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Henri IV & Louis XIII LE ROI CHEF D'ÉTAT 1594 1643 Histoire de la forteresse de la Bastille - Henri IV et Louis XIII « tiennent » la Bastille

Publié le 19/09/2018

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Le 22 mars 1594,

 

Henri IV, qui, enfin, vient de pénétrer dans Paris, met le siège devant la forteresse, plus que jamais convaincu que « qui tient la Bastille, tient Paris ». Et rien ne saurait se dresser entre le nouveau roi et la capitale, pas plus la Bastille, qu’une messe... Après quatre jours de siège, le gouverneur plie, rend les armes et remet les clés de la citadelle.

 

En 1602, Henri IV nomme son fidèle ministre Sully gouverneur de la Bastille, car, lui écrit-il : « Si j’ai des oiseaux à mettre en cage et à tenir sûrement, je m’en repose sur votre prévoyance, diligence et loyauté. » Contrairement à ses prédécesseurs, le Béarnais n’abusera jamais de la Bastille en tant que prison d'État, ayant sans doute toujours en mémoire les innombrables « gêneurs » qu'y enferma, sans autre forme de procès, Catherine de Médicis. Peut-être aussi, parce qu'il faillit lui-même y être incarcéré ! Henri IV profite davantage de la sûreté de la place pour y entasser son trésor royal. Près de treize millions de livres tournois, qu’il met de côté

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« marteaux et des scies des char­ pentiers, occupés à dresser un échafaud au beau milieu de la cour de la forteresse.

Depuis sa cellu l e, le duc de Biron, pair du royaume et maréchal de Fran­ ce, guettait sans doute chacun des gestes des ouvriers, rêvant d'une grâce royale qui lui épar­ gnerait le supplice.

Mais Henri IV n'est pas homme à pardon­ ner qui refuse d'avouer sa faute.

Pour avoir conspiré contre son roi et, surtout.

pour avoir refusé de reconnaître les faits, Biron a été condamné à avoir la tête tranchée , à la hache.

Autant par égard pour une noble famille que par crainte de troubles à l'ordre public, le roi a décidé que l'exécution aurait lieu , plutôt qu 'en place publique, dans l 'enceinte même de la Bastille, le 3 1 juillet 1602 .

Ce sera la seule et unique exécution à avoir lieu dans la forteresse .

Un autre conspirateur, Charles de Valois, ne devra qu 'à son auguste ascendance -il est le fils naturel de Charles IX - d'échapper au même sort.

Henri I V commuera sa peine en dix ans de détention .

Ci-dessous , la Bastille en 1620 .

Lithographie de Hoffbauer , définie par Sorieu.

Le déchaînement de la répression Marie de Médicis, qui exerce la régence du jeune Louis XII I , se débarrasse à la Bastille de tous ceux qui dérangent.

Manque­ ments à l 'ét iqu ette, indiscipli­ ne militaire, scanda le à la Cour, délits de lib rairie, escroque­ ries, manœuvres politiques conduisent immanquablement dans les geô les de la forteres­ se .

En 1611, le baron de la Châ­ taigneraie, capitaine des gardes du Louvre, est incarcéré pour avoir seu l ement fait mine de sortir son épée devant les ducs d'Epernay et de Bellegar­ de, geste interdit dans une résidence royale.

Lorsque Louis XIII prend enfin les rênes du royaume, une guerre féroce l'oppose à la reine-mère .

Albert de Luynes, gouverneur de la Bastille, y fait interner Claude Barbin, inten­ dant de Marie de Médicis .

Leo­ nora Galigaï, la veuve de Conci­ ni, va bientôt l 'y rejoindre -et n'en sortira que pour être exé­ cutée , le 8 juillet 1617 .

En 1618, c 'est au tour de Charlotte du Tillet, femme de chambre de la reine-mère d'y « séjourner ».

Richelieu consigne dans ses LA PRISON DES « POLITIQUES » Même si la Bastille ouvre désormais ses cellules à toutes sortes de « criminels », les prisonniers politiques y demeurent encore largement majoritaires.

En 1616 , Henri de Condé y est incarcéré pour avoir osé s'élever contre Concini.

Quelques années plus tard , le gouverneur Albert de Luynes y fait détenir deux bouillonnants polémistes , Étienne Durand et François Siti, accusés de « délit de librairie ».

En 1628 , pour avoir voulu soulever les protestants de Picardie, les comtes de La Suze et de Rancy sont condamnés à y méditer leur terrible forfait contre Dieu et contre le roi.

Mémoires : «On mène des reli­ gieux à la Bastille aussi libre­ ment qu 'en l eur couvent; on la remplit de toutes sortes de personnes, nulle condition ni qualité n 'étant capab le de mettre à c ouvert ceux qui étaient jugés avoir quelque empreinte d'affection pour la reine dans le cœur .

» En 1631, un ancien gouverneur de la Bastille , François de Bassom­ pierre, maréchal de France et fidèle de la re ine mère, y passe quatorze ans de réclusion .

Le premier soir de son incarcéra- --• -• .._!: tion, le gouverneur de la place , Charles Le Clerc du Tremb lay dîne avec lui et lui réserve sa «meilleure chambre » ...

Une bien maigre consol ation ..

.

Devenu l' homme fort du royau- ~ me, Richelieu va lui aussi ~ embasti ller tous ceux qui se , 1! dressent contre l 'autorité roya­ ii le.

Un an après sa mort , en 1643, le premier « état nomina­ tif >> réalisé consigne que cin­ quante-trois prisonniers y sont o détenus .

Certains sont là ] "- depuis des années ...

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