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IMPERIALISMES ET COLONISATION SUR LA RIVE SUD DE LA MEDITERRANEE (1798 – 1914) - HISTOIRE

Publié le 09/06/2012

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Ce statut de protectorat que la France, une fois débarrassée de la concurrence allemande, provoque une véritable insurrection nationale au Maroc. Cela commence par des mutineries dans des unités constituées de soldats marocains et d’officiers français. Ils tuent leurs officiers. Une insurrection populaire éclate à Fez. Egalement, comme souvent dans ces cas-là, les Juifs sont l’objet de pogroms. On voit la foule de Fez s’en prendre à tout ce qui peut faire penser à des entreprises ou des institutions chrétiennes. L’armée française réagit brutalement pour rétablir l’ordre. La répression faire environ un millier de morts. Le général qui dirige cette répression est le général Moinier. Les débuts du protectorat sont donc très difficiles. Pour assurer de l’efficacité dans la prise en main, on fait appel au général Lyautey, nommé résident-général au Maroc (le premier). Il prend son poste en avril 1912. Il doit faire face à une révolte très organisée dans le sud, où un chef religieux proclame le djihad contre les Français, révolte qui dure plusieurs années. Le contrôle du Maroc prend donc autant de temps, et est aussi, voire plus, difficile que celui de l’Algérie. La première mission de Lyautey est de faire accepter le protectorat, notamment par des moyens militaires. Il s’appuie également sur différents chefs locaux, pour les faire basculer dans le clan français. Il essaye de faire appliquer le traité de Fez de mars 1912, qui établit le protectorat. Ce traité implique le maintien de la souveraineté du sultan, mais une souveraineté théorique. Lyautey remplace Hafid par un autre frère, Moulay Youssef (sultan jusqu’en 1927). Le pouvoir des sultans est très virtuel face à un résident-général, qui est aussi militaire. Il reste calife, chef d’Etat, mais perd des pouvoirs. Il doit demander l’accord du gouverneur-général pour toute question concernant les affaires étrangères. Le sultan perd aussi la possibilité d’emprunter comme il l’entend. Là encore, il lui faut l’autorisation du résident-général et des autorités françaises. Plusieurs ministères sont supprimés. Dans le domaine législatif, théoriquement, le sultan garde la possibilité de faire des lois.

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« méfie des Anglais et est hostile aux mamelouks.

Il veut faire de l'Egypte une puissance méditerranéenne.

Sapremière réforme, en 1811 aboutit à l'assassinat des 400 chefs mamelouks.

Une réforme agraire donne les terres desmamelouks aux fellahs (paysans).

Beaucoup de réformes sont faites sur l'agriculture : il fait appel à de nombreuxingénieurs français pour perfectionner les installations.

Il fait également des réformes dans l'armée, avec environquinze ans d'avance sur l'Empire ottoman.

Là aussi, il fait appel à des Français : le colonel Sève, qui va se convertirpuis devenir le général en chef des troupes égyptiennes, par exemple.

Une école militaire d'infanterie est créée en1820, ainsi qu'une école de médecine militaire.

Mehmet Ali encourage des fils de notables à faire des études enEurope.

L'autre groupe d'intellectuels qui fait le voyage inverse, sont les Saints simoniens : ils veulent découvrirl'Orient à travers l'Egypte.2) Une politique extérieure ambitieuse : Mehmet Ali se lance dans une autonomisation de l'Egypte au détriment de laPorte.

Il profite de l'affaiblissement de l'Empire ottoman pour apparaître comme un sauveur de l'identité ottomane.Entre 1812 et 1818, les troupes égyptiennes, commandées par son fils, guerroient en Arabie et au Soudan pour lecompte du sultan (pour reprendre les lieux saints d'Orient).

A la fin de la guerre de Grèce, Mehmet Ali demande unerécompense, de gros pourboires territoriaux.

A partir de 1831, une guerre éclate entre l'Egypte et l'empire ottoman.Les troupes égyptiennes occupent la Syrie, la Palestine et menacent Istanbul.

Les grandes puissances s'y opposent.Le sultan va jusqu'à demander l'aide du tsar.

Un traité est signé en mai 1833 entre les Turcs et les Egyptiens (letraité de Kütalys) : il est très favorable aux Egyptiens.

Ibrahim Pacha, le fils de Mehmet Ali, devient gouverneur deSyrie, Palestine, Liban.

Ce traité marque le point culminant de l'expansion égyptienne en Méditerranée.

Par un autretraité de juillet 1833, la Russie obtient la fermeture des détroits à tous les navires de guerre.

Un conflit en 1839-40met aux prises l'Empire ottoman qui veut récupérer la Syrie et la Palestine à l'Egypte.

Mais les ottomans sont battussur terre et sur mer, Mehmet Ali apparaît vainqueur une nouvelle fois.

Les puissances européennes décident demaintenir l'équilibre des forces : la Grande Bretagne prend la tête d'une coalition de pays européens (sauf la France)pour une opération militaire (bombardement de Beyrouth, blocus maritime) qui montre la puissance navalebritannique.

La France n'est pas invitée à la conférence de Londres.

