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Islande.

Publié le 15/04/2013

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Islande. 1 PRÉSENTATION Islande, en islandais Ísland, pays insulaire d'Europe septentrionale, situé dans l'océan Atlantique Nord, au-dessous du cercle polaire Arctique. Sa capitale est Reykjavik. 2 MILIEU NATUREL 2.1 Relief et hydrographie Située à 287 km au sud-est du Groenland et à 798 km au nord-ouest de l'Écosse, l'Islande a une superficie de 103 000 km², ce qui en fait la deuxième île d'Europe. Le littoral islandais est extrêmement découpé, surtout à l'ouest et au nord. Sur la côte ouest, Faxaflói (la baie de Faxa) et Breidhafjördhur (le fjord Breidha) forment les entailles les plus profondes. Sur la côte nord-ouest, entre Breidhafjördhur et Húnaflói, se détache une péninsule aux contours irréguliers et bordée de falaises. Géologiquement jeune et d'origine volcanique, l'Islande est en partie constituée de plateaux de lave inhabitables, entrecoupés par des affleurements montagneux. Les plaines, situées principalement en bord de côte et surtout au sud et au sud-ouest, occupent environ 25 % de la superficie totale. C'est là qu'est regroupée la majorité de la population du pays, à Reykjavik et dans ses environs. Les hautes terres atteignent 900 m d'altitude, l'Öraefajökull (2 119 m) étant le point culminant ; il domine le vaste inlandsis que constitue le Vatnajökull, l'un des nombreux glaciers, qui recouvrent 11 % du territoire. On trouve également un grand nombre de petits lacs et de torrents, alimentés par les eaux de fonte glaciaire, ainsi que de vastes zones humides. L'Islande est posée sur l'une des plus grandes lignes de fracture de la croûte terrestre, la dorsale atlantique. Il s'agit donc d'un des endroits du monde les plus actifs sur le plan tectonique. Les séismes sont fréquents mais causent rarement de sérieux dommages. L'Islande compte plus de 200 volcans en activité, dont le Hekla, qui est entré en éruption à plusieurs reprises -- notamment en 1766, 1947 et 1970 --, le Krafta et le Laki. Les vastes champs de lave produits par les éruptions successives des volcans couvrent presque 10 % de la surface de l'Islande. Les nombreuses éruptions ont causé des dégâts considérables : en 1783, lors de la seule éruption connue du Laki, 9 000 personnes ont trouvé la mort et plus de 80 % du bétail de l'île ont été anéantis ; en 1996, l'éruption du Bardarbunga a provoqué la fonte du Vatnajökull, dont les eaux se sont accumulées pour former un lac sous-glaciaire avant de constituer une gigantesque vague charriant des gravats et des blocs de glace pouvant atteindre 1 000 tonnes, détruisant sur son passage la seule route reliant les régions de l'Est à la capitale. Les sources thermales sont nombreuses en Islande, et particulièrement dans les régions volcaniques, où elles se manifestent sous la forme de geysers ou de lacs d'eau boueuse et bouillante. La plupart des bâtiments de Reykjavik sont chauffés par de l'eau acheminée depuis les sources chaudes. 2.2 Climat Malgré sa latitude et la proximité du cercle polaire, l'Islande bénéficie d'un climat relativement doux grâce aux influences océaniques, notamment celle du courant atlantique nord, qui prolonge le Gulf Stream. La température moyenne annuelle à Reykjavik est d'environ 5 °C, de - 0,6 °C en janvier à 11,1 °C en juillet. Dans les régions côtières du Nord-Ouest, du Nord et de l'Est, sujettes aux effets des courants polaires et des amoncellements de neige, les températures sont généralement plus basses. Les vents, ainsi que d'épais brouillards, sont fréquents, surtout en hiver. Les précipitations annuelles varient entre 1 270 et 2 030 mm sur la côte sud et seulement 510 mm sur la côte nord. 2.3 Végétation et faune 2.3.1 Végétation Prairies et toundras forment l'essentiel de la végétation islandaise, de type alpino-arctique et nord-européen, qui couvre environ 41 % de la superficie de l'île. La flore est en majorité composée d'espèces pionnières capables de pousser dans des environnements hostiles : lichens (450 espèces), mousses et hépatiques (500 espèces). Par comparaison, les plantes vasculaires sont représentées par quelque 470 espèces, parmi lesquelles figure une seule espèce de conifère indigène, le genévrier horizontal (Juniperus horizontalis). Selon les sagas islandaises, l'Islande, au IXe siècle, était couverte de forêts s'étendant de la mer aux pieds des montagnes. Les données archéologiques montrent que ces forêts, qui couvraient probablement un tiers environ de la superficie de l'île, étaient essentiellement composées de bouleaux pubescents et de bouleaux nains. L'introduction par l'homme de chevaux et de moutons broutant les jeunes pousses, empêchant ces forêts de se régénérer, ainsi que le déboisement pratiqué pour obtenir du bois de construction et de chauffage ont conduit, en l'espace de deux siècles environ, à la disparition quasi-totale des forêts. Celles-ci ne couvrent aujourd'hui qu'à peine plus de 1 % environ du territoire islandais. S'y ajoutent des forêts plantées par l'homme lors d'opérations de reboisement (environ 0,5 % du territoire), composées d'essences importées (conifères notamment). 2.3.2 Faune La faune indigène terrestre n'est pas très diversifiée. En raison de la position très septentrionale de l'île, on n'y rencontre ni reptile ni amphibien, et très peu d'insectes. Le seul mammifère indigène est le renard polaire (bien qu'il puisse arriver, quoique rarement, qu'un ours polaire parvienne dans l'île en dérivant sur une plaque de banquise). À partir du IXe siècle, la faune terrestre s'est augmentée d'animaux introduits volontairement ou involontairement par l'homme : commensaux arrivés dans les cales des bateaux (rat noir, rat gris, souris domestique) et mammifères domestiques : mouton, renne, chèvre, porc, etc. La faune aviaire est plus riche : on peut rencontrer en Islande environ 240 espèces d'oiseaux, dont 72 sont sédentaires. Les colonies de canards du lac Mývatn, dans le Nord, sont les plus nombreuses et les plus diversifiées du monde. Les lacs et les rivières renferment truites, saumons, brochets. Parmi les poissons marins figurent notamment morues, flétans et harengs. Contrairement aux mammifères terrestres, les mammifères marins sont nombreux et diversifiés. Sur les côtes se rencontrent phoques (6 espèces, les colonies les plus importantes étant celles de phoques gris et phoques veaux marins) et morses. Les eaux côtières, riches en plancton (dont d'abondantes colonies de krill), abritent plusieurs espèces de cétacés : rorquals, orque, cachalot, baleine à bosse, baleine bleue. 2.4 Problématiques environnementales L'érosion est la principale préoccupation de l'île. L'absence quasi-totale de forêts depuis le XIe siècle, combinée à la pluviométrie élevée, aux vents forts et à l'existence de vastes étendues de lave stérile, a eu pour conséquences une &e...

