Islande de 1995 à 1999 : Histoire
Publié le 24/12/2018
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De 1995 à 1999, l’économie islandaise connaît une remarquable embellie : avec un (aux annuel de plus de 4 %, l’Islande a l'une des croissances les plus élevées des pays développés (en Europe, elle n’est précédée que par l’Irlande). Le moteur de la croissance islandaise est à la fois l’investissement industriel, notamment dans l’aluminium (plus de 12 % des exportations et seconde ressource du pays), et le dynamisme de la demande intérieure (la consommation est fortement stimulée ces dernières années par l’élévation sensible des revenus à la suite des accords salariaux de 1997). Le secteur de la transformation de l’aluminium, qui bénéficie de sources énergétiques importantes mais encore largement sous-exploitées (géothermie et surtout hydroélectricité), connaît une augmentation de ses capacités de production depuis 1997 : agrandissements de Straumsvik (filiale d’Alu Suisse) ; transferts d’unités industrielles de l’étranger vers l’Islande, où les conditions fiscales sont meilleures ; lancement de nouveaux projets financés par des
groupes internationaux (le norvégien Norsk Hydro et l’américain Alu Max). Le poids important des importations maintient l’inflation à un faible niveau et le taux de chômage est ramené à 3.4 % en moyenne sur cinq ans (2,2 %
«
-
prix est progressivement remplacé par
une aide directe aux productions,
comme celle du mouton par exemple).
Après celles de la Suisse et de la
Norvège, 1 'agriculture islandaise est la
plus protégée en Europe.
La pêche et
les activités liées (11 % de l'emploi,
71 %des exportations) sont en
progression et la reconstitution des
stocks (par l'imposition de quotas de
prises selon les années et les espèces)
reste un objectif du gouvernement.
Ce
dernier veut diversifier l'économie en
attirant les industries consommatrices
d'énergie (industrie du froid et
transformation du bois) et les activités tertiaires
de services (transformation
de l'Islande en paradis fiscal et
développement du tourisme).
Devant ces bons résultats (baisse
continue du chômage, croissance
continue depuis 1995 et rétablissement
de l'équilibre budgétaire), les Islandais
votent en grand nombre lors des
élections parlementaires du printemps
1999 et accordent majoritairement leurs
voix aux conservateurs, permettant
ainsi à la coalition gouvernementale de
centre droit, constituée des
indépendants (conservateurs menés par
le Premier ministre David Oddsson) et
des progressistes (centristes-libéraux de Halldor
Asgrimsson), d'être reconduite.
La création du Parti unifié de la gauche
(regroupant les socialistes de gauche et
les sociaux-démocrates et dirigés par
Margret Frimsannsdottir) et
l'émergence du nouveau parti rouge
vert de Steingrinur Sigfusson n'ont pas
réussi à séduire les électeurs.
Le seul motif d'inquiétude reste le
déficit de la balance commerciale :
grâce aux mesures prises en faveur de
l'épargne, Je gouvernement veut éviter
la surconsommation des ménages,
expression de leur confiance en
l'avenir, et lutter contre la surchauffe
de l'économie..
»
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