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Inde de 1995 à 1999 : Histoire

Publié le 24/12/2018

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Au début des années 1995-1999, l’Inde entre dans une phase d’instabilité politique. En effet, le scrutin du printemps 1996 inaugure une nouvelle ère pour la plus grande démocratie du monde (650 millions d'électeurs). Avec la fin de la domination exercée pendant quarante ans par le Parti du Congrès, fondé par le mahatma Gandhi, le paysage politique se fragmente : des gouvernements hétérogènes se succèdent tandis que l’État central et les partis à vocation nationale s’affaiblissent sous le coup des pressions centrifuges et des formations politiques à base régionale.

 

Une instabilité politique croissante À la suite de la démission du Premier ministre Deve Gowda en avril 1997, seulement dix mois après sa nomination à la tctc d’un cabinet de

 

coalition de gauche, Inder Kumar Gujral forme un gouvernement composé de quatorze partis, allant des communistes aux partis régionalistes et soutenu de l’extérieur par le Parti du Congrès. Mais cette alliance ne tarde pas à se fissurer : le rapport Jain de novembre 1997 dénonce en effet la complaisance du Dravida Munnetra Khazagham (DMK), parti au p

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« Le Premier ministre Atal Belwri Vajpayee doit arbitrer emre les tendances les plus extrémistes du nationalisme hindou et/a li!·ne plus modérée du Bharatiya Janata Party (BJP).

© Kama/ Kislrore­ Relll ers/MaxPPP Congrès était devenu l'arbitre de toutes les coalitions gouvernementales.

Mais l'usure, la décomposition du parti sous l'influence des luttes de factions, la corruption et la crise de leade rship depuis J'assassinat de Rajiv Gandhi, détournent les électeurs du Congrès-) et entraînent la forte progression du Bharatiya Janata Party (BJP, Parti du peuple indien), principale formation ultranationaliste hindoue.

Malgré l'engagement de la très populaire veuve de Rajiv, Sonia Gandhi, qui a accepté de faire campagne pour le · Congrès, ce dernier n'obtient qu'entre 141 et 166 sièges (et aucun dans certains États, comme l'Uttar Pradesh, le plus peuplé de l'Union).

Quant au From uni de Gujral, il enregistre une défaite retentissante, passant de 174 sièges à 98, et sa tentative d'union avec le Congrès tourne court.

L'érosion de la plupart des partis gouvernementaux est nette : certes elle reflète la vitalité de la démocratie indienne, mais traduit aussi l'isolement croissant de la classe politique.

Le désir de changement, le rejet de la corruption touchant l'ancien parti dominant, l'espoir de voir stopper la pauvreté, qui depuis la libéralisation progresse dans les zones rurales (qui fournissent 70 % des électeurs), sans oublier le soutien des milieux d'affaires naguère acquis au Parti du Congrès, donnent une majorité relative aux nationalistes hindous.

Le BJP devient la seule alternative, mais, avec 25 % des voix et 178 sièges, il doit compter sur 1 'appui de ses alliés régionaux, les véritables vainqueurs du scrutin.

La forte mobilisation électorale (plus de 60% de participants), qui vise plus à > qu'à exprimer une réelle adhésion aux thèses nationalistes, entraîne ainsi, depuis 1996, la formation d'une Chambre sans majorité.

Au Front uni de Gujral succède donc une autre coalition composée du BJP et de quatorze partis régionalistes.

Le président Kocheril Raman Narayanan, (un> élu en juillet 1997 pour cinq ans) charge Atal Behari Vajpayee, chef du BJP, de former, en mars 1998, un nouveau gouvernement.

Toutefois, le BJP, reconduit en octobre 1999, a d'emblée laissé de côté les thèmes les plus chers du nationalisme hindou tels que l'uniformisation du code civil excluant toute référence à la charia chère à la minorité musulmane, la suppression de l'autonomie du Jammu-et-Cachemire, ou encore la restitution des lieux de culte, objet de litiges intercommunautaires depuis la destruction de la mosquée d' Ayodhya en 1992.

De plus, le nouvel exécutif est confronté à l'augmentation des tensions et de la violence intercommunautaires au Cachemire, au Kerala, ct dans les États du Nord­ Est (Tripura, Assam et Nagaland).

Le nouveau Premier ministre promet. »

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