Jérôme Savonarole
Publié le 27/02/2008
Extrait du document
1452-1498
Girolamo Savonarole, dominicain de Ferrare, voyait dans les Français les envoyés de Dieu, venant en Italie châtier les papes, l'humanisme et la Renaissance, la magnificence instaurée par Laurent dé Médicis, d'ailleurs son pénitent, vers la fin de sa vie. Apocalyptique, fulgurant, Savonarole ne commence à être connu qu'au moment où il devient prieur du couvent de San Marco, à Florence (1488). Les prophéties incendiaires auxquelles il se livre terrorisent la ville affolée par l'arrivée prochaine de Charles VIII : dans son désarroi, la Seigneurie se met entre les mains de Savonarole, qui veut un gouvernement démocratique, remanie la loi, la justice et la fiscalité, poursuit un assainissement profond des moeurs. En 1494, maître de la ville, il en bouleverse la vie et on verra Botticelli renier son oeuvre, des monceaux de livres, d'objets d'art, de bijoux et vêtements brûlés place de la Seigneurie… Mais Savonarole n'a pas réussi à persuader Charles VIII de convoquer un concile afin de déposer le pape Alexandre VI Borgia — et ce dernier, de son côté, excommunie le dominicain furieux, menace sa ville d'interdit et ses banquiers de représailles financières si Savonarole continue à prêcher et à légiférer. Il n'en faut pas plus pour que la popularité de Savonarole s'effondre : il est emprisonné, pendu et brûlé.
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