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Italie.

Publié le 15/04/2013

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Italie. 1 PRÉSENTATION Italie, en italien Italia, pays d'Europe du Sud. Sa capitale est Rome. L'Italie appartient à l'Union européenne. L'Italie est bordée au nord par la Suisse et l'Autriche, à l'est par la Slovénie et la mer Adriatique, au sud par la mer Ionienne et la mer Méditerranée, à l'ouest par la mer Tyrrhénienne, la mer Ligurienne, la Méditerranée, et au nord-ouest par la France. La Sicile (25 710 km²), la Sardaigne (24 090 km²) et l'île d'Elbe (224 km2) en sont les principales îles. Deux petits États indépendants sont enclavés dans le territoire : la république de Saint-Marin, située à la limite de l'Émilie-Romagne et des Marches, et la cité du Vatican, sur la rive droite du Tibre, dans la capitale romaine. 2 MILIEU NATUREL 2.1 Relief La superficie totale du pays est de 301 323 km². L'Italie a la forme caractéristique d'une botte qui s'avance au coeur de la Méditerranée, qu'elle divise en deux parties : un bassin oriental et un bassin occidental. Sa longueur maximale est de 1 360 km. Au nord, la largeur maximale est d'environ 600 km, tandis que, dans la péninsule, elle varie entre 140 km et 240 km. Les paysages y sont contrastés mais les reliefs prédominent. En effet, les plateaux et les collines occupent 41,7 p. 100 du territoire et les montagnes 35,2 p. 100, contre 23,1 p. 100 pour les plaines. Ces dernières sont, pour la plupart, petites et fragmentées comme les plaines bordières souvent inhospitalières. 2.1.1 Les Alpes Au nord, et d'ouest en est, les Alpes soudent l'Italie au continent. Cette chaîne de formation récente (tertiaire) se présente comme une frontière naturelle en arc de cercle, de Vintimille, en Ligurie, jusqu'à Gorizia, en Frioul-Vénétie-Julienne. Elle possède les massifs les plus imposants d'Italie : le massif du Mont-Rose partagé avec la Suisse et qui comporte plusieurs sommets atteignant les 4 000 m d'altitude : le Viso (3 841 m), le Grand Paradis (4 061 m) et ses glaciers ; ainsi que le mont Blanc (en italien monte Bianco) commun avec la France et qui culmine à 4 810 m. Dans sa partie septentrionale, la chaîne alpine appartient à l'ensemble des Préalpes calcaires abritant le massif des Dolomites. Les Alpes Liguriennes, Maritimes et Grées constituent la zone occidentale des reliefs, entaillés de vallées profondes. Le centre se caractérise par les Alpes Pennines qui culminent au mont Cervin (4 478 m), dans la région du Val d'Aoste, les Alpes lépontiennes, rhétiques et bergamasques. Enfin, l'est du territoire abrite les Alpes de l'Adige, les Alpes carniques et les Alpes juliennes, avec le sommet Palla Bianca (3 736 m). Dans sa partie méridionale, la chaîne présente de grands lacs creusés lors des glaciations du quaternaire, phénomènes qui provoquèrent aussi l'apparition des cols et des ouvertures par où cheminent des réseaux de communication. 2.1.2 La plaine du Pô Au sud des Alpes, à l'ère tertiaire, des sédiments se sont accumulés pour créer la plaine du Pô, ou plaine padane. Couvrant quatre régions (Piémont, Lombardie, ÉmilieRomagne, Vénétie), cette vaste étendue (46 000 km2) ressemble à un triangle allongé. Elle est exceptionnelle dans ce pays de reliefs et constitue à la fois un jardin prospère et le « poumon « industriel de l'Italie. Dans sa partie occidentale, à la bordure alpine du Piémont, elle est constituée de dépôts morainiques, puis de hautes terres suivies de basses terres endiguées (Lombardie, Émilie-Romagne). À l'est, elle se termine en zones marécageuses (Vénétie). La côte adriatique est bordée par le Tavolière des Pouilles, la plaine de Bari et celle d'Otrante. Le long de la mer Tyrrhénienne s'étirent la vallée de l'Arno, la Campagne romaine, la plaine de Campanie et la Maremme toscane. 2.1.3 Les Apennins Les monts Apennins constituent l'épine dorsale de l'Italie, mais c'est aussi une barrière naturelle rendant les communications difficiles. Formés au tertiaire, les Apennins s'étendent sur 1 290 km, depuis le sud de la plaine padane jusqu'à la Calabre, et même la Sicile. Ils se divisent en trois ensembles géographiques. Les Apennins septentrionaux, aux roches argilo-gréseuses, s'élèvent du golfe de Gênes (Apennins ligures), où ils sont reliés aux Alpes par le col d'Altare, jusqu'à la source du Tibre, en Toscane. Là, ils culminent au mont Cimone (2 167 m) et se présentent comme une chaîne cristalline, dite « apuane «, qui fournit le marbre de Carrare. Les Apennins