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HISTOIRE DU PAYS BASQUE

Publié le 10/08/2013

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histoire

• En 1589, Henri III de Navarre devient roi de France et de Navarre sous le nom d'Henri IV.

• Le régime des fueros permet aux provinces basques des conserver des droits particuliers comme le nonreversement des impôts à la couronne dans leur quasi-totalité, un régime douanier favorable réduisant le prix des marchandises ou l'exemption du service militaire. De plus, les assemblées !orales disposent d'un droit de désobéissance envers tout décret du roi qui irait à l'encontre des fueros

histoire

« •En 1589, Henri Ill de Navarre devient "roi de France et de Navarre» sous le nom d 'Henri IV.

• Le régime des fueros permet aux provinces basques des conserver des droits particuliers comme le non­ reversement des impôts à la couronne dans leur quasi-totalité, un régime douanier favorable réduisant le prix des marchandises ou l'exemption du service militaire .

De plus , les assemblées !orales disposent d'un droit de désobéis sance envers tout d écret du roi qui irait à l'encontre des fueros.

LA NOBLESSE UNIVERSELLE • Les habitants des deux provinces de Guipuzcoa et de la Biscaye, à la différence de ceux de l'Alava , bénéficient de la condition nobiliaire, ce qui les exempte de l'impôt direct et de la taxe sur les transactions.

En outre, ils peuvent accéder aux fonctions publiques sur toute l'étendue du royaume et disposent d'une cour spéciale pour tout jugement extérieur à leur province.

VERS LA FIN DES AUTONOMIES • Au cours de la guerre de Trente Ans (1618-1648 ) qui ravage l'Europe centrale, Richelieu , inquiet de la puissance des Habsbourg qui règnent à Madrid, mène campagne dans le pays basque.

le Labourd est ravagé en 1638 et 1639 : les Espagnols occupent et pillent Saint-Jean-de-Luz et les Français s'empa rent de Fuenterrabia.

• En 1659, le traité d es Pyrénées, enfin, confirme le partage de la Navarre entre les royaume s de France et d'Espagne .

l' ASSIMILATION AU NORD •En 1641, Bayonne se soulève contre le centralisme monarchique.

Vingt ans plus tard , les paysans de la Soule font de même avant de se rendre aux troupes du Parlement de Bordeaux.

Les insurrections sont durement réprimées par l'autorité royale.

• En 1789, avant la révolution , lors de la mise au point des cahiers de doléances, la revendication d'une assemblée basque ne fut pas reprise par les députés .

Après la nuit du 4 août, l'abolition des privilèges de l'ancien régime décrétée par la Constituante entraîne la supp ression des libert és !orales.

• Les protestations des députés basques sont sans effet sur la création (1790) d'un département des Basses-Pyrénées (Pyrénées-Atlantiques) qui comprend le Pays basque nord et le Béarn.

• la question religieuse et la constitution civile du clergé provoquent une résistance locale contre les mesures de la République (interdiction de la pratique de l'euskara).

Celle-ci répondit par des déportations.

l' ASSIMILATION AU SUD •Au sud, dès le XV11' siècle, les rois d'Espagne imposent le castillan au détriment de l'euskara, la langue basque, comme langue officielle des assemblées de Biscaye et du Guipuzcoa.

Des révoltes paysannes sont durement réprimées (1631, 1634, 1718).

• En 1808, l'occupation du pays par les armées de Napoléon et l'installation de son frère Joseph sur le trône d'Espagne , provoquent un soulèvement national et local.

·L'occup ation française rend odieuse aux Basques les idées de la Révolution .

•Au x1x• siècle, la majorité d'entre eux prendront parti pour les absolutistes espagnols , qui veulent conserver la monarchie, face aux libéraux, qui menacent de supprimer les fors.

Ces derniers sont défendus par don Carlos, prétendant à la success ion de son frère Ferdinand VII.

LES DEUX 'LIERRES CARLISTES • Le 29 mars 1830, le roi Ferdinand VII abroge la loi salique par une "pragmatique sanctio n » afin de permettre l'accession au trône de l'infante Isabelle, sa fille née de Marie­ Christine, fille du roi des Deux-Siciles.

•À la mort de Ferdinand VII en 1833 , les Basques font allégeance à don Carlos (Charles V), frère du défunt roi, dans l'espoir de préserver les fueros .

Don Carlos, qui revendique le trône, mène la révolte contre l'infante Isabelle et la régente Marie -Christine .

La première guerre carliste a lieu entre 1833 et 1839 .

• Vaincus, les carlistes paient un lourd tribut : le royaume de Navarre est relégué au rang de province LA LAN GUE BAS QUE.

CIM ENT DE L'ID ENTITi NATI ONALE • Quelques vocables témoignent d'origines préhistoriques.

