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Kysis, un poste avancé dans les oasis

Publié le 03/10/2013

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Au sud de l'oasis de Kharga, la ville de Kysis joue dans l'Antiquité un rôle commercial non né-gligeable. Chargé de la surveillance des pistes caravanières partant de l'Afrique noire à destina¬tion de Syène, l'actuelle Assouan, ou de Thèbes, ce poste frontière, fondé sous les Lagides et amé¬lioré par les Romains, a également pour fonction de défendre la frontière sud-ouest du pays contre les contrebandiers.

A

un peu moins de cent ki-lomètres au sud de la cité d'Hibis, chef-lieu de l'oasis de Kharga, la ville de Kysis (au¬jourd'hui Ksar el-Doush) est un poste frontière avancé, peut-être fondé sous Ptolé¬mée Il Philadelphe et agrandi par l'empereur Auguste et ses successeurs. Il est situé à la convergence de plusieurs pistes caravanières transitant entre l'Afrique et les princi¬pales cités de Haute-Égypte.

« / agricole cossue permet aux villages alentour de prospé­ rer grâce au trafic caravanier.

Des années de cohabitation K ysis est l'exemple même d'une cohabitation reli­ gieuse originale .

Au Ill° siècle de notre ère, quand le chris­ tianisme se développe, les paysans chrétiens vivent paci­ fiquement au côté de voisins pratiquant toujours les an­ ciens cultes égyptiens.

La lan­ gue égyptienne sous sa for­ me démotique, toujours vi­ vante, est encore utilisée à l'époque ptolémaïque.

Le fait que le grec soit devenu la langue administrative n'em­ pêche pas l'usage du copte, comme le prouvent les nom- -· / I --- -·---- -....

breux ostraca découverts sur le site.

La ville se développe par pa­ liers successifs autour du temple principal, situé sur la colline.

A la forteresse mili­ taire, bâtie au 1•' siècle, Domi­ tien adjoint un temple, bâti en contrebas.

Trajan y ajou­ te une première cour.

A l'avant de cette cour fer­ mée, à laquelle on ac­ cède par un propylône, s'ouvre une autre cour qui servait à parquer les animaux des cara­ vanes transitant dans la ville.

Les fouilles at­ testent que dans un premier temps les ha­ bitants de Kysis, qu'ils logent à l'intérieur ou à l'extérieur de l'en­ ceinte, sont soumis à un régime de vie collective, c'est-à-dire qu'ils dépendent di­ rectement des fours à pain et des gre­ niers à blé de la ville.

Dans un second temps, les vestiges de cuisines et de fours à pain retrou­ vés dans les maisons de la cité témoi­ gnent d'une vie indi­ viduelle.

Le temple U ne dédicace pein­ te est sans équi­ voque : « A Isis et Sé-. »

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