centraux s'étendent ensuite jusqu'aux monts calcaires des Abruzzes où se trouve le massif culminant de la chaîne : le Gran Sasso (2 914 m au Corno Grande). À l'est, après Rimini, la côte adriatique est bordée par des éperons qui ne laissent aucune place à la plaine. À l'ouest, la côte tyrrhénienne est constituée par la Campagne romaine (l'agro romano) et les marais Pontins qui sont longtemps demeurés des plaines marécageuses avant d'être bonifiés. Les Apennins méridionaux comprennent aussi de hauts sommets, notamment en Calabre avec le mont Pollino (2 248 m) et le Sorino (2 007 m) au nord, la Sila (1 929 m) et l'Aspromonte (1 956 m) au sud. Ils se prolongent au-delà du détroit de Messine et traversent la Sicile, où l'Etna (3 323 m) témoigne d'une activité volcanique toujours dangereuse pour l'Homme. 2.1.4 Le littoral Les côtes italiennes s'étendent sur 7 600 km, dont 3 766 km pour la Sardaigne, la Sicile et l'île d'Elbe. Elles sont naturellement peu favorables au développement d'une vie maritime locale, et c'est par des artifices et de grands travaux d'infrastructures que l'Italie a surmonté cet inconvénient. La côte de la mer Adriatique, sablonneuse, aux eaux peu profondes, est difficilement accessible aux grands navires, hormis à Trieste. C'est sur les côtes occidentales que l'on trouve les meilleurs emplacements portuaires, occupés parfois depuis l'Antiquité : Gênes et son golfe, Naples que domine le Vésuve, et, un peu plus au sud, le golfe et le port de Salerne. Plusieurs îles sont disséminées dans la mer Tyrrhénienne : les îles Pontines, Ischia, Procida et Capri, dans la baie de Naples. Les côtes siciliennes occidentales sont élevées et rocheuses ; elles sont très découpées en mer Ionienne. Au large de la côte tyrrhénienne, s'élève l'île volcanique Stromboli dans l'archipel des îles Éoliennes. La Sardaigne abrite également un littoral découpé par des golfes tel celui de Cagliari. 2.2 Hydrographie Dans l'ensemble, les cours d'eau italiens, peu profonds, souvent à sec l'été, sujets aux crues en hiver et au printemps, ne sont guère utilisables pour la navigation et l'activité industrielle. Au contraire du Sud, le Nord bénéficie d'un système fluvial équilibré. Il est traversé par deux fleuves principaux qui prennent leur source dans les Alpes et se jettent dans l'Adriatique. Le Pô (652 km) assure l'unité de l'Italie continentale et reçoit de nombreux affluents (Tessin, Adda, Tanaro, Sesi, Trébie). Il prend sa source au mont Viso, près de la frontière française (Alpes-Maritimes) et se dirige vers Turin où il devient navigable. Son cours, régulé par des digues, draine ensuite la vaste plaine padane et irrigue Crémone, avant laquelle il décrit des méandres. Puis le Pô passe au nord de Ferrare et commence à former un vaste delta de 100 km avant de déverser ses eaux dans la mer. Chargé d'alluvions, il s'exhausse fréquemment, au point d'atteindre le niveau du premier étage des maisons à Ferrare, ce qui nécessite son endiguement. L'Adige (410 km) émerge au col de Resia, près de la frontière autrichienne, coule dans le Trentin-Haut-Adige, rejoint Trente, puis Vérone et bifurque à l'est pour se jeter dans l'Adriatique, au-dessus du delta du Pô. La région du nord-est est drainée par le fleuve Piave sur 220 km. Le centre de l'Italie comprend principalement deux fleuves, qui naissent dans les monts Apennins, en Toscane. L'Arno (240 km), prend sa source dans le Monte Flaterona, décrit une boucle (Val-d'Arno), arrose Florence et Pise, avant de finir dans une plaine basse et marécageuse, et de se jeter dans la Méditerranée, au nord de Livourne. Il est connu pour ses crues soudaines qui valurent à Florence de graves inondations en 1966. Le Tibre (406 km) prend sa source au mont Fumaiolo. Alimenté sur son parcours par la Paglia, la Nera et l'Aniene, il traverse la Toscane, l'Ombrie, le Latium, dont Rome. Il aboutit à la mer Tyrrhénienne, près de la cité antique d'Ostie, où son embouchure avance de 4 m par an. L'Italie compte également de nombreux lacs. Outre les grandes surfaces alpines et préalpines comme le lac de Garde (370 km²), entre Vénétie et Lombardie, le lac Majeur (212 km²), entre Piémont et Lombardie, ou le lac de Lugano (50 km2), entre Lombardie et Suisse, on trouve des plans d'eau d'origine volcanique comme à Bolsena (114 km2) et Bracciano, dans le Latium. Le lac Trasimène (129 km2) occupe un bassin d'effondrement en Ombrie. L'Oglio, un affluent du Pô, traverse le lac d'Iseo, dans le nord du territoire et la Campanie abrite le lago d'Averno dans un cratère volcanique éteint. Quant aux lacs « côtiers «, ils ne communiquent pas toujours avec la mer de façon naturelle. Il arrive que l'on puisse à peine les distinguer des lagunes (Venise, Caorie, Grado) nombreuses sur la côte septentrionale de l'Adriatique. En décembre 1993, la loi Galli a fixé de nouvelles règles en matière d'exploitation de l'eau. Son objectif était de réduire le pouvoir quasi exclusif des 5 500 entreprises d'État au profit d'un secteur privé. En 1994, 1,4 p. 100 du réseau était géré par le privé. 