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Isabelle Ire la Catholique

Publié le 27/02/2008

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Cette reine de Castille qui eut la gloire d'assurer l'unité de l'Espagne était la fille du roi Jean II et d'une princesse du Portugal. L'élégance lusitanienne s'alliait en elle à la vigueur castillane et son physique reflétait tour à tour les caractéristiques des deux races. De taille moyenne et d'heureuses proprotions, Isabelle avait le teint blanc, une chevelure abondante et blonde avec des reflets roux et des yeux d'un bleu clair qui témoignaient à la fois d'une bienveillance et d'une fermeté peu communes. Si étroitement qu'elle fût liée à son mari, Ferdinand, prince, puis roi d'Aragon, elle ne lui céda jamais quand son devoir lui ordonnait de ne pas partager les vues de son époux. Elle lui fut supérieure en beauté, en dignité personnelle, en finesse d'esprit, en grandeur d'âme. Elle jugeait les hommes d'une façon plus pénétrante et leur rendait meilleure justice. Si, sur le plan de la guerre, elle acceptait les avis du roi, son conseil prévalait pour assurer leur véritable gloire. Elle se fiait à la générosité de son coeur plutôt qu'aux calculs des intrigues politiques. Et son amour pour le peuple castillan lui dicta toujours ses plus justes décisions. Bien qu'extrêmement pieuse et toute prête à suivre les recommandations de ses confesseurs, parmi lesquels comptait le cardinal Cisneros qu'elle avait élevé au faîte des honneurs religieux, elle n'entendit jamais soutenir sa religion par des moyens violents. Il est certain que si elle eût survécu à son mari, les juifs n'auraient pas été expulsés de l'Espagne et l'Inquisition n'eût pas eu la puissance abusive que Ferdinand lui conféra.

« Elle est la fille de Jean II, roi de Castille et de León, et d'Isabelle de Portugal.

Elle épouse en 1469 le futur roi d'Aragon,Ferdinand II, dit Fernando le Catholique et succède en 1474, sur le trône de Castille, à son frère Henri IV avec le titre d'Isabelle1re.

Avec Ferdinand, elle va former un exemple unique de double monarchie, de 1479 à 1504, où chaque souverain garde lapleine autonomie de ses territoires propres, tout en préparant activement l'unification formelle de l'Espagne.

Supérieure par sabeauté, sa finesse d'esprit, elle se fie à son coeur plutôt qu'aux calculs politiques.

Mais sous l'influence de ses confesseurs, dont ledominicain Torquemada, elle favorise l'Inquisition et la création du tribunal du Saint-Office.

Avec son mari, elle fait de l'Espagneun état moderne.

Parmi les mesures prises, l'institution de la Santa Hermandad (sorte de gendarmerie qui joue un rôle dans laremise en ordre des campagnes).

Ils achèvent la Reconquista en 1492 par l'annexion du royaume de Grenade, dernier vestige dehuit siècles de présence musulmane en Espagne.

Ce succès dans la reconquête de terres autrefois chrétiennes vaut à Isabelle etFerdinand d'être qualifiés de « rois catholiques » par le pape Alexandre VI en 1494.

Elle soutient par ailleurs l'expédition deChristophe Colomb dont elle a su comprendre le projet et étend ainsi sa puissance sur un nouveau monde.. »

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