Devoir de Philosophie

Isabelle de France et Edouard II d'Angleterre L'aube d'un mariage malheureux

Publié le 04/09/2013

Extrait du document

angleterre

Lors de ces fêtes, Philippe le Bel peut observer qu'Edouard II n'a que l'apparence d'un roi. C'est un beau jeune homme de vingt-trois ans, grand, blond, bien bâti, de visage agréable. Mais ses traits sont mous et il n'a rien de l'allure de son père, feu Edouard ler, le « Justinien britannique «. Isabelle sera-t-elle heureuse avec lui ? Le Ca-pétien peut en douter ; d'au¬tant qu'il remarque l'intimité que son gendre affiche à Bou¬logne même avec son favori retrouvé, Pierre Gaveston, gen¬tilhomme de Guyenne sans fortune qu'il a fait comte de Cornouailles. Il ne sait pas encore que l'Anglais négligera son épouse — même quand elle sera devenue une très belle femme — et ira jusqu'à la dépouiller de ses bijoux pour en parer son favori...

angleterre

« Navarre et de Sicile-, les com­ tes de Valois et d'Évreux, de Poitiers et de La Marche , tous quatre princes des lys, leurs cousins les ducs de Bourgogne et de Bretagne, les comtes de Clermont, de Dreux, d'Auxerre, d'Eu, de Nevers, de Flandre et de Saint-Pol, le duc de Bra ­ bant , les comtes de Hainaut , «LA LOUVE DE FRANCE» Traitée avec indifférence, délaissée par son époux, Isabelle de France perd vite sa joie de vivre et sombre dans l'amertume .

Seule la naissance de son fils Edouard, le futur roi Edouard III, en novembre I 3 I 2, lui redonne brièvement espoir.

Elle n'a même pas la consolation d'être pleinement reine : dès I 309, les barons révoltés contraignent Edouard II à accepter des ordonnances promulguées par leurs représentants.

Humiliée, sa seule satisfaction est de voir que les grands partagent son animosité contre le favori Gaveston.

Elle noue une histoire d'amour avec l'un d'eux , lord Roger Mortimer, avec qui elle lève une armée et contraint son mari à abdiquer.

Celui-ci mourra assassiné en septembre 1327, dans d'atroces souffrances.

Après le couronnement du jeune Edouard III, Mortimer assure la régence et se révèle très ambitieux, violent, cruel même.

D'abord admirée et plainte par le peuple, Isabelle est désormais exécrée et surnommée « la louve de France ».

En I 330, Edouard III s'empare du pouvoir et fait arrêter Mortimer, qui est pendu au gibet des voleurs ; quant à sa mère, il la relègue au château d'Hertford, près de la frontière galloise, où il lui rendra visite une fois par an et où elle mourra quelque vingt-huit ans plus tard .

de Luxembourg et de Savoie.

Seigneurs et gens du peuple se pressent en si grand nom­ bre que le comte de Soissons périt étouffé dans la foule ! Toutefois , cette mort ne sem­ ble guère endeuiller ni les noces ni les six jours suivants , réservés aux tournois , aux bals et aux banquets .

Rien n' est trop beau pour Phi ­ lippe le Bel : sa parure est somptueuse, comme l'est celle des siens, qu'il pourvoit géné­ reusement.

Pour l'occasion, le roi a offert à sa fille des cou­ ronnes et des parures magni­ fiques, des bijoux et des vête­ ments de prix , de la vaisselle précieuse, des vases sacrés pour sa chapelle.

Les tables des cérémonies sont garnies des nappes les plus fines, des mets les plus délicats, des vins les plus fins.

Mais Sa Majesté est toujours cruellement à court d'argent ! Si bien qu'elle a requis l'aide féodale, un impôt spécial qui a été levé avec bien des difficultés et a suscité bien des protestations .

Couronnement et scandale Lors de ces fêtes , Philippe le Bel peut observer qu'Edouard II n'a que l'apparence d'un roi.

C'est un beau jeune homme de vingt-trois ans, grand , blond, bien bâti, de visage agréable .

Mais ses traits sont mous et il n'a rien de l'allure de son père, feu Edouard I"' , le « Justinien britannique ».

Isabelle sera+ elle heureuse avec lui ? Le Ca­ pétien peut en douter ; d'au­ tant qu 'il remarque l'intimité que son gendre affiche à Bou­ logne même avec son favori retrouvé, Pierre Gaveston, gen­ tilhomme de Guyenne sans fortune qu'il a fait comte de Cornouailles.

Il ne sait pas encore que !'Anglais négligera son épouse - même quand elle sera devenue une très belle femme -et ira jusqu'à la ÏlBWIE DITI ONS ll!lm ATLAS dépouiller de ses bijoux pour en parer son favori.

..

Le couple quitte Boulogne en compagnie de Charles de Va­ lois, qui est chargé de repré­ senter Philippe le Bel, son frère, lors des cérémonies qui doivent se dérouler en Angle­ terre, où les voyageurs débar­ quent le 7 février.

Le 25 février, à Londres, Edouard Il et son épouse sont couronnés.

Au cours de la procession, Gaves­ ton marche juste devant le roi et porte sa couronne .

C'est également lui qui remet au souverain l'épée de saint Édouard -privilège auquel ne peut normalement pas pré­ tendre un simple comte de Cornouailles -, qui fixe l'épe­ ron sur son pied gauche, ce qui le place juste derrière le frère du roi de France qui fait la même chose pour le pied droit .

En voulant signifier si ostensiblement son attache­ ment à son favori, Edouard II laisse l'assistance particulière­ ment choquée et, dès ses dé­ buts , fragilise son règne .. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles