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Histoire de La Grèce : De la conquête romaine à nos jours

Publié le 10/11/2018

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histoire

ELEFTHÉRIOS VENIZÉLOS

Né en Crète en 1864, Venizélos dirige en 1896 l'insurrection de son île natale contre les Turcs, qui aboutit en 1897 à un large statut d'autonomie. Mais Venizélos, fervent patriote grec, est hostile à ce statut et favorable à une union avec la Grèce. En 1909, à la faveur d'un coup d'État militaire, il devient Premier ministre à Athènes. À l'issue de deux guerres balkaniques (1912-1913), il annexe la Macédoine, l'Épire, la Crète, les îles de l'Égée (sauf le Dodécanèse), puis, ayant en 1917 engagé la Grèce du côté des Alliés dans la Première Guerre mondiale - contre l'avis du roi Constantin Ier, contraint à l'exil avec les germanophiles de son entourage -il récupère notamment la Thrace orientale et la région de Smyrne (traités de Neuilly et de Sèvres).

Battu aux élections en 1920, revenu au pouvoir en 1923 après la défaite de Constantin Ier contre la Turquie, il organise le retour des Grecs d'Asie Mineure, modernise l'agriculture (essor de la vigne et du tabac), développe la ville d'Athènes, les infrastructures routières et industrielles... Ses partisans ayant obtenu la proclamation de la République en 1924, il est aux affaires de 1928 à 1932, puis épisodiquement jusqu'en 1935. Il doit finalement céder la place aux royalistes et s'exile à Paris, où il meurt en 1936.

HELLAS, HELLAS!

Loin de la boutade de Giraudoux - «un bloc de marbre avec des chèvres dessus» (La guerre de Troie n'aura pas lieu) -, la Grèce (Hellas en grec), qui a intégré l'Europe dès 1981 après avoir chassé ses démons de la dictature, s'affirme comme une démocratie moderne, dynamique, en plein essor. La réussite des jeux Olympiques (août 2004) a montré au monde comment sans renier son illustre passé antique, le pays entre d'un bon pas dans le IIIe millénaire.

 

 

L'OCCUPATION ET LA RÉSISTANCE

Au début de la Seconde Guerre mondiale, la Grèce se veut neutre, mais Mussolini, mis en appétit par l'invasion de l'Albanie, veut sur sa lancée occuper la Grèce. Il échoue, mais Hitler lui emboîte le pas et réussit, malgré les efforts britanniques. Les Allemands qui resteront en Grèce jusqu'en octobre 1944, doivent faire face à des mouvements de résistance certes rivaux mais qui leur mènent la vie dure : à droite, l'Armée de la résistance grecque, du général Zervas; à gauche (partis communiste et socialiste, Union démocrate populaire, parti social ouvrier), le Mouvement national de libération (EAM) et l'Armée populaire de libération grecque (ELAS). Quant au gouvernement et au roi, ils sont réfugiés au Caire depuis 1941 et bénéficient du soutien des Anglais. Ceux-ci, pour faire barrage aux communistes, favorisent la résistance royaliste et créent une force militaire grecque de même opinion. En octobre 1944, Athènes est libérée.

L'APRÈS-GUERRE

Le gouvernement de coalition dirigé par Papandhréou, puis celui, populiste, de Tsaldaris (issu des élections «libres» de 1946) sont attaqués par les membres de l'ELAS, qui n'ont pas désarmé : les troupes communistes de Markos ont pour bases arrière l'Albanie et la Yougoslavie, tandis que le gouvernement grec bénéficie de l’appui déterminé de Londres et de Washington. En 1948, la rupture entre Tito et Staline affaiblit la guérilla communiste, qui dépose les armes en septembre 1949.

À partir de la fin de cette guerre civile, la reconstruction du pays étant en grande partie financée par les États-Unis, la droite a les mains libres.

histoire

« EUFTHÉRIOS VENIZÉLOS Né en Crète en 1864, Venizélos dirige en 1896 l'Insurrection de son ne nata le contre les Turcs, qui aboutit en 1897 à un large statut d'autonomie .

Mais IINizilos , fervent patriote grec.

est hosti le à ce statut et à u ne En 1909, à la faveur d'un coup d'Etat militaire, il devient Premier ministre à Athènes.

À l'issue de deux guer res balka niques (1912-1913), il annexe la Macédoine, l'Épire, la Crète, les nes de l'Égée (sauf le Dodéca nèse), puis, ayant en 1917 engagé la Grèce du côté des Alliés dans la Première Guerre mondiale- contre l'avis du roi Constantin 1~.

contraint à l'exil avec les germanophiles de son entourage- i l récupère notamment la Thrace orientale et la région de Smyrne (traités de Neuilly et de Sèvres).

Battu aux élections en 1920, revenu au pouvoir en 1923 après la défaite de Constanti n 1~ contre la Turquie, il organise le retour des Grecs d'Asie Mineure, modernise l'agriculture (essor de la vigne et du tabac), développe la ville d'Athènes, les infrastructures routières et industrielles ...