2.3 Climat Méditerranéen, donc généralement doux, le régime climatique italien est pourtant contrasté. Malgré cette diversité, les températures annuelles moyennes varient peu, entre 11 °C et 19 °C. Le climat évolue en fonction de trois facteurs : le relief (notamment les monts Apennins), la mer plus ou moins proche et l'étirement du pays sur dix degrés de latitude. Cette conjonction laisse apparaître en fait quatre types de régions. Au nord, les Alpes qui bordent la plaine du Pô connaissent un climat de montagne, de même que les sommets des Apennins. Le régime de la plaine du Pô, de type semi-continental, est caractérisé par des étés chauds et orageux, des hivers froids et humides. Ainsi, la ville de Plaisance est aussi froide que Berlin au mois de janvier. La province de Frioul, avec 1 525 mm de précipitations par an en moyenne, est la plus humide d'Italie. En revanche, le climat est semi-tropical sur la Riviera (San Remo), au bord de la Méditerranée, non loin de la frontière française. Le climat méditerranéen proprement dit débute avec les Apennins, à partir d'une ligne qui va de Rimini (est) à Gênes (ouest). Il se caractérise par des étés chauds et secs, des hivers doux, un ensoleillement quasi constant et des précipitations irrégulières. Dans les plaines et sur les pentes peu élevées des Apennins toscans, jusqu'à Rome, les hivers sont doux et ensoleillés, et les températures extrêmes atténuées par les vents de la Méditerranée. Les températures sont beaucoup plus basses aux mêmes latitudes à l'est, en raison de vents froids de nord-est (la bora de Venise et de Trieste). Plus on progresse vers le sud et plus il fait chaud et sec. Les Pouilles et la Sicile septentrionale sont d'ailleurs les provinces où les précipitations sont les plus faibles : 460 mm par an. En Calabre, une longue sécheresse estivale précède des automnes et des printemps pluvieux. Le mistral et le sirocco sont des vents violents qui soufflent en Sardaigne et en Sicile. 2.4 Végétation et faune 2.4.1 Végétation Comme le climat, la végétation contribue aux grands contrastes entre le continent, la péninsule et les îles. Dans les Alpes, chênes et châtaigniers se rencontrent jusqu'à 1 000 m d'altitude, de même que le seigle (jusqu'à 1 700 m), l'orge, les pommes de terre et les cultures fourragères. Plus haut apparaît le hêtre, qui cède la place, audessus de 1 500 m, au mélèze, au sapin blanc et rouge, au pin sylvestre. Entre les forêts de hêtres et de conifères, clairières et sous-bois offrent des pâturages de demisaison aux ovins et aux bovins. À partir de 2 500 m commencent les zones végétales qui servent de pâturages d'été aux troupeaux. Quelques exceptions n'altèrent pas l'ensemble, comme en Vénétie et en Émilie-Romagne, régions de transition, où l'influence méditerranéenne se fait sentir : le cyprès y voisine avec les arbres à feuilles caduques. Dans la plaine du Pô règne un paysage coupé de canaux et de lignes d'arbres. Saules et peupliers encadrent des rangées de mûriers et des vignes grimpant jusque dans les arbres. La végétation devient méditerranéenne au fur et à mesure que l'on s'avance vers le sud. Elle est souvent constituée de plantes capables de résister au froid comme à la chaleur : chênes verts, chênes-lièges, pins parasols et arbustes (cistes, myrtes, lentisques, cactées, cyprès et eucalyptus). Jadis, les Apennins portaient de superbes forêts, qui ont été ravagées par la transhumance des troupeaux de moutons et de chèvres. La vigne, l'olivier, l'amandier y poussent jusqu'à 800 m d'altitude. Le froid et la latitude opèrent une sélection rigoureuse du manteau végétal. Le hêtre, qui pousse jusqu'à 2 000 m en Calabre, ne dépasse pas 1 200 m dans les Apennins du centre. L'oranger vit en pleine terre seulement dans les endroits où il trouve un climat « abrité «, comme en Ligurie et au sud à partir du golfe de Gaète. Les arbres fruitiers les plus répandus sont le figuier, l'amandier, le citronnier et le grenadier. En Sicile, les plaines rendues cultivables par l'assèchement, comme à Catane, portent de magnifiques cultures. Le maquis méditerranéen a été remplacé par des vignobles et des plantations d'agrumes. En Sardaigne, la région sans doute la plus pastorale de l'Italie, des bois de chênes subsistent au-dessus du maquis. Le maquis sarde est sans doute le plus luxuriant que l'on puisse trouver sur un sol italien ; s'y trouvent rassemblées toutes les espèces adaptées à un soleil intense. Autour de Cagliari, la plaine du Campidano évoque le terroir tunisien : figuiers de Barbarie en clôture, orangers, amandiers, cédratiers, palmiers poussent facilement. 