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Histoire MARIE STUART

Publié le 05/02/2019

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histoire

Scandales, défaites et humiliations

 

L’influence grandissante de Rizzio gênant fort tous ceux qui intriguent autour du trône, un vaste complot est monté pour l’éliminer. On entraîne

UNE HÉROÏNE DE ROMAN ET DE THÉÂTRE

 

La destinée de l'infortunée reine d’Écosse a inspiré de très nombreux auteurs, qui, pour la plupart, ont privilégié le pathétique au détriment de la stricte vérité historique. Citons, en particulier, le roman de l’Écossais Walter Scott, intitulé Le page de Marie Stuart ou l’abbé (1820), le drame Marie Stuart de Schiller (1800), dont Gaetano Donizetti tira son opéra Maria Stuarda (1834) et le n° 4 de sa série Les crimes célèbres (1840) qu'Alexandre Dumas consacra à Marie Stuart. Le septième art ne fut pas en reste, du très romantique Marie of Scotland de John Ford (1938), avec Katharine Hepburn et Fredric March dans le rôle de Bothwell, au Mary, Queen ofScots de Charles Jarrott (1971), avec Glenda Jackson dans le rôle d’Élisabeth Ier et Vanessa Redgrave dans celui de Marie.

François II, roi de France. De santé fragile, // ne resta que deux ans au pouvoir (1559-1560) dont il céda la gestion aux ducs de Guise, oncles de son épouse Marie Stuart.

Darnley dans la machination, en attisant sa jalousie. Le 22 mars 1566, criblé de coups de poignard, l’Italien meurt sous les yeux de la reine horrifiée. Retenue en otage, Marie ne se réconcilie avec son époux - c’est alors qu’elle lui donne un fils - que pour mieux se venger. Désormais, la vie de Darnley qui a trahi et livré ses complices, ne tient plus qu’à un fil, tant sont nombreux ceux qui veulent sa mort. Il est assassiné à son tour en février 1567, sans que la reine intervienne pour le sauver.

 

L’émoi suscité par ce nouvel épisode sanglant tourne bientôt au scandale quand Marie, deux mois après l’assassinat de son mari, se laisse séduire - et même enlever - par l’un des meurtriers notoires, le comte Bothwell. Leur mariage, en juin 1567, provoque une véritable insurrection populaire, tandis que les nobles protestants se liguent pour préserver les intérêts du royaume, avec le soutien actif de la reine Élisabeth Ier.

 

Le même mois, Marie et Bothwell marchent au-devant de leurs ennemis avec les quelques troupes qui leur restent et rencontrent les conjurés à Carberry Hill. Mais, au dernier moment, leur petite armée les abandonne, et la bataille n’a même pas lieu. Les protestants peuvent alors dicter leurs conditions: la reine doit se séparer de Bothwell. La rage au cœur, elle accepte, et les deux époux se font des adieux déchirants dans les collines d’Écosse. Cependant, la reine a trop bien laissé deviner ses projets de vengeance pour

▼ Marie Stuart au moment du départ pour le supplice, par P. J. Van Bree: le tableau met en scène le courage de Marie Stuart face à la mort.

que ses ennemis la laissent en liberté: sous les clameurs injurieuses de la foule, elle est conduite à Édimbourg, puis emprisonnée dans un château voisin, où elle se laisse arracher un acte d’abdication en faveur de son fils, le futur Jacques VI (il devient roi d’Angleterre en 1603 sous le nom de Jacques Ier).

 

Ne renonçant cependant pas au pouvoir, elle parvient à s’échapper avec Laide d’un jeune seigneur ému par sa beauté. À peine libre, elle déclare son abdication nulle et non avenue, et elle rassemble ses partisans - à peine six mille hommes. Une bien faible troupe contre l’armée protestante conduite par Murray Définitivement écrasée à Langside le 13 mai 1568, Marie Stuart s’enfuit à cheval et passe en Angleterre, pensant gagner plus tard la France. Elisabeth Ire lui accorde un asile qui ressemble fort à une résidence surveillée.

histoire

« Marie Stuart Une reine catholique en pays protestant C'est dans ce contexte peu favorable que Marie Stuart revient dans sa patrie, où elle est accueillie, en tant que catholique, avec méfiance et hosti­ lité.

Sur les conseils de son demi-frère le comte de Murray, fils naturel de Jacques V se trouvant à la tête du parti protestant, elle adopte d'abord une attitude de conciliation assez habile.

Mais elle en perd les bénéfices par ses réactions à la fois impulsives et autoritaires.

La stricte morale puritaine exige qu'elle se remarie, mais, aux partis qu'on lui propose, elle préfère son cousin Henry Darnley, duc d'Albany, chef du parti catholique au caractère retors et corrompu.

Elle l'épouse en 1565.

Ce choix lui at­ tire les inimitiés de beaucoup, à commencer par celle de Murray Quant aux quelques nobles qui lui restent encore fidèles, Marie Stuart les choque en s'affichant avec son favori, David Rizzio, un musicien italien dont la fantaisie l'a séduite - bien qu'il ne soit ni beau ni jeune -et dont elle a fait son secrétaire.

Il n'en faut pas plus pour que La mortde ......

Marie Stuart, par Abel de Pujol (XIX" siècle).

La vie tumultueuse de Marie Stuart a inspiré la peinture et la littérature jusqu'au xiX" siècle, qui en ont fait une héroïne au destin dramatique, gommant de la légende les fautes politiques et les choix contestables.

