Italie de 1995 à 1999 : Histoire
Publié le 24/12/2018
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Avec la consécration, en 1994, du magnat de la télévision Silvio Berlusconi à la tête de la coalition de droite formée de son parti, Forza Italia, de la Ligue Nord d’Umberto Bossi et de l’Alliance nationale (ex-MSI) de Gianfranco Fini, s’achève la transition entre la « première » et la « deuxième » République italienne. L’opération mani pulite (« mains propres »), déclenchée par une partie de la magistrature, a en effet mis fin au système politique clientéliste et corrompu dominé par la Démocratie chrétienne depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Deux ans après la victoire de cette alliance, baptisée « Pôle de la liberté », les Italiens portent au pouvoir, à une large majorité, L’Olivier, la coalition de centre gauche conduite par l’économiste catholique Romano Prodi (avril 1996). Pour la première fois dans l’histoire italienne, à l’exception de la parenthèse de l’immédiat après-guerre, le principal parti de gauche accède au pouvoir. Ce basculement, salué par les marchés financiers et les grands pays de l’Union européenne, est le gage d’une stabilité politique retrouvée. Lamberto Dini, président du Conseil de janvier 1995 à mai 1996, contribue au succès de L’Olivier : en effet, l’ancien ministre du Trésor du gouvernement Berlusconi forme un cabinet de technocrates travaillant à l’assainissement des finances publiques et qui fixe des règles suffisamment claires pour limiter, durant la campagne électorale, le poids des télévisions contrôlées par le groupe Fininvest de Berlusconi. Dini obtient le soutien sans faille de la gauche face aux attaques dont il est l’objet de la part du centre droit. En 1996, il crée sa propre liste et, en s’alliant à L’Olivier, contribue à la victoire de la coalition de centre gauche.
Les polémiques durant la période préélectorale n’empêchent pas les deux camps de dialoguer sur la nécessité d’une réforme constitutionnelle : Berlusconi et Massimo D’Alema, leader du Parti démocratique de la gauche (PDS, héritier majoritaire de l’ancien Parti communiste), esquissent même l’hypothèse d’un grand accord pour transformer et dynamiser les

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»
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