Thiers est remplacé par Guizot, plus anglophile.La deuxième conférence de Londres en 1841 vient confirmer la première : Mehmet Ali doit renoncer à son contrôlede la Syrie, du Liban, de la Palestine, mais il obtient que le caractère héréditaire de son statut lui soit confié.

LaGrande Bretagne maintient la Pax Britannica et a montré sa puissance.

La France ne peut pas confirmer son ambitionalgérienne et doit se contenter d'une simple influence en Egypte.

L'Egypte montre qu'elle est une vraie puissancerégionale autonome. C) L'Egypte : enjeu des rivalités franco-anglaises (1848 – 1879)En 1848, Mehmet Ali abdique pour raisons de santé, et cède le pouvoir à son fils, qui meurt très vite.1) Les successeurs de Mehmet Ali : Aux conférences de Londres, l'Egypte obtient l'existence d'une dynastie.

Sessuccesseurs vont incarner une nation égyptienne en voie de formation qui émerge, qui est différente des Turcs,sans se faire le porte drapeau de l'arabisme.

Son nationalisme s'appuie aussi sur les Pharaons.

Le pays se moderniseet s'occidentalise, quoique partiellement, et restant compatible avec un sentiment national ardent.

Les pachas lesplus importants sont Saïd (1854 – 1863), puis Ismaïl qui reçoit le titre de Khédive (1865 – 1879), qui confirme laspécificité de sa place dans l'Empire.

C'est sous son règne que l'Egypte obtient la reconnaissance de la puissance,représentée à l'Exposition universelle de Paris de 1867, et à l'inauguration du Canal de Suez en 1869.

C'est unepériode où l'Egypte rentre dans la modernité avec des atouts faibles par rapport à ceux des grandes puissances.

Sedéveloppent deux poches d'actions économiques préindustrielles (développement du textile qui repose sur le coton,augmentation de la productivité de l'agriculture, ouverture aux entreprises étrangères, libéralisation).

En 1866, Ismaïlcrée une assemblée consultative, pour que les élites puissent trouver un lieu où s'exprimer, ainsi que des tribunauxmixtes pour diminuer les privilèges des capitulations.

L'enseignement est libéralisé (secondaire ou supérieur, maisaussi un début du primaire public).

Se développe une bourgeoisie ou une classe moyenne égyptienne.

Les minoritésgrecques, juives, coptes ont aussi une place (comme dans l'Empire) importante dans le commerce.

On observe alorsdes changements économiques et sociaux.

La construction du Canal de Suez provoque alors un endettementconsidérable, marquant le début des malheurs d'Egypte.2) Le Canal de Suez : C'est une œuvre pharaonique, avec importance du rôle de la France et des Saints simoniens.En 1846, un vrai projet est proposé, mais refusé.

Ferdinand de Lesseps réalise le projet : c'est un diplomate enposte à Alexandre en 1832, proche de Saïd, le futur vice-roi.

En 1854, il lui propose son plan, qui est accepté.

Lacompagnie du Canal est une compagnie universelle.

En novembre 1854, la concession est signée avec un bail de 99ans.

La Compagnie obtient des avantages considérables (corvée : construction peu mécanisée) ainsi qu'une zoneinternationale des deux côtés du Canal.

L'Angleterre est inquiète, vu la menace qui pèse sur la route des Indes : ellefait une campagne de dénigrement pour la souscription des actions que Saïd va acheter.

Ils dénigrent également lesconditions de travail.

En 1863, le contrat est renégocié : la Compagnie renonce à son patrimoine foncier et fait destravaux plus mécanisés.

Le Canal est inauguré en 1869.

Napoléon III intervient en personne en 1854 pour obtenirl'approbation du sultan, puis auprès d'Ismaïl lors de la renégociation : l'action reste discrète, dans le sens desintérêts français.

Il envoie sa femme à l'inauguration, qui est un triomphe pour Lesseps, et un échec pour l'influenceanglaise.

Mais les Britanniques vont profiter du Canal.

Dès les années 1870, les trois-quarts des bateaux quiempruntent le Canal sont britanniques.

Pour l'Egypte, c'est une sorte de malédiction qui va apporter l'endettement.3) L'élan modernisateur et ses limites : Il y a un contraste, un fossé même, entre les villes et les campagnes.L'Egypte de la modernité, fascinée par l'Europe, s'oppose à une Egypte rurale exploitée par la modernisation, qui secrispe sur la tradition.

Le Caire et surtout Alexandrie sont des villes presque à l'européenne.

La bourgeoisie et laclasse moyenne égyptienne s'y trouvent, renforcées par les réfugiées politiques de l'Empire.

Une sorte d'opinionpublique se construit et une forme de modernité se répand, incarnée par deux personnalités : Rifa'ah al Tahtavir etMoubarak, artisan des réformes scolaires.

Au premier, on doit beaucoup d'innovations : il fait traduire beaucoupd'ouvrages européens, il fonde le premier journal égyptien et fait une histoire de l'Egypte qu'il fait commencer auxPharaons.

Il y a un véritable sentiment national égyptien.

On fait des réformes audacieuses (les femmes ont accès à. »

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