2.4.2 Faune Il reste un nombre limité de marmottes, de chamois et de bouquetins dans les Alpes (Parc national du Grand Paradis). L'ours ne subsiste plus que dans le Parc national des Abruzzes (Apennins centraux) créé en 1923 et s'étendant sur 40 000 ha. Le mouflon peuple le massif du Gennargentu, en Sardaigne. Le loup reste le prédateur caractéristique de la chaîne des Apennins et des Abruzzes. Les sangliers abondent dans les zones montagneuses. Le milan, oiseau prédateur, est typique du bassin méditerranéen. 2.5 Ressources et contraintes du milieu naturel Les chaînes montagneuses des Alpes et des Apennins morcellent et cloisonnent le territoire. L'Italie doit faire face à plusieurs problèmes naturels. Des maladies, telles que le paludisme, sévissent parfois dans les régions lacustres et les marais. Les tremblements de terre ont fréquemment ravagé l'Italie, 5 000 secousses sismiques ont eu lieu depuis l'Antiquité ; le tremblement de terre de Messine, en 1908, fit 100 000 victimes. Le pays doit également faire face aux glissements de terrain massifs, qui créent des difficultés de circulation, et aux crues des fleuves, qui provoquent parfois des inondations. Enfin, les volcans, résultats de l'activité du Quaternaire, sont présents dans le sud du territoire. Certains sont encore actifs : l'Etna (3 323 m), en Sicile ; le Stromboli, surnommé le « fanal de la Méditerranée « au nord-ouest du détroit de Messine, dans les îles Éoliennes et le Vulcano. 3 POPULATION ET SOCIÉTÉ 3.1 Démographie Le treizième recensement, effectué en octobre 1991 dénombrait une population de 56,7 millions d'habitants. En 2008, la population était estimée à 58,1 millions d'habitants, soit une densité de 197,8 habitants au km2. L'occupation du territoire n'est pas homogène. Pourtant, le flux migratoire important entre le Sud et le Nord (2,8 millions de migrants de 1950 à 1970) tend à se stabiliser et la répartition entre les deux régions, à s'équilibrer. Il subsiste encore de fortes densités dans le Nord, comme en Lombardie (394 habitants au km²) ou en Ligurie (294 habitants au km²), mais également dans le Mezzogiorno, notamment en Campanie (426 habitants au km²). Le phénomène provient plutôt de l'exode rural : les littoraux se peuplent, les métropoles industrielles du Nord, comme Milan, Turin et Gênes, grossissent. Alors qu'elle détenait, jusqu'aux années 1970, un taux de natalité important, l'Italie connaît depuis le début des années 1990 une relative stagnation démographique (0,6 p. 100 pour la période 1990-1995, -0,02 p.100 en 2008. L'infléchissement de la courbe démographique s'explique par une diminution du taux de natalité (8,4 p. 1 000 en 2008), résultant d'une baisse de l'indice de fécondité, passé de 1,92 en 1975 à 1,30 nombre en 2008 et d'une augmentation du nombre des avortements (231,7 p. 1 000 en 1994), très sensible dans le Nord (275,9 p. 1 000). Mais il provient également d'une modification du modèle familial italien, changement amorcé dès les années 1950 avec le passage d'une tradition agricole (structure patriarcale) à une industrie puissante (structure urbaine). La famille moyenne a ainsi chuté de 4 membres en 1951 à 3,3 membres en 1971, puis à 2,8 membres en 1991. Cette évolution est d'ailleurs plus remarquable dans le Nord, par exemple, dans le Piémont (2,5) ou en Ligurie (2,4). Dans le même temps, le nombre des cellules familiales s'est accru (11,8 millions en 1951 contre 19,7 millions en 1991) alors qu'on se marie moins (291 607 unions en 1994 contre 395 000 en 1970) et que la cellule familiale s'est fragilisée comme le prouvent, en 1994, les séparations dites légales (90 p. 1 000 habitants) et les divorces (48,1 p. 1 000 habitants). Malgré une croissance démographique très faible, l'accroissement naturel demeure significatif en raison d'un recul sensible de la mortalité, notamment infantile (de 18 p. 1 000 à 8 p. 1 000 en vingt ans), et de l'augmentation de l'espérance