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Jean Hus devant ses juges

Publié le 01/02/2012

Extrait du document

Jean Hus devant ses juges (1415)

 

Bibliographie :

 

-          Boulier.J, Jean Hus, Club Français du Livre, Paris, 1958

-          Lea.H-C, Histoire de l’Inquisition au Moyen-Age, Robert Laffont, Paris, 2004

-          Pérouse.G, Le Concile de Constance, Questions Historiques, Paris, 1913

-          Testas.G & Testas.J, L’Inquisition, PUF, Vendôme, 2001

-          Vincent.C, Eglise et Société en Occident (XIIIe-XVe siècle), Armand Colin, Paris, 2009

 

Intro

 

                 En 1415, au Concile de Constance, Jean Hus comparait pour hérésie devant un tribunal de l’inquisition composé de « 50 docteurs et interprètes des saintes écritures « comme il l’est dit aux lignes 57-58. Durant ce concile, il écrira une multitude de lettres parmi lesquelles nous retrouvons celle qu’il a écrite à ses frères de la région de Bohême. Cette lettre datant du 26 Juin 1415 a été traduite du tchèque par Emile de Bonnechose qui est un historien du 19ème siècle mais on ne sait à propos de lui pas plus de choses que cela. Dans ce passage, Jean Hus, qui était donc un théologien, un universitaire et un réformateur religieux tchèque, nous explique quelques raisons de son arrestation au début de Concile de Constance ainsi que ce qu’il y vit, ressent et la manière dont il se défend devant ses juges lors de son procès. Le concile de Constance qui débute en 1414 et se termine en 1418, est pour l'Église catholique romaine, le XVIe concile œcuménique, convoqué par l'empereur Sigismond Ier et l'antipape Jean XXIII

« 2 contre Hus.

Il dénonçait Jean Hus comme excommunié et suspect d’hérésie, obstiné dans son refus de se soumettre au pouvoir de l’Eglise.

Il s’agissait d’après la procédure de l’Inquisition, l’ouverture d’un procès d’hérésie sur requête d’un accusateur.

L’attitude du pape changea aussitôt, il ne voulait plus le protéger, se sachant surement menacé d’hérésie lui -même s’il l’avait fait.

On veut alors faire jeter en prison Jean Hus pour un grand nombre de chose dont notamment le fait qu’il ait enseigné que d ans l’eucharistie, il y a rémanence.

Le 16 Novembre, 10 jours après l’arrivée du puissant évêque et cardinal Pierre d’Ailly nommé par l’antipape Jean XXII pour le procès de Hus, l’évêque d’Augsbourg et l’évêque de Trente se présentèrent au logis de Jean Hu s.

Ils dirent à Jean Hus que comme il souhaitait s’entretenir avec les cardinaux et le Pape, ceux -ci étaient prêts à l’entendre.

La présence du chevalier Hans Von Poden ainsi que celle d’un fonctionnaire du sacré Palais mais encore de plusieurs dizaines d’ hommes à l’extérieur nous prouvent toutefois qu’il ne s’agit pas d’une visite de courtoisie mais belle et bien d’une arrestation.

Jean de Chlum qui est cité à la ligne 50 de notre texte, qui est un noble de Bohême et un ami de Hus va alors s’adresser aux c ardinaux de manière violente pour défendre les bonnes intentions de Jean Hus en venant à Constance et qui avait lui -même dit qu’il venait je cite « de son plein gré ».

Face à cette arrestation, Jean Hus décide alors de paraître en toute liberté devant le c oncile, de dire je cite encore « tout ce que Dieu m’inspirera et je répondrai à toutes les questions ».

On signala dans la même journée à Jean de Chlum qu’il pouvait s’en aller mais que Jean Hus devait rester au palais du Pape.

Furieux de cette arrestation avec de si douces paroles dit -il, il s’empressa auprès du pape en demandant clameur et monition.

Le Pape se justifia alors en se déresponsabilisant et en accusant ces cardinaux de vouloir lui livrer un hérétique.

Le sauf -conduit impérial n’était alors qu’ un morceau de papier sans valeur, Jean Hus n’était plus libre de ses mouvements dans la ville où on l’avait conduit.

b.

Le sauf -conduit Le sauf -conduit de Jean Hus est aujourd’hui célèbre et il est un exemple historique du plus odieux manque de foi.

La Mé moire se Sigismond, alors au début allié de Jean Hus est restée ternie du fait de ce papier sans valeur.

Il existe divers plusieurs points de vue de la part des historiens, mais celui de Jean Boulier est que la conduite des pères du Concile apparait inexcu sable.

D’autres historiens tentent une défense en déclarant qu’il ne s’agissait pas à proprement parlé d’un sauf conduit.

On ne pouvait le forcer à se rendre à Constance alors Sigismond pour prouver sa bonne foi a créé ce sauf- conduit pour faire croire à J ean Hus qu’il serait à l’abri des atteintes de la violence mais le sauf- conduit ne lui est parvenu qu’après son arrestation.

C’est pour cela qu’il a emmené avec lui deux sauf -conduit vivant qui étaient Wenceslas Duba et Jean de Chlum, ce dernier lui restan t fidèle jusqu’au bout.

Jean Hus était venu à Constance de son plein gré et comme il le dit lui -même in pace, ces mots ont un sens technique en droit canonique car l’hérétique est hors de la paix de l’Eglise et l’Eglise a déclaré la guerre contre lui.

En s’adressant aux bohémiens à travers sa lettre, on comprend que Jean Hus a voulu se présenter en champion qui défendra l’honneur du royaume de Bohême et prouvera, armé de sa dialectique comme un chevalier de sa lance, contre tous attaquants, qu’il n’y a pas d’hérétiques parmi les Tchèques.

Ce sauf- conduit que Jean Hus demandait est à l’image de ses intentions, il voulait se présenter seul au Concile de Constance pour repousser les accusations contre lui et en être instruit comme il le dit à la ligne 53 du te xte mais aussi par la suite, lever ses mêmes accusations qui s’étendaient au royaume et au peuple de Bohême.

En témoigne la lettre adressée par la noblesse Tchèque à Sigismond juste avant l’arrestation de Hus.

Ce sauf conduit ressemble à une sorte d’investiture pour une mission solennelle d’après les Tchèques.

Jean Hus parle également de corruption dans sa lettre, en effet, au Concile, il se manifeste une succession de corruptions dont font partie Sigismond et Jean XXIII, ils seront eux -mêmes accusé par la suite de corruption et de rébellion par les cardinaux.

Jean Hus se retrouvait alors au concile seul et trop loin de la Bohême et de son côté, le Concile, pour justifier la violation du sauf- conduit argumente de la sorte : « Jean Hus, attaquant avec obstin ation la foi orthodoxe, s’est exclu de tout sauf -conduit et de tout privilèges, de droit naturel, divin, humain, aucune foi ou promesse ne tient au préjudice de la foi catholique.

C’est pourquoi par la présente, le saint -concile déclare que le susdit princ e très invincible. »

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