Knox, dans ses diatribes enflammées, la voue aux feux de l'enfer et attire sur elle la colère du peuple.

Scandales, défaites et humiliations L'influence grandissante de Rizzio gênant fort tous ceux qui intriguent autour du trône, un vaste com­ plot est monté pour l'élimine r.

On entraîne , ..

UNE HEROINE DE ROMAN ET DE THÉÂTRE La destinée de l'infortunée reine d'Écosse a ins­ piré de très nombreux auteurs, qui, pour la plu­ part, ont privil égié le pathétique au détriment de la stricte vérité historique.

Citons, en particu lier, le roman de l'Écossais Walter Scott, intitulé Le page de Marie Stuart ou l'abbé (1820), le drame Marie Stuart de Schiller (1800), dont Gaetano Donizetti tira son opéra Maria Stuarda (1834) et le n• 4 de sa série Les crimes célèbres (1840) qu'Alexandre Dumas consacra à Marie Stuart.

Le septième art ne M pas en reste, du très romantique Marie of Scot/and de John Ford (1938), avec Katharine Hepbum et Fredric March dans le rôle de Bothwell, au Mary.

Queen of Scots de Charles Jarrott (1971), avec Glenda Jackson dans le rôle d'Ëiisabeth 1 ..

et vanessa RedgraYe dans celui de Marie.

Darnley dans la machination, en attisant sa jalou­ sie.

Le 22 mars 1566, criblé de coups de poignard, l'Italien meurt sous les yeux de la reine horrifiée.

Retenue en otage, Marie ne se réconcilie avec son époux- c'est alors qu'elle lui donne un fils- que pour mieux se venger.

Désormais, la vie de Darnley, qui a trahi et livré ses complices, ne tient plus qu'à un fil, tant sont nombreux ceux qui veulent sa mort.

Il est assass iné à son tour en février 1567, sans que la reine intervienne pour le sauver .

L'émoi suscité par ce nouvel épisode sanglant tourne bientôt au scandale quand Marie, deux mois après l'assassinat de son mari, se laisse séduire -et même enlever -par l'un des meur­ triers notoires, le comte Bothwell.

Leur mariage, en juin 1567, provoque une véritable insurrection populaire, tandis que les nobles protestants se liguent pour préserver les inté�êts du royaume, avec le soutien actif de la reine Elisabeth 1"'.

Le même mois, Marie et Bothwell marchent au­ devan t de leurs ennemis avec les quelques troupes qui leur restent et rencontrent les conju­ rés à Carberry Hill.

Mais, au dernier moment, leur petite armée les abandonne, et la bataille n'a même pas lieu.

Les protestants peuvent alors dic­ ter leurs conditions: la reine doit se séparer de Bothwell.

La rage au cœur, elle accepte, et les deux époux se font des adieux déchirants dans les collines d'Écosse.

Cependant, la reine a trop bien laissé deviner ses projets de vengeance pour � François Il, roi de France.

De santé fragile, il ne resta que deux ans au pouvoir (1559-1560) dont il céda la gestion aux ducs de Guise, oncles de son épouse Marie Stuart.

' Marie Stuart au moment du départ pour le supplice, par P.

J.

Van Bree: le tableau met en scène le courage de Marie Stuart face à la mort.

que ses ennemis la laissent en liberté: sous les cla­ meurs injurieuses de la foule, elle est conduite à Édimbourg, puis emprisonnée dans un château voisin, où elle se laisse arracher un acte d'abdica­ tion en faveur de son fils, le futur Jacques VI (il devient roi d'Angleterre en 1603 sous le nom de Jacques 1").

Ne renonçant cependant pas au pouvoir, elle parvient à s'échapper avec raide d'un jeune seigneur ému par sa beauté.

A peine libre, elle déclare son abdication nulle et non avenue, et elle rassemble ses partisans - à peine six mille hommes.

Une bien faible troupe contre l'armée protestante conduite par Murray Définitivement écrasée à Langside le 13 mai 1568, Marie Stuart � s'enfuit à cheval et passe en Angleterre, pensant gagner plus tard la France.

Elisabeth l" lui } accorde un asile qui ressemble fort à une rési­ dence surveillée.

La vengeance d'Élisabeth Ire D'abord traitée avec les égards dus à son rang, Marie est à nouveau imprudente et se laisse entraîner dans de nouvelles intrigues politiques.

Elle participe notamment au complot de Babing­ ton.

Pour ce catholique devenu un agent du roi Philippe Il d'Espagne, le but est de r�nverser la reine d'Angleterre au profit de �elle d'Ecosse.

On comprend aisément qu'Elisabeth l"' hésite à laisser sa cousine en liberté, d'autant que celle-ci, petite-nièce de Henri VIII, peut prétendre légale­ ment au trône, puisque le mariage du roi et d'Anne Boleyn est considéré comme illégitime par Rome.

Mise en jugement en 1586, sur des preuves qui paraissent aujourd'hui contestables aux historiens, Marie Stuart comparaît avec la dignité qui sied à une reine.

Condamnée à la décapitation, elle montre le même courage en montant sur l'échafaud, le 17 février 1587, au terme d'une captivité qui a duré dix-neuf ans.

Bothwell, quant à lui, se console en jouant quelque temps les pirates dans les parages des îles Orcades.

Capturé, il est emprisonné en Suède, au château de Malmô, où il meurt en 1578.

On a trouvé sur lui un coffret renfermant sa correspondance avec Marie Stuart.

Utilisés lors du procès de la reine d'Écosse, ces documents ont contribué à la discréditer.. »

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