de vie (80,1 années en 2008 contre 73,6 ans en 1975). Il en résulte un vieillissement général : 15 p. 100 des Italiens ont moins de 15 ans et 20 p. 100 ont plus de 65 ans en 2008. Les conséquences en sont les mêmes que dans les autres pays développés confrontés à cette évolution et posent les problèmes du financement du système de sécurité sociale, du versement des retraites, etc. L'Italie fut longtemps réputée pour être un réservoir de main-d'oeuvre, comme le prouvent ses nombreux émigrants vers l'Amérique mais aussi vers l'Europe (3 millions entre 1946 et 1978). Voir Émigration. Cet exode massif, inauguré au XIXe siècle, a permis à de nombreux Italiens de s'établir et de constituer d'importantes communautés à l'étranger : aux États-Unis (15,5 millions), en France (1,53 million), en Amérique du Sud (36,82 millions) et particulièrement au Brésil (22,75 millions) et en Argentine (15,88 millions). Cependant, depuis 1975 et les effets du premier choc pétrolier de 1973, le mouvement inverse s'est produit : les émigrés ont commencé à rentrer alors que ceux qui partaient étaient moins nombreux. L'Italie est maintenant devenue, de même que la France ou l'Allemagne, un pays d'immigration. L'immigration clandestine existe mais est difficilement chiffrable, d'autant que l'Italie, comme l'Espagne, est un pays de transition vers la France et l'Europe du Nord. Cependant, devant l'afflux d'immigrés illégaux dans les années 1990, l'Italie a dû adopter une nouvelle politique d'immigration qui a entraîné un contrôle plus efficace (juillet 1998). Plus de 250 000 clandestins ont été régularisés en février 1999. La population immigrée légale provient surtout du bassin méditerranéen (Afrique du Nord, pays slaves) mais aussi de l'Est (Pologne), d'Asie (Philippine, Chine) ou d'Afrique (Éthiopie, Nigeria, Sénégal). 3.2 Divisions administratives et villes principales 3.2.1 Découpage administratif L'Italie comprend 20 régions : 15 régions de statut ordinaire et 5 régions de statut spécial (Sicile, Sardaigne, Trentin-Haut-Adige, Frioul-Vénétie-Julienne, Val d'Aoste) en raison de leurs caractéristiques ethniques, géographiques et linguistiques. Ces régions sont ensuite divisées en 103 provinces, puis en communes (8 102), dont 1 546 en Lombardie. La plus grande région est la Sicile (8,5 p. 100 du territoire) et la plus petite, le Val d'Aoste (1,1 p. 100). Sur le plan économique, l'Italie est traditionnellement divisée en trois grandes régions. Le Nord : Val d'Aoste, Piémont, Lombardie, Ligurie, Trentin-Haut-Adige, Vénétie, Frioul-Vénétie-Julienne, Émilie-Romagne. Le Centre : Toscane, Ombrie, Marches, Latium. Le Sud, ou Mezzogiorno : Abruzzes, Molise, Campanie, Pouilles, Basilicate, Calabre et les deux principales îles, Sardaigne et Sicile. Le Nord, où se concentre l'industrie avec la plaine padane, domine en contribuant à 54,1 p. 100 du produit intérieur brut (PIB), suivi par le Mezzogiorno (24,8 p. 100) et le Centre (21,1 p. 100). Cependant, la disparité qui existait entre ces extrêmes s'amenuise. Ainsi, au niveau commercial, si le Nord reste le plus actif (70,5 p. 100 des exportations), le Sud est passé de 8,7 à 9,2 p. 100. Une région comme les Abruzzes a même enregistré une progression de 54,4 p. 100 en 1995. Démographiquement, le Nord arrive en tête avec 44,36 p. 100 de la population répartis sur 35,81 p. 100 du territoire, soit 236,75 habitants au km 2. Le Centre suit (19,04 p. 100 des habitants et 19,37 p. 100 de la surface habitée, soit 187,97 habitants au km 2) et le Sud arrive en dernière position (36,6 p. 100 des Italiens sur 44,82 p. 100 du pays, soit 156,06 habitants au km2). Cette situation trouve son origine dans l'exode rural qui frappe depuis 1945 les régions du Sud, à vocation agricole. 3.2.2 Villes principales Entre les années 1960 et 1980, 5 millions de personnes ont quitté la campagne. En 2005, avec un taux d'urbanisation de 67,5 p. 100, contre 65,6 p. 100 en 1975 et 64,3 p. 100 en 1970, les Italiens montraient leur attachement à la ville. Cette importance n'est pas seulement due à des raisons économiques mais aussi à une longue tradition citadine. En effet, l'Italie abrite de grandes métropoles et des villes moyennes très actives, héritières des cittadine d'autrefois, et de ce fait plus aptes à accueillir l'afflux massif des émigrants intérieurs. Les villes de plus de 300 000 habitants en 2007 se répartissent de la façon suivante. Au Nord : Milan (1 303 437 habitants), capitale économique du pays qui doit sa fortune à sa position privilégiée de débouché