Ses partisans ayant obtenu la proclamation de la République en 1924, i l est aux affaires de 1928 à 1932, puis épisodiquement jusqu'en 1935.

Il doit finalement céder la place aux royalistes et s'exile à Paris, où il meurt en 1936.

LE RÉGIME DES COLONELS Les forces réactionnaires , actives depuis longtemps (c'est ce que montreZ, le célèbre film de Costa-Gavras évoquant l 'assassinat du député de gauche Lambrakis en 1963 ), redoutent un succès de la gauche aux élections .

Le 21 avril1967 , par un coup d 'État, une junte militaire s'empare du pouvoir .

Un régime dictatorial.

dirigé par le colonel Ghe6rghios Papadhôpoulos (1919 -1996), international reprend, après un long boycott ; la Grèce signe son traité d'adhésion à la CEE en 1979 (entrée effective en 1981 }.

En 1980, Kammanl is est élu président de la République, mais c 'est le PASOK , parti panhellénique socialiste, qui remporte les élections l'année suivante.

Andh réas Ptlp11ndh réll u (1919-1996 , fils de Gheôrghios) devient Premier ministre.

C'est l'embellie , avec 1------------- r------------ --1 est mis en place, avec son lot par la république revient, et la monarchie avec lui.

Il appelle bientôt au gouvernement le généralloànnis Metaxàs (1871-1941), qui établit un régime «musclé», deuxième (un certain général Pangalos s'y était brièvement essayé en 1924) d 'une longue série de dictatures au XX" siècle .

L'OCCUPATION ET LA RÉSISTANCE Au début de la Seconde Guerre mondiale, la Grèce se veut neutre, mais Mussolini, mis en appétit par l'invasion de l'Albanie, veut sur sa lancée occuper la Grèce.

Il échoue, mais Hitler lui emboîte le pas et réussit, malgré les efforts britanniques .

Les All~mands .

qui resteront en Grèce jusqu 'en octobre 1944, doivent faire face à des mouvements de résistance certes rivaux mais qui leur mènent la vie dure : à droite , l'Armée de la résistance grecque, du général Zervas; à gauche (partis communiste et socialiste , Union démocrate populaire , parti social ouvrier) , le Mouvement national de libération (EAM) et l'Armée populaire de libération grecque (ELAS).

Quant au gouvernement et au roi, ils sont réfugiés au Caire depuis 1941 et bénéficient du soutien des Anglais.

Ceux-ci, pour faire barrage aux communistes, favorisent la résistance royaliste et créent une force militaire grecque de même opinion.

En octobre 1944, Athènes est libérée .

L'APRÈS-GUERRE Le gouvernement de coalition dirigé par Papandhréou, puis celui, populiste, de Tsaldaris (issu des élections «libres>> de 1946) sont attaqués par les membres de I'ELAS, qui n'ont pas désarmé : les troupes communistes de Markos ont pour bases arrière l'Albanie et la Yougoslavie , tandis que le gouvernement grec bénéficie de l'appui déterminé de Londres et de Washington.

En 1948, la rupture entre Tito et Staline affaiblit la guérilla communiste, qui dépose les armes en septembre 1949.

À partir de la fin de cette guerre civile , la reconstruction du pays étant en grande partie financée par les États­ Unis, la droite a les mains libres.

forte compo sante communiste , fait également un bon score et entend peser de tout son poids sur les décisions du Premier ministre .

Celui -ci, en dépit de cette pression et face au roi Constantin Il (1940-), qui est monté sur le trône en 1964, joue de sa popularité et s 'efforce d 'établir un véritable régime démocratique .

Entré en conflit ouvert avec le roi sur la question de l'épuration des cadres extrémistes de l'armée, il est destitué en 1965 .

d'arrestations massives et arbitraires , torture , disparitions inexpliquées , censure , suppression de toutes les libertés publiques et civiques ...

l'EDA est dissoute , ainsi que le mouvement des Jeunesses Lambrakis .

l'administration , l'enseignemen~ la justice sont « épurés ».

Le roi, impuissant à changer le cours des choses, est contraint à l'exil.

Il se réfugie en Italie.

Le monde entier , consterné , assiste à cette plongée de la Grèce, terre natale de la démocratie , dans l'obscurité de la dictature .

Malgré les arguments de défense de l'Occident contre le péril rouge et la volonté annoncée de lutte contre la pauvreté dans le pays , l'opinion internationale reste défiante .

D'autant que, le 17 novembre 1973 , les étudiants de l'École polytechnique d 'Athènes , insurgés , subissent une répression sanglante dont on ignore encore aujourd 'hui le nombre de victimes.

C'est Chypre , une vieille épine dans le pied grec, qui va précipiter les événements .

Les colonels encouragent I'Enôsis , le rattachement de Chypre à la Grèce.

En juillet 1974, les Turcs ripostent à une tentative de putsch et envahissent la moitié de 111e.

Ils y sont encore .

l'armée grecque se soulève alors contre les colonel s et provoque la chut e de la junte .

