Jamaïque de 1995 à 1999 : Histoire
Publié le 24/12/2018
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À la fin de l’année 1995, la stagnation économique et la contestation sociale contribuent à la création d’un troisième grand parti, le Mouvement démocratique national, dirigé par Bruce Golding, en réponse au refus du leader de l’opposition officielle depuis vingt-deux ans, Edward Seaga, de se retirer de la direction du Parti travailliste jamaïcain (JLP). Après plusieurs mois de grèves, le gouvernement du Premier ministre P.J. Patterson est obligé de soumettre un « contrat social » aux
différentes parties (février 1996), tout en maintenant la politique de rigueur économique et fiscale ainsi que les privatisations (ports, raffinerie de pétrole, station de radio). Les grands secteurs d’activités (banane, sucre, biens manufacturés, et notamment l’important secteur de la confection, miné par la concurrence étrangère) enregistrent des résultats médiocres ou contrastés, à l'exception du tourisme et, dans une moindre mesure, de l’exploitation de la bauxite.
«
P.J.
Panerson obtient un troisième
mandat à l'issue des élections
législatives de décembre 1997, le Parti
travailliste n'obtenant que 8 des
60 sièges au Parlement et le
Mouvement démocratique national
(NOM), dissident du JLP, n'en gagnant
aucun.
En avril 1998, face à la dégradation de
la situation économique, le
gouvernement s'engage à appliquer des
réformes fiscales, à encourager les investissements
étrangers pour
accélérer la croissance, à accorder des
aides à 1 "industrie sucrière.
ct à prendre
des mesures de sauvetage et de
consolidation du secteur financier.
Le
tourisme et le secteur minier
progressent, mais l'agriculture (24%
des exportations), affectée par la plus
grande sécheresse de l'histoire du pays,
recule.
Pour faire face à l'augmentation
de la criminalité, le gouvernement
décide l'application de la peine de mort par
pendaison, après une interruption
de dix ans : une situation qui
s'explique en grande partie par la
dégradation des conditions de vie,
comme en témoignent les émeutes
sanglantes d'avril 1999- en
protestation contre 1' augmentation de la
taxe sur l'essence -qui ont obligé le
gouvernement à revoir son plan
d'économies budgétaires..
»
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