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Ibn Séoud     

Publié le 27/02/2008

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  Au soir du 9 novembre 1953, le corps d'Abdul Aziz Abdur Rahman Al Saoud est enseveli sans le moindre apparat dans un cimetière de Riyad ; sur sa tombe, une stèle blanche pareille à toutes les autres. Ainsi en a décidé le défunt ; l'une des plus grandes figures du monde arabe contemporain.       La vie d'Ibn Séoud plonge ses racines dans un autre âge : en soixante-dix ans, elle a franchi plusieurs siècles. Enfant, Abdul Aziz a pris sa première leçon de politique à la vue du sang versé ; traqué avec son père (Imam des Wahhabites) jusque dans son propre palais, il a vécu, transi, la fuite nocturne à travers le camp des assiégeants ; il a connu, réfugié au désert du désert, la fournaise de pierre et rêvé de grandeur dans le bref répit du soleil couchant. Adolescent, il s'est morfondu dans l'exil, en marge de la jeunesse dorée de Koweït ; à bout d'oisiveté, il est monté sur un mauvais chameau à la reconquête solitaire de son pays et revenu à dos d'âne, sans avoir dégainé son sabre, avec une caravane qui l'avait trouvé égaré dans le désert.

« 120 Ibn Séoud 1 Fondateur du royaume d'Arable a6oudlte, Abdoui-Aziz Ibn Abdoui-Rahman Ibn Fayçal Al-Saoud (dit Ibn Séoud) a été Je souverain le plus prestigieux de la péninsule arabique durant toute la première moitié du xx• siècle.

Le glaive l la main, Il a conquis les différentes provinces du royaume séoudien, éliminé tôus ses rivaux et ennemis, soumis les multiples tribus bédouines à son autorité.

JI a fait de _J'Arabie arriérée et médiévale un ll!tat th6ocratl­ que unlfté qui éVolue, grAce à l'économie pétrolière notam­ ment, vers la modernisation.

2 Né en 1880, Abdoui-Aziz Ill Ibn Séoud descend d'une famille qui, sous la bannière du wahhabisme, a gouverné le Nedjd durant le XIX• siècle.

Mais les Al-Saoud rencon­ trent la rivalité dea Rachldls qui les chassent du pouvoir et les forcent en 1891 à s'exiler au Koweit.

En 1901, Je jeune Abdoui-Aziz prend la tête des siens et occupe Riyad où il rétablit sa dynastie.

Dès lors ses victoires se multi­ plient.

En 1913, Il annexe le Hasa occupé par les Turcs et, en 1915, Il est reconnu par le gouvernement britannique qui lui paie un subside mensuel de 5 000 livres.

En 1918- 1919, Il bat les troupes du chérif Huueln de La Mecque (allié des Anglais) mais ne s'emparera définitivement du Hedjaz qu'à la fin de 1925.

Il contrOle dès lors les deux Arables (nomades et citadins, guerriers et marchands) et s'efforce, durant la seconde partie de son règne, d'en faire la synthèse, non sans rencontrer l'hostilité des confréries militaires (lkwan) qui l'ont aidé à prendre le pouvoir et se refusent à tout changement.

Iman des Wahhabites, puri­ tains de l'Islam, Il ne se veut pas sectaire mais protecteur des lieux saints.

3 Ibn Séoud, qui porte depuis 1921 le titre de sultan du Nedjd et de ses dépendances, se proclame roi du HedJaz, du NedJd et de aea dépendances, en janvier 1926.

Son pou­ voir étant reconnu par la plupart des pays européens, y compris l'URSS, il décide en 1932 d'appeler I'Ëtat qu'il vient. »

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