Le Pays basque, dépourw de frontières naturelles, est défini comme le lieu de ceux qui partent le basque, la langue étant un critère déterminant de l'identité.

• Même si ses origines demeurent mal connues, il est avéré qu'elle n'est pas indo-européenne .

Le linguiste Wilhelm von Humboldt établit au xix• siècle des analogies avec des langues chamito-sémitiques et ibériques précédant les conquêtes romaines.

L'historien Georges Dumézil a trouvé des parentés avec les langues caucasiennes.

• L'autonomie acquise en Espagne a voulu octroyer à l'euskara une unité •officielle• au moyen d'une grammaire et de règles sémantiques qui s'appliquent à tous les dialectes du nord et du sud.

Dérivée principalement de la langue en usage dans le Labourd, elle est enseignée, écrite , utilisée par les médias et les fonctionnaires .

• L'euskara, interdit sous Franco, est désormais officiel au même titre que le castillan et parlé par plus de 25 % de la population.

et les fueros perdent bon nombre de leurs privilèges.

Le déplacement de la douane de l'Èbre à la Bidassoa signifie la fin des privilèges douaniers pour les Basques .

•Une nouvelle guerre carliste (1872- 1876), déclenchée par les provinces basques soulevée s en faveur de don Carlos VIII, aboutit à une seconde défaite, qui provoque l'abrogation des privilèges douaniers et fiscaux le 21 juillet 1876 en Biscaye , puis dans le Guipuzcoa et l'Alava , la Navarre parvenant à négocier un statut spécial au sein de l'Espagne : la loi votée en 1841 est maintenue à !Issue de la guerre.

NAISSAN C E ET EXPANSION DU NATI ONALISME l'IDtOLO"E DU FONDATIUR SABINO ARANA GOIRI • À la fin du x1x• siècle, le particularisme basque prend une forme nouvelle : le nationalisme.

Le père fondateur de la doctrine nationaliste basque est Sabino Arana Goiri (1865-1903).

Cet idéologue ultracatholique affirme l'existence d'une " race basque », pour laquelle il forge le néologisme Euskadi (l'ensemble du peuple basque) .

Il est partisan de l'union des Basques en une confédération d'États indépendants .

·Le 14 juillet 1894 , il crée une société d 'amis indépendantiste s et hisse au sommet d'un immeuble de Bilbao le drapeau basque qu'il a conçu , l 'lkur rina.

Il est jeté en prison, mais la société dissoute renaitra sous la forme du Parti nationaliste basque (PNV) le 31 juillet 1895 .

Vns L'1NDtPENDANT1SME • En 1932, un an après l'avènement de la République , les provinces basques , excepté la Navarre qui le refuse, acceptent un statut d'autonomie .

Elles revendiquent toutefois la restauration des fueros.

Octobre 1936 est un mois décisif : en pleine guerre civile espagnole, les Cortes du gouvernement de Front populaire confirment le statut d'autonomie des provinces basques .

L e PNV décid e de s'opposer à la rébellion franquiste et constitue le premier gouvernement basque .

• Les provinces basques se divisent , Navarre et Alava d 'une part , Guipûzc oa et Biscaye d'autre part .

•le 26 avril 1937 , la légion Condor de l'aviation nazie bombarde la ville hautement symbolique de Guernica -un épisode immortali sé par Picasso -, en faisant officiellement 1 654 morts et blessés.

• L'armée franquiste occupe Bilbao et les Basques sont sommés de se rendre aux Italien s à Santona le 23 août 1937 .

Le 27 août, Franco ordonne que les prisonniers basques lui soient remis .

• Aguirre , président du gouvernement d 'Union nationale du Pays basque , s'exile à l'étranger , à New York , puis à Paris , aprè s la Seconde Guerre mondiale.

• En réaction à "l'immobilisme» d'habitants, avec Vitoria pour capitale, du PNV face au franquisme, naît est adopté .

le 31 juillet 1959 le mouvement • les premières élections au Parlement Patrie basque et Liberté .

Connu sous basque sont remportées par le PNV le sigle ETA (Euskadi ta Askatasuna) , (nationaliste démocrate-chrétien) .

il est constitué de jeunes radicalisés • En France, le nationali sme connaît partisans de l'action directe un regain de ferveur, exigeant un statut et de militants catholiques .

pour la langue et la culture.

En 1981, le candidat Françoi s Mitterrand propose LES SCISSIONS AU SEIN D'ETA le projet d'un département du Pays •lor s de la v · Assemblée (1966-1967), basque , qui ne sera pas mis en place .

le bureau politique est expulsé pour "espagnolisme ».

