santé en est affectée : elle s'affaiblit, perd ses belles couleurs, de­ vient l'ombre d'elle-même.

Le roi · et la reine recourent à· ]a médecine .

Lui, jugé trop ner­ veux, boit du lait d 'ânesse ré­ puté apaisant .

Elle, prend des bains spéciaux et absorbe maintes décoctions d'herbes.

Ensemble, ils courent les sta­ tions thermales - Pougues, Bourbon-Lancy, Mézières -, avalent des litres d'eau ! Mais tous ces remèdes sont vains, et il ne reste plus qu'à espérer un miracle .

Henri Ill, dont la foi confine au mysticisme, s 'aban­ donne en prières, multiplie les ' pèlerinages .

Bien que désespéré, le couple royal fait front, même face aux rumeurs les plus désobli­ geantes.

L'épreuve renforce ses liens .

Jusqu'à la mort d'Henri Ill, le 2 août 1589, il res­ tera exceptionnellement uni .. »

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