Jean-Baptiste Kléber

Homme de caractère, Jean-Baptiste Kléber vit sa brillante carrière militaire interrompue prématurément par un fanatique musulman ; il était alors commandant du corps expéditionnaire français en Egypte. Les premières armes Fils d'un maçon strasbourgeois, Jean-Baptiste Kléber se destinait à l'architecture lorsqu'il répondit aux sollicitations des recruteurs bavarois. Il servit dans l'armée autrichienne comme lieutenant jusqu'en 1785. Ne pouvant espérer s'élever au-dessus de ce grade, il renonça et regagna sa terre natale. Il fut inspecteur des bâtiments publics en Alsace, mais la Révolution le ramena au métier des armes. Tout d'abord adjudant-major d'un bataillon de volontaires du département du Haut-Rhin, puis lieutenant-colonel en 1792, Kléber rejoignit l'armée du Rhin et se distingua au siège de Mayence (1793), dans l'armée de Custine, mais il fut arrêté après la capitulation de la ville. Muté en Vendée la même année, il y gagna son grade de général de division en participant aux succès de Cholet, du Mans et de Savenay. Dirigé sur l'armée du Nord, il contribua encore à la victoire de Fleurus (1794), puis à l'occupation de la Rhénanie avec l'armée de Sambre-et-Meuse ; il prit notamment Maëstricht et reçut la capitulation de Francfort (1796). Déçu de ne pas s'être vu récompensé à l'égal de Jourdan, Moreau, Hoche et Pichegru, Kléber donna sa démission en 1797.