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Kazakhstan de 1995 à 1999 : Histoire

Publié le 24/12/2018

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À partir de 1997, cette république d’Asie centrale connaît une amélioration de sa situation économique. Mais la croissance reste fragile, car elle repose essentiellement sur les performances d’un seul secteur, celui des hydrocarbures, sur lequel les

 

autorités comptent le plus, mais qui ne progresse pourtant que très lentement. Le niveau atteint en 1990 n’est retrouvé qu’en 1997 et les prévisions de production restent bloquées, pour l’essentiel en raison des incertitudes pesant jusqu’en 1998 sur le choix des

 

voies d'acheminement. Avec l’accord signé à Moscou par les présidents russe Boris Eltsine et kazakh Noursoultan Nazarbaiev sur la répartition des gisements offshore, Moscou accepte enfin le partage du fond marin selon des secteurs

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« nationaux, permettant ainsi de faciliter le travail des consortiums internationaux.

De même, les travaux de construction de 1 'oléoduc entre le Kazakhstan et la Russie (Novorossisk) commencent en 1999.

Mais, pour éviter une trop forte dépendance vis-à­ vis de Moscou, d'autres projets avec l'Azerbaïdjan et la Turquie (voie caucasienne) ainsi qu'avec Pékin sont prévus pour rééquilibrer la place géopolitique du Kazakhstan dans la région.

On estime que 70 % des entreprises industrielles du Kazakhstan ne fonctionnent plus, que la production céréalière baisse régulièrement et que le coût de la vie dissuade des milliers de ménages moyens.

Si certains indicateurs s'améliorent (progression du PIB et réduction de l'inflation), d'autres se dégradent (balance commerciale et budget déficitaires).

Sur le plan de la politique intérieure, Noursultan Nazarbaiev limoge en octobre 1997 son Premier ministre, Akejan Kajegueldine, ouvertement hostile au puissant lobby pétrolier et, surtout, rival potentiel pour l'élection présidentielle de l'an 2000.

Son remplaçant, Nourlan Balguimbaev, ancien directeur de la compagnie Kazakhoil et ministre du Pétrole, est en revanche un fervent défenseur de la pol itique énergétique du pays.

En 1997, une réforme administrative et territoriale est lancée et, en décembre, le siège de la capitale est transféré d'Alma-Ata (Almaty) àAkmola (Tselinograd, du temps de l'URSS), devenue en 1998 Asta na (capitale en kazakh), dans le nord du pays, pour permettre le recentrage du pays vers les régions où les Russes sont majoritaires.

Le principal défi pour le président Nazarbaiev est de faire de son pays le « lynx de 1 'Asie centrale », d'ici à 2030.

Mais ce pari risque de ne pas être gagné, compte tenu de 1 'exacerbation des conflits sociaux et d'un renforcement d'une opposition de mieux en mieux organisée.

Tirant sa force des mouvements sociaux contre les retards de salaires, le chômage et l'appauvrissement général, celle-ci constitue un Front populaire, regroupant les partis communiste et socialiste, le Lad (russophone), I'Azamat (libéral, plurietbnique) et le Mouvement ouvrier, pour lutter contre le renforcement du pouvoir prés identie l et la marginalisation du Parlement largement contrôlé par les partis pro-gouvernementaux (Parti de 1 'unité nationale, Parti démocratique et Parti de la renaissance).

De toutes les Républiques d'Asie centrale de J'ex­ Union soviétique, seul le Kazakhstan présente le cas particulier d'abriter une très forte minorité russe (35 % de la population), qui résiste à 1 'application de la politique de « kazakbisation » du pays sur les plans culturel (loi de novembre 1996 sur les langues kazakhes), économique, politique et sécuritaire (l'armée n'est pas aux mains des Kazakhs dans sa totalité).

Cerné par la Ru ssie (6 000 kilomètres de frontière) et par la Chine (1 700 kilo mètre s de frontière dont le marquage est encore en dis cu ssion) , le Kazakhstan joue un je u diplomatique serré : conclusion d'un accord de rapprochement, le 29 mars 1996, avec la Russie, le Kirghizstan et la Biélorussie, d'un côté ; signature d'un traité avec la Chine, le 26 avril 1996, lors du sommet de Shanghai, de l'autre.

Ce dernier établit une zone de confiance les unités militaires étant retirées à 100 kilomètres de part et d'autre de la frontière elles cinq États concernés (Russie, Kazakhstan, Tadjikistan, Kirghizisaan et Chine) s'engageant à s'in forme r mutuellement sur les mouvements de troupes.

Cette diplomatie pourrait aniser les tensions.

Les Ouïgours -installés au Kazakhstan après avoir fui le Xinjiang où une révolte a été sévèrement réprimée par Pékin -risquent de faire les frais de ce rapprochement.

En effet, l'accord de coopé ration avec la Chine inclut la lutte contre le séparatisme.

Les deux organisations ouïgoures du Kazakhstan ont été ainsi interdites et la rencontre cul tu re iJe mondiale, de la jeunesse ouï goure, prévue à Alma-Ata en novembre 1995 et autorisée de longue date, a été suspendue.. »

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