RETOUR À LA DÉMOCRATIE Si la république est proclamée dès la fin de 1973, c'est avec le retour d'exil de Konstandfnos Karamanlis (Constantin Caramanlis) et la victoire aux élections de son parti Nouvelle Démocratie (Nea Demokratia , ou ND) , en 1974 , que la page est vraiment tournée.

Les libertés sont restaurées; le tourisme qui l'avaient exilée , est députée en 1977 '---' "'""""- --'et devient ministre de la Culture (1981-1989 puis 1993-1994).

En 1985 , le socialiste Khrfstos Siirdzetakis (l'ancien juge d'instruction de l'affaire Lambrakis) est élu président de la République .

l'été 1988 est marqué par l'attaque d'un bateau, le City of Paros, par des terroristes , ce qui entraîne la mort de onze touristes .

Diverses affaires de corruption, des attentats alourdissent l'ambiance .

En 1989, courte victoire électorale du parti de la Nouvelle Démocratie .

Papandhréou démissionne, et des gouvernements de coalition se succèdent.

En 1990, confirmation de la victoire du parti de la Nouvelle Démocratie; Konstandfnos Mitsotakis devient Premier ministre , et Konstandfnos Karamanlis retrouve son fauteuil de président de la République .

La premièr e moitié de la décennie e st marquée par les problèmes de voisinage : forte immigration albanaise (5 ooo réfugiés arrivent en 1991) et soucis avec la Macédoine, l'une des six républiques de l'ex-Yougoslavie , provisoirement appelée «Ancienne république yougoslave de Macédoine>> après son indépendance et accusée d 'usurper un nom grec (manifestation de 1 million de personnes en 1992 ).

En 1993 , le PASOK et Andhréas Papandhréou reviennent au pouvoir .

1------------ ....l..----------- --1 Afin de favoriser son décollage LES PRINCIPAUX PARTIS PASOK (Panellinion Socia/istikon Kinimo) : Mouvement socialiste panhellénique, fondé en septembre 1974 par Andhréas Papandhréou.

ND (Nea Demokratia, Nouvelle Démocratie) : fondé en juin 1974 par Konstandfnos Karamanlis.

Dikki (Dimokratiki Kinoniki Kinisi) , fondé en 1995, présidé par Dimitri Tsovolas.

Pola (Politiki Anixi) fondé en 1993, présidé par Antonis Samaras.

KKE (Kommou nistiko Komma El/ados, Parti communiste), fondé en 1918 ; secrétaire général depuis 1992 : Aléka Papa riga.

Synaspismos (Coalition de gauche et du progrès), fondé en 1989, présidé depuis 1993 par Nikos Konstantopoulos.

DémtKntie christianique , fondé en 1953.

Kocllso (Parti du socia lisme démocratique), fondé en 1979 , présidé depuis 1984 par Charalambos Protopapas .

Écoloxistes alternatifs .

KAE (Parti agraire).

EDA (Gauche démocratique unifiée) .

ESPE (Regroupement socialiste unifié de la Grèce).

EDIK (Union démocratique du centre) .

EPEN (Union politique nationale), d'extrême droite .

économique, la Grèce se voit attribuer par l'Europe , en 1994 , une aide d'environ 14 milliards d'écus d'ici à l'an 2000 (qui en deviendront 35 au bout du compte).

En 1995, Kostfs (Konstandfnos) Stefanôpoulos est élu président de la République grâce à une alliance entre PASOK et Pola (Politiki Anixi, ou Printemps politique) .

En 1996, Andhréas Papandhréou démissionne, et K6stas Simfti s (PASOK) devient Premier ministre.

En 1998 , la Grèce entre dans le serpent monétaire européen (SME).

Aux élections de 2000, Stefanôpoulos est confirmé à son poste de président.

En 2001 , c 'est l'entrée dans la zone UCIN ÉMA Si les arts de la Grèce moderne et contemporaine ont une réputation qui sort assez peu des frontières nationales, le cinéma fait exception.

Au grand dam de nombreux Grecs, qui s'insurgent à juste titre contre la vision réductrice que certaines œuvres donnent de leur pays, on ne peut passer sous silence ZorlHI le Grec (1964}, film américain de Michel Cacoyannis, d'après un roman de Nikos Katzantzakis.

irène Ptlpas donne la réplique à Anthony Quinn (rôle-titre) dans les beaux paysages évoquant magnifiquement la Crète .

La bande originale (musique de Mikis Theodorakis) a valu au sirtaki une gloire internationale durable.

Déjà, avec Jamais le euro , dernière étape d'une intégration européenne réussie -même si elle est entachée de quelques soupçons de manipulation des chiffres économiques .

En 2004 , une nouvelle victoire de la Nouvelle Démocratie ramène Kôstas Karamanlis aux fonctions de Premier ministre .

Durant l'été, le succès des jeux Olym piques, puis Paralympiques a été total : les installations ont été prêtes à temps (ce que bien des polémiques ne laissaient pas présager) , et il n'y a eu aucun incident (les menaces terroristes islamistes et autres sont désormais une préoccupation constante pour les organisateurs de ce type de manifestation).

En novembre 2004, la reconna issance officielle par les États­ Unis du nom de République de Macédoine provoque un vif émoi en Grèce .. »

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