Jean Hus devant ses juges
Publié le 01/02/2012
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Jean Hus devant ses juges (1415)
Bibliographie :
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Intro
«
2
contre Hus.
Il dénonçait Jean Hus comme excommunié et suspect d’hérésie, obstiné dans son refus
de se soumettre au pouvoir de l’Eglise.
Il s’agissait d’après la procédure de l’Inquisition, l’ouverture
d’un procès d’hérésie sur requête d’un accusateur.
L’attitude du pape changea aussitôt, il ne voulait
plus le protéger, se sachant surement menacé d’hérésie lui -même s’il l’avait fait.
On veut alors faire
jeter en prison Jean Hus pour un grand nombre de chose dont notamment le fait qu’il ait enseigné
que d ans l’eucharistie, il y a rémanence.
Le 16 Novembre, 10 jours après l’arrivée du puissant évêque
et cardinal Pierre d’Ailly nommé par l’antipape Jean XXII pour le procès de Hus, l’évêque d’Augsbourg
et l’évêque de Trente se présentèrent au logis de Jean Hu s.
Ils dirent à Jean Hus que comme il
souhaitait s’entretenir avec les cardinaux et le Pape, ceux -ci étaient prêts à l’entendre.
La présence
du chevalier Hans Von Poden ainsi que celle d’un fonctionnaire du sacré Palais mais encore de
plusieurs dizaines d’ hommes à l’extérieur nous prouvent toutefois qu’il ne s’agit pas d’une visite de
courtoisie mais belle et bien d’une arrestation.
Jean de Chlum qui est cité à la ligne 50 de notre texte,
qui est un noble de Bohême et un ami de Hus va alors s’adresser aux c ardinaux de manière violente
pour défendre les bonnes intentions de Jean Hus en venant à Constance et qui avait lui -même dit
qu’il venait je cite « de son plein gré ».
Face à cette arrestation, Jean Hus décide alors de paraître en
toute liberté devant le c oncile, de dire je cite encore « tout ce que Dieu m’inspirera et je répondrai à
toutes les questions ».
On signala dans la même journée à Jean de Chlum qu’il pouvait s’en aller mais
que Jean Hus devait rester au palais du Pape.
Furieux de cette arrestation avec de si douces paroles
dit -il, il s’empressa auprès du pape en demandant clameur et monition.
Le Pape se justifia alors en se
déresponsabilisant et en accusant ces cardinaux de vouloir lui livrer un hérétique.
Le sauf -conduit
impérial n’était alors qu’ un morceau de papier sans valeur, Jean Hus n’était plus libre de ses
mouvements dans la ville où on l’avait conduit.
b.
Le sauf -conduit
Le sauf -conduit de Jean Hus est aujourd’hui célèbre et il est un exemple historique du plus odieux
manque de foi.
La Mé moire se Sigismond, alors au début allié de Jean Hus est restée ternie du fait de
ce papier sans valeur.
Il existe divers plusieurs points de vue de la part des historiens, mais celui de
Jean Boulier est que la conduite des pères du Concile apparait inexcu sable.
D’autres historiens
tentent une défense en déclarant qu’il ne s’agissait pas à proprement parlé d’un sauf conduit.
On ne
pouvait le forcer à se rendre à Constance alors Sigismond pour prouver sa bonne foi a créé ce sauf-
conduit pour faire croire à J ean Hus qu’il serait à l’abri des atteintes de la violence mais le sauf-
conduit ne lui est parvenu qu’après son arrestation.
C’est pour cela qu’il a emmené avec lui deux
sauf -conduit vivant qui étaient Wenceslas Duba et Jean de Chlum, ce dernier lui restan t
fidèle jusqu’au bout.
Jean Hus était venu à Constance de son plein gré et comme il le dit lui -même in
pace, ces mots ont un sens technique en droit canonique car l’hérétique est hors de la paix de l’Eglise
et l’Eglise a déclaré la guerre contre lui.
En s’adressant aux bohémiens à travers sa lettre, on
comprend que Jean Hus a voulu se présenter en champion qui défendra l’honneur du royaume de
Bohême et prouvera, armé de sa dialectique comme un chevalier de sa lance, contre tous
attaquants, qu’il n’y a pas d’hérétiques parmi les Tchèques.
Ce sauf- conduit que Jean Hus demandait
est à l’image de ses intentions, il voulait se présenter seul au Concile de Constance pour repousser les
accusations contre lui et en être instruit comme il le dit à la ligne 53 du te xte mais aussi par la suite,
lever ses mêmes accusations qui s’étendaient au royaume et au peuple de Bohême.
En témoigne la
lettre adressée par la noblesse Tchèque à Sigismond juste avant l’arrestation de Hus.
Ce sauf conduit
ressemble à une sorte d’investiture pour une mission solennelle d’après les Tchèques.
Jean Hus parle
également de corruption dans sa lettre, en effet, au Concile, il se manifeste une succession de
corruptions dont font partie Sigismond et Jean XXIII, ils seront eux -mêmes accusé par la suite de
corruption et de rébellion par les cardinaux.
Jean Hus se retrouvait alors au concile seul et trop loin
de la Bohême et de son côté, le Concile, pour justifier la violation du sauf- conduit argumente de la
sorte : « Jean Hus, attaquant avec obstin ation la foi orthodoxe, s’est exclu de tout sauf -conduit et de
tout privilèges, de droit naturel, divin, humain, aucune foi ou promesse ne tient au préjudice de la foi
catholique.
C’est pourquoi par la présente, le saint -concile déclare que le susdit princ e très invincible.
»
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