« construction de barrières pour empêcher les animaux de brouter les jeunes pousses d’arbres. 3 POPULATION ET SOCIÉTÉ 3.1 Démographie En 2008, l’Islande comptait 304 367 habitants, soit une densité de 3 habitants au km².

Extrêmement homogène, la population islandaise est essentiellement d’originenordique et celtique.

Durant les années 1940 s’est produit un exode rural massif en direction des villes et villages de la côte ; 93 % des Islandais vivent aujourd’hui enmilieu urbain.

Le taux de fécondité de l’Islande (1,91 enfants par femme en 2008), auquel contribue en partie l’immigration, est le plus fort d’Europe.

Le taux de mortalitéinfantile est l’un des plus bas du monde, et le pays peut s’enorgueillir d’une des espérances de vie les plus élevées (en 2008, elle était de 78,4 ans pour les hommes et de82,8 ans pour les femmes).

La population islandaise est jeune, 35,8 % des Islandais ayant moins de 24 ans en 2008.

Pour ce qui est de l’indicateur du développementhumain, évaluation établie par les Nations unies qui tient compte de l’espérance de vie, du taux d’alphabétisation, du taux de scolarisation et du PIB, l’Islande se classedeuxième, derrière la Norvège, au milieu des années 2000. 3.2 Divisions administratives et principales villes Le pays est divisé en 8 régions, qui possèdent chacune leur propre centre administratif.

Reykjavik est à la fois la capitale, le principal port et le centre commercial, industrielet culturel.

Les autres villes importantes sont Akureyri (16 308 habitants), principal centre de pêche et d’industrie de la côte nord, Kópavogur (25 803 habitants) et Keflavík(7 637 habitants), toutes deux situées sur la côte sud-ouest, près de Reykjavik. 3.3 Langues et religions Près de 85,5 % des Islandais sont de confession luthérienne, mais la plupart ne sont pas pratiquants. La langue officielle est l’islandais, plus proche de l’ancien nordique parlé par les premiers Vikings que des autres langues scandinaves.

Nombreux sont également ceux quiparlent une langue étrangère, surtout le danois et l’anglais.

Le taux d’alphabétisation avoisine 100 %. 3.4 Éducation L’éducation est gratuite jusqu’à l’université, et obligatoire pour tous les enfants de 6 à 16 ans.

Environ le quart des étudiants de troisième cycle effectuent leurs études àl’étranger.