sur les pays alpins et danubiens ; Turin (900 569 habitants), noeud de communications et centre industriel important ; Gênes (615 686 habitants), premier port d'Italie et métropole commerciale ; Bologne (373 026 habitants), à la fois marché agricole, ville universitaire et centre de transit ferroviaire majeur. Au Centre : Rome, capitale politique, qui reste la plus grande ville d'Italie (2 705 603 habitants) avec ses trois pôles d'activité majeurs : le tourisme, la vie administrative et la vie religieuse ; Florence (365 966 habitants), cité culturelle, commerciale, industrielle et centre de communications important. Au Sud : Naples (975 139 habitants), port le plus actif de l'Italie méridionale ; Bari (325 052 habitants), où se tient la foire annuelle du Levant ; Palerme (666 552 habitants), capitale et port principal de la Sicile ; Catane (301 564 habitants), centre de manufacture et de commerce de la Sicile. 3.3 Institutions et vie politique L'Italie est une république parlementaire, approuvée par le référendum du 3 juin 1946 qui a mis fin à quatre-vingt-cinq ans de monarchie. La Constitution, composée de 139 articles, a été votée par l'Assemblée constituante le 22 décembre 1947 (453 voix pour, 62 contre). 3.3.1 Pouvoir exécutif Le président de la République est élu pour sept ans, à la majorité des deux tiers, par le Parlement bicaméral (Sénat et Chambre des députés) auquel se joignent les délégués des régions, en séance ordinaire. Les vingt conseils régionaux envoient trois délégués chacun, à l'exception du Val d'Aoste, qui n'en a qu'un. Après trois scrutins négatifs, la majorité relative suffit. Le président doit avoir cinquante ans révolus. Ses pouvoirs sont limités, car il n'a qu'un rôle représentatif et n'intervient pas pour déterminer la politique générale du pays. Il n'a le droit de dissoudre les Chambres que si la continuité de l'État est assurée. Il choisit le président du Conseil qui est habituellement le chef du parti majoritaire à la Chambre des députés et dirige le gouvernement. Il doit obtenir la confiance du Parlement et gère les affaires du pays avec les ministres. 3.3.2 Pouvoir législatif Le pouvoir législatif est détenu par la Chambre des députés et le Sénat. Les 315 sénateurs et les 630 députés sont élus au suffrage universel direct pour cinq ans. À la suite des scandales des années 1990, la réforme électorale de 1993 a limité l'usage de la proportionnelle. Après les élections de mars 1994, les trois quarts de la Chambre des députés et une proportion identique du Sénat furent attribués à des membres élus au suffrage direct. Les autres députés (25 p. 100 du total) sont toujours nommés par les chefs des partis selon la règle de la proportionnelle. Le Sénat comprend cinq sénateurs nommés a vita par le chef de l'État et les anciens présidents de la République. Les citoyens doivent être âgés d'au moins vingt-cinq ans pour désigner les sénateurs, tandis qu'ils peuvent voter dès l'âge de dix-huit ans pour les autres élections. 3.3.3 Pouvoir judiciaire La Cour de cassation (Corte di Cassazione) est la plus haute juridiction du pays, au civil comme au pénal ; elle ne statue que sur les questions d'application ou d'interprétation du droit. En première instance, les procès civils sont jugés, en fonction de leur nature, par des médiateurs (Giudice Conciliatore), des juges de paix (Pretore) ou des tribunaux ; en matière pénale, c'est au ministère public que reviennent l'initiative et la responsabilité des enquêtes et de l'instruction des procès qui, selon la gravité des faits, sont jugés par des juges de paix, des tribunaux ou des cours d'assise. Les juridictions de recours sont respectivement les cours d'appel et les cours d'assise d'appel. L'indépendance des magistrats et le droit des citoyens à une justice équitable sont garantis par la Constitution. La justice administrative est rendue par les tribunaux administratifs régionaux ; la juridiction d'appel est le Conseil d'État, qui statue en dernier recours. La Cour des comptes est chargée du contrôle des finances publiques et des retraites. La Cour constitutionnelle veille au respect et à l'application de la Constitution et à la constitutionnalité des lois de l'&Eacu...
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« Dans l’ensemble, les cours d’eau italiens, peu profonds, souvent à sec l’été, sujets aux crues en hiver et au printemps, ne sont guère utilisables pour la navigation etl’activité industrielle. Au contraire du Sud, le Nord bénéficie d’un système fluvial équilibré.

