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Kofi Annan à la tête de l'ONU

Publié le 21/03/2019

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A la fin de 1996, les Nations Unies désignent le Ghanéen Kofi Annan au poste de secrétaire général. Premier Africain noir à occuper cette fonction, il succède à l'Égyptien Boutros Boutros-Ghali.

Un espoir pour l'ONU, un atout pour l'Afrique >> : voici ce que l'on peut lire à la une du magazine Jeune Afrique peu après l'élection, en décembre 1996, de Kofi Annan au poste de secrétaire général des Nations Unies. Cette décision, adoptée en assemblée plénière et qui récompense ce diplomate en poste à l'ONU depuis 1962, n'est pas uniquement liée à l'influence des États africains. Ce sont les États-Unis qui ont surtout intercédé en faveur de ce candidat, âgé de 58 ans. Le gouvernement de Washington s'était ouvertement prononcé contre un second mandat de Boutros-Ghali, en poste depuis 1992. Officiellement, la superpuissance reproche à l'Égyptien de vouloir écarter une réforme des Nations Unies pourtant nécessaire; mais le véritable grief des États-Unis contre le diplomate concerne son influence politique croissante. Ses prises de position s'opposent souvent aux intérêts américains.

Boutros Boutros-Ghali fut le prédécesseur de Kofi Annan.

La recherche d'un candidat approprié pour contrer Boutros-Ghali aboutit : Washington arrête son choix sur Kofi Annan, soutenu par les Africains. Justifiant d'une longue expérience de diplomate à l'ONU, il a fait par ailleurs ses études

aux États-Unis et maîtrise parfaitement la langue anglaise. Les tentatives de la France et de quelques États africains pour faire élire au plus haut poste des Nations Unies le ministre francophone des Affaires Étrangères de Côte-d'Ivoire, 

« leurs intérêts.

À l'époque de l'entrée en fonction de Kofi An nan, les dettes de Washington envers les Nations Un ies s'élèvent à 1,4 milli ard de dol lars, somme dont a besoin Kofi Annan pour améliorer la situation budgétaire.

Autre point impor tant de la mis sion de Kofi Annan , la pacifi­ cation des régions en crise en Af rique et dans les Balk ans.

Son ancienne activité de chef des mis sions de paix à l'ONU (depuis 19 93) constitue un atout pour mener à bien cette tâche.

Kofi An nan passe avec succès une premièr e gr ande épreuve en février 1998 : sa média­ tion entre Bagdad et Washington - plus précisément entre le gouver­ nement irakien et les inspecteurs de l'ONU -évite le recours aux armes en Iraq.

Un compromis est trouvé à propos du libre accès des inspecteurs aux palais de Saddam Hussein.

Toutefois , la diplomatie de Kofi Annan ne pourr a em pêcher le conflit militaire qui aura lieu en décembre 1998.

Les opérations importantes de l'ONU à la fin des années 90 Tadjikistan De puis 1994 La mission de paix UNMO T s'efforce de mettre fin à la guerre civile qui débute après la proclamation d'indépen­ dance en 1991 opposant le gouvernement communiste et les groupuscules islamistes.

Un traité de paix conclu en juin 19 97 entraîne une légèr e détente.

1995-1997 Angola La mission des Casques Bleus, UNAVEM Ill, essaie en vain de mettre un terme aux troubles qui reprennen t entre les par tisans de I'UNI TA et le MPLA après quinze années de gu erre civile.

En 1997, les Nations Unies entament une nouvelle mission (MONUA) qui mobil ise 1 300 hommes.

Macédoine Depuis 1995 La mission pacifique UNPREDEP qui emploie 1 200 hommes, est stationnée dans la région des Balkans.

Elle est chargée de faire l'interface entre les Albanais qui réclament leur indépendance et le pouvoir central.

Haïti Les missions ONUVEH et UNOMIH tentent dès 1990, et de 1993 à 1996, de mettre un terme aux troubles en Haïti.

Fin 1996, le groupe d'inter­ vention reprend le comman­ dement sous la désignation UNTMIH, celle-ci faisant place à son tour à la mission de paix MIPONUH en 1997.

Ce pays d'Amérique Centrale subit encore les conséquences de la domination militaire qu'il a connue entre 1988 et 1994.

De puis 1998 Croatie-Slavonie orientale De 1996 à 1998, la mis sion UNTAES mise en place par les Nations Unies, tente de pacifier ce point chaud des Balkans.

En 1998, elle est remplacée par une unité de soutien de l'ONU de police civile.

Celle-ci administre la région de Slavonie orientale, contrôlée par les Serbes jusqu'en 1995 et promise à la Croatie en 1997, et où des 19 96 Mission de paix en Angola, en 1995 troubles ont souvent éclaté Soldats de l'ONU par le passé.

en Croatie, en 1996. »

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