L’université d’Islande (fondée en 1911), située à Reykjavik, est la seule à dispenser un enseignement dans toutes les disciplines.

La capitale possède égalementplusieurs établissements d’enseignement spécialisé (technique, agricole et musical). 3.5 Arts et vie culturelle S’inscrivant dans la lignée de la saga (les Íslendingasögur ) et de l’ Edda , la littérature islandaise contemporaine se compose de beaucoup de récits et de contes folkloriques relatant l’histoire de l’île ; l’un des plus grands écrivains islandais du XXe siècle, Halldór Kiljan Laxness (prix Nobel de littérature pour avoir « ressuscité l’ancienne tradition narrative islandaise »), résume d’ailleurs ainsi cet héritage : « les poètes et écrivains du Moyen Âge nous ont donné l’Islande ».

Cette littérature a cependant su s’enrichird’autres influences, notamment romantique et naturaliste, au cours du XIXe siècle, et se diversifier, de la poésie (genre longtemps dominant) à la prose et au théâtre.

Sans cesse prompte à se renouveler, elle voit le roman moderniste prendre son envol dans les années 1960 avec, entre autres, l’écrivain Gudbergur Bergsson (né en 1932).Aujourd’hui, comme dans le passé, la littérature nationale reste le témoin d’une réalité islandaise particulièrement prégnante, peut-être en raison de son isolementgéographique.

( Voir littérature islandaise). Tout comme la littérature, la musique islandaise a conservé un fort caractère folklorique, tout en subissant l’influence de la musique européenne (notamment norvégienneet allemande).

Développée réellement au XXe siècle, la musique « classique » islandaise compte des compositeurs tels Sveinbjörn Sveinbjörnsson (1847-1926, auteur notamment de l’hymne national), Pall Isolfsson (1893-1974) ou Jón Leifs (1899-1968).

Dans un autre genre figure la chanteuse Björk, icône inclassable de la pop-rock-techno. Reykjavik, la capitale islandaise, est le lieu d’une vie culturelle intense, avec des festivals de musique internationale, comme le Reykjavík Arts Festival et le IcelandAirwaves, ainsi qu’avec un festival de cinéma.

Plusieurs musées, galeries, théâtres témoignent également de l’effervescence culturelle islandaise. 3.6 Institutions et vie politique 3.6. 1 Organisation des pouvoirs L’Islande est gouvernée selon la Constitution entrée en vigueur lors de l’accession du pays à l’indépendance complète, le 17 juin 1944.

À la tête de l’État se trouve unprésident élu tous les quatre ans au suffrage universel direct, sans limitation du nombre de ses mandats, qui possède peu de pouvoirs.

Le pouvoir exécutif est exercé par uncabinet de ministres, dirigé par un Premier ministre, responsable devant le Parlement. Le corps législatif unicaméral islandais est l’Althing (63 membres), qui se réunit presque sans interruption depuis sa création en 930.

Ses membres sont élus au scrutinproportionnel pour un mandat non renouvelable de quatre ans.

L’Islande est divisée en 6 circonscriptions, élisant chacune neuf députés.

Les neuf sièges restants, dits« sièges d’égalisation » sont attribués aux partis selon un calcul tenant compte de leurs résultats nationaux et locaux. La plus haute juridiction islandaise est la Cour suprême (Haestirettur), dont les membres sont nommés à vie par le ministre de la Justice.

Le système judiciaire comprendégalement huit cours de district. 3.6. 2 Partis politiques Les partis traditionnels islandais, constitués avant 1930, sont le Parti de l’indépendance (SJ, conservateur) et le Parti du progrès (FF, formation centriste agrarienne).

LeParti libéral (F) est un petit parti de droite.

Le principal parti d’opposition est le Parti de l’alliance sociale-démocrate (SF, centre gauche), né en 1999 de la fusion du Partisocial-démocrate, de l’Alliance du peuple et de l’Alliance des femmes.

Plus à gauche sur l’échiquier politique figure le Mouvement de gauche-les Verts (VG).

Le Parti del’indépendance a remporté les élections de 1991, 1995, 1999, 2003 et 2007.

Il a formé un gouvernement de coalition avec les sociaux-démocrates en 1991 et 1995, puisavec le Parti du progrès en 1999 et 2003 et de nouveau avec les sociaux-démocrates en 2007. 3.6. 3 Défense nationale L’Islande ne possède pas de forces armées, mais elle est membre de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN).

Conformément à un accord bilatéral de défensesigné en 1951, la défense de l’Islande était assurée par les États-Unis dont les forces étaient stationnées sur la base de Keflavik.

Elle a été fermée en 2006, mais les États-Unis et l’Islande ont signé un accord selon lequel les forces américaines continuent d’assurer la défense de l’Islande, de l’extérieur, et sont prêtes à intervenir si la sécurité. »

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