Louise de Lorraine choisie par Henri III
Publié le 29/08/2013
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Henri III est tendu. N'a-t-il pas cédé à une impulsion ? Son choix est-il le bon ? Va-t-elle l'aimer comme il' se l'est imaginé ? Autant de questions qui se bousculent Flans la tête du souverain. En ce 11 février 1575, il va retrouver Louise de Lorraine-Vaudémont, qu'il a choisie pour femme. Il ne l'a vue qu'une seule fois, il y a un peu plus d'un an, alors qu'il fai¬sait route vers Cracovie pour y ceindre la couronne de Polo¬gne. Reçu à Nancy par son beau-frère, le duc Charles III de Lorraine, il a croisé le regard tendre et admiratif de la jeune fille et a été touché par sa dou¬ceur et sa bonté. Troublé par tant de grâce, et rendu mélan¬colique par son exil forcé, il l'a quittée en lui demandant de prier pour lui.

«
assumé la régence du duché
pendant la jeunesse, puis les
absences,
de son neveu Char
les Ill.
Louise n'a qu'un an lors
que sa mère, Marguerite d'Eg
mont, issue d'une grande famil
le des Pays-Bas, décède.
Sa
belle-mère, Jeanne de Savoie
Nemours,
la traite avec a'ffec
tion, lui fait donner u11e solide
instruction
et l 'introduit à la
cour
de Nancy quand elle a dix
ans.
Là, elle apprend les bon
nes manières, brille dans le
monde, assiste même , en Ba'
vière, aux noces de sa cousine
Renée
de Lorraine avec le duc
Guillaume
V.
Mais de nouveau
veuf, son père
se remarie avec
Catherine d'Aumale.
Cette
ma
râtre hautaine et jalouse confi
ne la jeune fille dans un isole
ment rompu, à de rares occa
sions, par la duchesse Claude,
épouse
du duc de Lorraine et
fille d'Henri Il et de Catherine
de Médicis.
Élevée
simplement et fort pieu
se, Louise n'a ni rang ni fortune .
Justement, cette absence
de
dot, qui dans le passé a fait
échouer plusieurs
projets de
mariage, rassure Henri Ill : la
future reine n'existera que par
lui et sera toute à lui.
li confie à
' .
son chancelier, Philippe Hu-
rault.
comte
de Cheverny, « qu'il
voulait prendre une femme
de
sa nation qui fut belle et agréa
ble, disant qu'il en désirait une
pour la bien aimer et avoir des'
enfants ».
De tels propos sur
prennent, surtout à une époque
où mariage et amour ne font
pas bon
ménage .
Contre tout
usage, l'union d'Henri Ill et de
Louise de Lorraine est le seul
mariage royal où les
considéra
tions politiques et pécuniaires
n '
interviennent pas .
Catherine de
Médicis approuve
Reste une dernière formalité
faire part
de ses intentions à
Catherine
de Médicis et obtenir
son consentement.
Le roi char
ge le fidèle Cheverny de cette
délicate mission.
li connaît, trop
sa mère et son goût prononcé
pour forger 'des alliances matri
moniales.
Ne lui a-t-elle pas
déjà proposé une princesse
suédoise
et l'infante Isabelle, la
fille âgée
de sept ans de sa
sœur Élisabeth et du roi Philip
pe Il d'Espagne ? Apprenant la
nouvelle, la reine mère est
stu
péfaite .
Elle pensait que de
puis la mort de Marie de Clèves
son ' fils ne songea it plus à
se
marier.
Ne pouvant rien empê
cher, elle prend le parti d'ap
prouver chaudement ; bien
qu 'elle redoute que les Gui
ses, apparentés à la future
reine , essayent
de profiter
de la situation .
Mais, ren
seignements pris, elle est
conquise -
et rassurée ! -
par le caractère « doux et
dévot de cette princesse
plus
propre à prier Dieu
qu'à
se mêler des affaires ».
[..;accord maternel obtenu,
Henri Ill
préciJi)ite les cho
ses.
Pour donner plus de
LE MARIAGE DE CENDRILLON!
C'est dans un récit à la
manière d'un conte de fées que les biographes de
Louise de Lorraine ont relaté
comment la jeune fille a
appris qu'elle allait épouser
Henri III et devenir reine de
France.
« Dans le triste palais
de son père le comte Nicolas
de Vaudémont, Louise louait les Cendrillon.
Sa marâtre '
Catherine d'Aumale ne
daignait lui adresser la parole
et encore moins la visiter .
Un matin, quelle ne fut pas sa
surprise lorsque sa belle-mère
pénétra chez elle et exécuta
les
trois révérences réservées
aux reines de France.
Pensant que Catherine d'Aumale se
moquait d'elle, Louise
s' empressa
de s'excuser d'être
encore au lit et de ne pas
avoir été à son lever.
Avec une
douceur imprévue, la marâtre
s'excusa à son tour et lui
annonça qu'elle allait épouser Henri III.
Stupéfaite,
Louise crut à une mauvaise
plaisanterie.
Mais le comte
de Vaudémont arriva sur ces entre faits et confirma
l'incroyable nouvelle.
Louise
se
crut alors touchée par une baguette magique .
»
solennité à ses noces , il les
associe aux cérémonies
du sa
cre.
Le couronnement est prévu
le 13 février
1575 à Reims, le
mariage deux jours plus tard.
C'est
donc dans la ç:apitale
champenoise que le roi a
donné rendez-vous à Louise, le
11 février.
Dans quelques ins
tants, ils vont se rencontrer .
Henri
Ill se remémore l'image
d 'une
belle jeune fille, grande ,
blonde,
au teint blanc, fine et
racée, au regard doux.
L'angois
se l'étreint.
S'il s'était trompé ?
De son côté, Louise tremble à
l'idée de décevoir le roi.
Mais
lorsqu'il l'aperçoit, rayonnant
d'une si grande joie, plus aucun
doute n'est permis et le souve
rain fond de tendresse ..
»
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