Il est traversé par deux fleuves principaux qui prennent leur source dans les Alpes et se jettent dansl’Adriatique. Le Pô (652 km) assure l’unité de l’Italie continentale et reçoit de nombreux affluents (Tessin, Adda, Tanaro, Sesi, Trébie).

Il prend sa source au mont Viso, près de lafrontière française (Alpes-Maritimes) et se dirige vers Turin où il devient navigable.

Son cours, régulé par des digues, draine ensuite la vaste plaine padane et irrigueCrémone, avant laquelle il décrit des méandres.

Puis le Pô passe au nord de Ferrare et commence à former un vaste delta de 100 km avant de déverser ses eaux dans lamer.

Chargé d’alluvions, il s’exhausse fréquemment, au point d’atteindre le niveau du premier étage des maisons à Ferrare, ce qui nécessite son endiguement. L’Adige (410 km) émerge au col de Resia, près de la frontière autrichienne, coule dans le Trentin-Haut-Adige, rejoint Trente, puis Vérone et bifurque à l’est pour se jeterdans l’Adriatique, au-dessus du delta du Pô.

La région du nord-est est drainée par le fleuve Piave sur 220 km. Le centre de l’Italie comprend principalement deux fleuves, qui naissent dans les monts Apennins, en Toscane.

L’Arno (240 km), prend sa source dans le Monte Flaterona,décrit une boucle (Val-d’Arno), arrose Florence et Pise, avant de finir dans une plaine basse et marécageuse, et de se jeter dans la Méditerranée, au nord de Livourne.

Il estconnu pour ses crues soudaines qui valurent à Florence de graves inondations en 1966.

Le Tibre (406 km) prend sa source au mont Fumaiolo.

Alimenté sur son parcours parla Paglia, la Nera et l’Aniene, il traverse la Toscane, l’Ombrie, le Latium, dont Rome.

Il aboutit à la mer Tyrrhénienne, près de la cité antique d’Ostie, où son embouchureavance de 4 m par an. L’Italie compte également de nombreux lacs.

Outre les grandes surfaces alpines et préalpines comme le lac de Garde (370 km²), entre Vénétie et Lombardie, le lac Majeur(212 km²), entre Piémont et Lombardie, ou le lac de Lugano (50 km 2), entre Lombardie et Suisse, on trouve des plans d’eau d’origine volcanique comme à Bolsena (114 km 2) et Bracciano, dans le Latium.

Le lac Trasimène (129 km 2) occupe un bassin d’effondrement en Ombrie.

L’Oglio, un affluent du Pô, traverse le lac d’Iseo, dans le nord du territoire et la Campanie abrite le lago d’Averno dans un cratère volcanique éteint. Quant aux lacs « côtiers », ils ne communiquent pas toujours avec la mer de façon naturelle.

Il arrive que l’on puisse à peine les distinguer des lagunes (Venise, Caorie,Grado) nombreuses sur la côte septentrionale de l’Adriatique. En décembre 1993, la loi Galli a fixé de nouvelles règles en matière d’exploitation de l’eau.

Son objectif était de réduire le pouvoir quasi exclusif des 5 500 entreprises d’Étatau profit d’un secteur privé.

En 1994, 1,4 p.

100 du réseau était géré par le privé. 2.3 Climat Méditerranéen, donc généralement doux, le régime climatique italien est pourtant contrasté.

Malgré cette diversité, les températures annuelles moyennes varient peu, entre11 °C et 19 °C.

Le climat évolue en fonction de trois facteurs : le relief (notamment les monts Apennins), la mer plus ou moins proche et l’étirement du pays sur dix degrésde latitude.

