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Jozef Pilsudski 1867-1935 Né le 5 décembre 1867 comme sujet de l'empire russe, le futur homme d'État polonais était imbu, dès son enfance, d'un ardent patriotisme et d'une haine contre la Russie.

Publié le 05/04/2015

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Jozef Pilsudski 1867-1935 Né le 5 décembre 1867 comme sujet de l'empire russe, le futur homme d'État polonais était imbu, dès son enfance, d'un ardent patriotisme et d'une haine contre la Russie. Issu d'une famille de la petite noblesse polonaise établie en Lituanie, il hérita la tradition de la lutte armée contre le tsarisme, pour la libération de la Pologne et des autres peuples opprimés tels les Lituaniens, les Biélorusses et les Ukrainiens, jadis tous concitoyens de l'ancien État polonais. Étudiant en médecine, Pilsudski s'orienta vers l'action politique. Socialiste, révolutionnaire, conspirateur, il fut, en 1888, déporté en Sibérie. Rentré en 1892, il devient membre du P.P.S. (Parti Socialiste Polonais) où il sera bientôt membre du comité central et rédacteur de son organe de presse, le " Robotnik " (L'Ouvrier). Arrêté de nouveau en 1900, Pilsudski s'évada et, voyant qu'il ne pouvait plus rester en Russie, passa en Galicie, la seule province polonaise qui jouissait alors (sous la domination de l'Autriche) d'une certaine autonomie. Le P.P.S. pouvait y opérer plus librement et Pilsudski établit son siège à Cracovie, d'où il conspira toujours contre le tsarisme. Mais il ne savait pas distinguer entre le gouvernement et le peuple russes, il ne recherchait point la coopération avec les révolutionnaires russes. La haine du tsarisme devenait chez Pilsudski une russophobie aveugle, ce qui allait avoir plus tard des conséquences pernicieuses. Pour combattre la Russie, Pilsudski, en 1904, alla même au Japon pour y solliciter un soutien pour une insurrection qu'il voulait soulever en Pologne russe. Mais ses démarches restèrent vaines ; son action se heurta à un grand adversaire politique, Roman Dmowski, leader du Parti National Démocrate, qui voulait plutôt ménager la Russie, car il...

« devait lutter contre tous les ennemis de la Pologne.

Il fut arrêté par les Allemands et interné à Magdebourg, d'où le libéra la révolution de novembre 1918. Rentré à Varsovie, il y fut accueilli par tous les partis politiques comme le seul personnage jouissant d'autorité auprès des masses qui, sous l'influence de la révolution socialiste en Russie, devenaient de plus en plus agitées. Et Pilsudski, ancien socialiste et révolutionnaire lui-même, s'éloigna alors des idées de sa jeunesse.

Il accepta le pouvoir suprême, civil et militaire, devenant chef d'État de la Pologne restaurée.

De ses opinions, il ne lui restait que la méfiance envers la Russie dont il n'a jamais compris le visage nouveau après la révolution de 1917.

Il organisa les forces armées en pensant surtout aux conquêtes à l'est, mais s'intéressant très peu aux frontières occidentales pour lesquelles luttaient à Paris dans l'arène diplomatique les partis nationalistes bourgeois avec Dmowski en tête. Général et bientôt (en 1920) maréchal, Pilsudski, comme chef d'État, consacra toute son énergie aux problèmes militaires et se désintéressa presque entièrement de la politique intérieure.

Il s'engagea dans la guerre contre la Russie Soviétique en dépit de propositions de paix présentées par Moscou et conçut le programme d'une confédération englobant la Pologne, la Lituanie, la Biélorussie et l'Ukraine.

Après la conclusion d'une alliance avec les nationalistes ukrainiens, il obtint, en 1920, quelques succès, mais bientôt l'armée polonaise dut battre en retraite et c'est seulement tout près de Varsovie, en août 1920, que l'Armée Rouge subit une défaite décisive (“ le miracle de la Vistule ”) que Pilsudski considéra toujours comme son œ uvre. En 1921, après la victoire finale, la Pologne put obtenir, par le traité de Riga, de larges territoires à l'est, peuplés par une majorité biélorusse et ukrainienne.

La Russie Soviétique avait dû céder, mais elle n'accepta jamais ces pertes, et les relations de la Pologne avec l'U.R.S.S.

furent toujours tendues.

Pilsudski chercha donc à consolider la position diplomatique de la Pologne, ce qui le conduisit de l'alliance avec la France contre l'Allemagne en 1921, à une autre alliance — cette fois avec la Roumanie — contre la Russie. Pilsudski demeura chef de l'État jusqu'à l'automne 1922.

Il ne voulut pas poser sa candidature pour le poste de président de la République, car il détestait le régime parlementaire créé en Pologne par la constitution de 1921.

Il se retira et resta à l'écart de la vie politique jusqu'au printemps de 1926.

Il se sépara complètement de ses anciens amis socialistes et se rapprocha des milieux conservateurs.

Partisan d'un pouvoir exécutif fort, profondément blessé par les attaques sans mesures de la bourgeoisie nationaliste, inspiré peut-être par l'exemple de Mussolini, il complotait avec ses partisans restés dans l'armée et préparait son retour au pouvoir.

Le coup d'État de mai 1926 l'y ramena. Désormais et jusqu'à sa mort (le 12 mai 1935), Pilsudski fut en fait un “ dictateur ”, sans assumer le titre officiel de chef d'État : il refusa de nouveau de se faire élire président de la République, et resta ministre de la Guerre et commandant en chef des forces armées, n'acceptant que pour peu de temps la présidence du Conseil des ministres.

Il consacra ses efforts surtout à l'armée et à la politique étrangère, mais aussi à la lutte contre le parlementarisme et surtout contre les partis de gauche.

Dans le domaine militaire,. »

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