Deux courants L'INSATISFACTION DES RADICAUX BASQUES se déchirent alors : les marxistes- • Pour les indépendantistes, Euskadi léninistes et les socia listes humanistes.

ne représente qu'une partie d'Euskal •le 7 juin 1968, a lieu le premier Herria -"la terre des Basques » -, qui attentat mortel au cours duquel englobe la région autonome de Navarre un garde civil est tué par balles .

et, en France, le Labourd , la Soule Pendant les 38 années de lutte armée, et la basse Navarre (20 664 km').

une histoire jalonnée de négociations • Les compétences administratives , infructueuse s, ETA tue plus de législatives, économiques, culturelles 850 personnes , principalement et éducatives de la «communauté des militaires et des policiers .

basque autonome» ne répondent • les scissions déchirent toujours pas aux exigences d'ETA : le mouvement , entre nationalistes autodétermination et territorialité .

purs et partisans de la lutte des •Le 19 juin 1987, en tuant classes dans toute l'Espagne.

21 personnes dans un supermarché • En 1971 , pour dénoncer la répression de Barcelone, ETA commet son attentat qui s'accroît en Pays basque sud, le plus meurtrier.

Joseba Elosegi , militant historique • En 1988 et 1999, deux trêves du PNV , se jette en flammes aux pieds "indéfinies» sans lendemain et de Franco pendant les internationaux des négociations , souvent motivées de pelote basque à Saint-Sébastien.

par des intérêts tactiques, échouent.

La même année , neuf militants d 'ETA Elles sont suivies par une recrudescence sont condamnés à mort lors du procès de la violence , dénoncée par des de Burgos.

la mobilisation de milliers manifestations massives .

de manifestants dans toute l'Europe contraint Franco à accepter de LE DtCLIN DES FORCES TERRORISTES commuer ces peines en prison à vie.

• les séparatistes connaissent leur •le 20 décembre 1973, l'amiral Carrero pire revers électoral en vingt ans Blanco, "dauphin » de Franco, est tué aux élections régionales de mai 2001.

à Madrid dans l'explosion de sa voiture.

•Adoptée par plus de 90 % des députés , • En 1977, deux ans après la mort une loi visant à interdire Batasuna entre de Franco , les prisonniers politiques , en vigueur le 29 juin 2002 : le groupe dont ceux de l'ETA, sont amnistiés est mis hors la loi en mars 2003.

tandis qu'une ultime rupture provoque • Le 30 mai 2003 , ETA commet la création d e l'ETA militaire qui son dernier attentat mortel, aprè s prône la lutte armée et de l'ETA de longue s années d 'affaiblissement politico -militaire (ETA-PM) qui forme et de perte d'audience.

1 une coalition avec le Mouvement ·Gr âce à l'efficacité de la coopération communiste espagnol aux législatives.

policière entre l'Espagne et la France , six directions militaires sont LA CRtATION DE HERRI BATASUNA démantelées entre 2000 et 2004 1 jusqu 'à ce que la police française arrête Mikel Antxa , chef d'ETA depuis 15 ans.

tl • Les soutiens dans l'opinion basque fléchissent au fil des ans.

Dès 1998 , le juge antiterroriste Baltasar Garzon !f· lance des procédures judiciaire s contre ·- la nébuleuse socia le pro-ETA.

n LE LANCEMENT DU PROCESSUS DE PAIX • En avril 2005 , la victoire en demi-teinte • Le 28 avril 1978 est constitué aux régionales du PNV sonne le glas li Herri Batasuna, bras politique d 'ETA de son plan souverainiste de "libre militaire, qui se démarque par rapport association>>.

Mais , à la différenc e au PNV par son idéologie socialiste de son prédécesseur José Maria Aznar et la primauté de la libération nationale du Parti populaire (droite) , le chef ~;.

par le biais de la lutte armée cantonnée du gouvernement socialiste , José en Espagne , la France étant utilisée Luis Zapatero , au pouvoir depuis mars "( ~ comme sanctuaire de repli .

Au nord , 2004 , accepte de négocier avec ETA J~ un petit groupe, lparretarak -" Ceux si celle-ci renonce à la lutte armée .

du nord » -, développe une action • Le 22 mars 2006, ETA annonce violente en France .

un "cessez-le-feu permanent », 01 un adieu aux armes sans précédent.

i lA RENAISSANCE DES ESPOIRS D'AUTONOMIE • Un référendum sur un nouveau • La Constitution démocratique statut basque doit suivre sous l'égide de 1978 qui reconnaît et protège du chef du gouvernement autonome , "les droits historiques des territoires le nationaliste modéré Juan José autonomes» est rejetée par les lbarr etxe, qui présage d 'aussi houleuses Basques , les nationali stes appelant à négociations que celles suscitées l'abstention .

En octobre 1979 , un statut par le statut catalan, dans le cadre d'autonomie de l'Euskadi , regroupant d'une refonte des relations entre le Guipûzcoa, la Biscaye et l'Alava l'État et les régions qui inquiète sur 7 234 km', comptant 2 ,1 millions les partisans d 'une Espagne unitaire .. »

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