Cette conjonction laisse apparaître en fait quatre types de régions. Au nord, les Alpes qui bordent la plaine du Pô connaissent un climat de montagne, de même que les sommets des Apennins. Le régime de la plaine du Pô, de type semi-continental, est caractérisé par des étés chauds et orageux, des hivers froids et humides.

Ainsi, la ville de Plaisance est aussifroide que Berlin au mois de janvier.

La province de Frioul, avec 1 525 mm de précipitations par an en moyenne, est la plus humide d’Italie. En revanche, le climat est semi-tropical sur la Riviera (San Remo), au bord de la Méditerranée, non loin de la frontière française. Le climat méditerranéen proprement dit débute avec les Apennins, à partir d’une ligne qui va de Rimini (est) à Gênes (ouest).

Il se caractérise par des étés chauds et secs,des hivers doux, un ensoleillement quasi constant et des précipitations irrégulières.

Dans les plaines et sur les pentes peu élevées des Apennins toscans, jusqu’à Rome, leshivers sont doux et ensoleillés, et les températures extrêmes atténuées par les vents de la Méditerranée.

Les températures sont beaucoup plus basses aux mêmes latitudesà l’est, en raison de vents froids de nord-est (la bora de Venise et de Trieste). Plus on progresse vers le sud et plus il fait chaud et sec.

Les Pouilles et la Sicile septentrionale sont d’ailleurs les provinces où les précipitations sont les plus faibles :460 mm par an.

En Calabre, une longue sécheresse estivale précède des automnes et des printemps pluvieux.

Le mistral et le sirocco sont des vents violents qui soufflenten Sardaigne et en Sicile. 2.4 Végétation et faune 2.4. 1 Végétation Comme le climat, la végétation contribue aux grands contrastes entre le continent, la péninsule et les îles.

Dans les Alpes, chênes et châtaigniers se rencontrent jusqu’à1 000 m d’altitude, de même que le seigle (jusqu’à 1 700 m), l’orge, les pommes de terre et les cultures fourragères.

Plus haut apparaît le hêtre, qui cède la place, au-dessus de 1 500 m, au mélèze, au sapin blanc et rouge, au pin sylvestre.

Entre les forêts de hêtres et de conifères, clairières et sous-bois offrent des pâturages de demi-saison aux ovins et aux bovins.

À partir de 2 500 m commencent les zones végétales qui servent de pâturages d’été aux troupeaux.

Quelques exceptions n’altèrent pasl’ensemble, comme en Vénétie et en Émilie-Romagne, régions de transition, où l’influence méditerranéenne se fait sentir : le cyprès y voisine avec les arbres à feuillescaduques. Dans la plaine du Pô règne un paysage coupé de canaux et de lignes d’arbres.

Saules et peupliers encadrent des rangées de mûriers et des vignes grimpant jusque dans lesarbres.

La végétation devient méditerranéenne au fur et à mesure que l’on s’avance vers le sud.

Elle est souvent constituée de plantes capables de résister au froid commeà la chaleur : chênes verts, chênes-lièges, pins parasols et arbustes (cistes, myrtes, lentisques, cactées, cyprès et eucalyptus). Jadis, les Apennins portaient de superbes forêts, qui ont été ravagées par la transhumance des troupeaux de moutons et de chèvres.

La vigne, l’olivier, l’amandier ypoussent jusqu’à 800 m d’altitude.

Le froid et la latitude opèrent une sélection rigoureuse du manteau végétal.

Le hêtre, qui pousse jusqu’à 2 000 m en Calabre, ne dépassepas 1 200 m dans les Apennins du centre. L’oranger vit en pleine terre seulement dans les endroits où il trouve un climat « abrité », comme en Ligurie et au sud à partir du golfe de Gaète.

Les arbres fruitiers les plusrépandus sont le figuier, l’amandier, le citronnier et le grenadier. En Sicile, les plaines rendues cultivables par l’assèchement, comme à Catane, portent de magnifiques cultures.

Le maquis méditerranéen a été remplacé par des vignobleset des plantations d’agrumes.

En Sardaigne, la région sans doute la plus pastorale de l’Italie, des bois de chênes subsistent au-dessus du maquis.

Le maquis sarde est sansdoute le plus luxuriant que l’on puisse trouver sur un sol italien ; s’y trouvent rassemblées toutes les espèces adaptées à un soleil intense.

Autour de Cagliari, la plaine duCampidano évoque le terroir tunisien : figuiers de Barbarie en clôture, orangers, amandiers, cédratiers, palmiers poussent facilement. 2.4. 2 Faune Il reste un nombre limité de marmottes, de chamois et de bouquetins dans les Alpes (Parc national du Grand Paradis).

L’ours ne subsiste plus que dans le Parc national des. »

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