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Jozef Pilsudski

Publié le 27/02/2008

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1867-1935 Né le 5 décembre 1867 comme sujet de l'empire russe, le futur homme d'État polonais était imbu, dès son enfance, d'un ardent patriotisme et d'une haine contre la Russie. Issu d'une famille de la petite noblesse polonaise établie en Lituanie, il hérita la tradition de la lutte armée contre le tsarisme, pour la libération de la Pologne et des autres peuples opprimés tels les Lituaniens, les Biélorusses et les Ukrainiens, jadis tous concitoyens de l'ancien État polonais. Étudiant en médecine, Pilsudski s'orienta vers l'action politique. Socialiste, révolutionnaire, conspirateur, il fut, en 1888, déporté en Sibérie. Rentré en 1892, il devient membre du P.P.S. (Parti Socialiste Polonais) où il sera bientôt membre du comité central et rédacteur de son organe de presse, le "Robotnik" (L'Ouvrier). Arrêté de nouveau en 1900, Pilsudski s'évada et, voyant qu'il ne pouvait plus rester en Russie, passa en Galicie, la seule province polonaise qui jouissait alors (sous la domination de l'Autriche) d'une certaine autonomie. Le P.P.S. pouvait y opérer plus librement et Pilsudski établit son siège à Cracovie, d'où il conspira toujours contre le tsarisme. Mais il ne savait pas distinguer entre le gouvernement et le peuple russes, il ne recherchait point la coopération avec les révolutionnaires russes. La haine du tsarisme devenait chez Pilsudski une russophobie aveugle, ce qui allait avoir plus tard des conséquences pernicieuses.

« par les attaques sans mesures de la bourgeoisie nationaliste, inspiré peut-être par l'exemple de Mussolini, ilcomplotait avec ses partisans restés dans l'armée et préparait son retour au pouvoir.

Le coup d'État de mai 1926 l'yramena. Désormais et jusqu'à sa mort (le 12 mai 1935), Pilsudski fut en fait un "dictateur", sans assumer le titre officiel dechef d'État : il refusa de nouveau de se faire élire président de la République, et resta ministre de la Guerre etcommandant en chef des forces armées, n'acceptant que pour peu de temps la présidence du Conseil des ministres.Il consacra ses efforts surtout à l'armée et à la politique étrangère, mais aussi à la lutte contre le parlementarismeet surtout contre les partis de gauche.

Dans le domaine militaire, Pilsudski, qui ne suivait pas le développement destechniques modernes de la guerre, ne sut pas prendre les mesures nécessaires à la défense d'un pays situé entredeux puissances formidables, l'Union Soviétique et l'Allemagne, réarmée depuis 1935. Mal disposé envers la France après Locarno, Pilsudski voulut conduire une politique étrangère, selon lui,indépendante sans en avoir les moyens.

Pour apaiser la tension avec l'Allemagne, il crut bon de conclure avec Hitlerun traité de non-agression en 1934, document d'une valeur discutable, qui aliéna à la Pologne ses autres voisins etla France. Dans le domaine de la politique intérieure, la dictature de Pilsudski allait devenir de plus en plus brutale, surtoutaprès 1930, quand plusieurs chefs de l'opposition ont dû se sauver à l'étranger.

En 1935, quelques semaines avantla mort de Pilsudski, une nouvelle constitution antidémocratique fut imposée à la nation par une véritable fraude.

Lespartis de l'opposition, les ouvriers et les paysans, ainsi que les minorités nationales ne reconnurent jamais cetteinfraction aux droits essentiels d'une nation moderne. Pilsudski mourut à Varsovie le 12 mai 1935.

Il laissait derrière lui un État polonais apparemment consolidé mais envérité très affaibli par les luttes intérieures, par le mécontentement des masses ouvrières et paysannes et desminorités nationales.

En dépit de son patriotisme incontestable, il ne savait pas (et parfois ne voulait pas)comprendre les réalités et rechercher les remèdes à la crise menaçante.

Les grands services rendus par Pilsudski àla Pologne, lors de sa restauration, furent ensuite éclipsés, en particulier par son mépris des principesdémocratiques.

Homme d'État, il ne devint pas un héros national car il méprisait parfois sa nation même.

Il étaitaussi du nombre des dictateurs insuffisamment préparés à leurs grandes tâches, mais il a su donner son nom à touteune époque de l'histoire contemporaine de la Pologne.. »

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