Devoir de Philosophie

La bataille de Baugé : un avertissement pour les Anglais

Publié le 05/09/2013

Extrait du document

L'ALLIANCE FRANCO-ÉCOSSAISE

Le 23 octobre 1295, le roi d'Écosse, John de Ballot et le roi de France, Philippe [V le Bel, signent un traité d'alliance. En cette fin de XIII' siècle, le Capétien est en conflit avec le roi d'Angleterre, son vassal pour la Guyenne, tandis que les Écossais sont entrés en lutte avec leur puissant voisin pour préserver leur indépendance. Cet accord, qui sera régulièrement reconduit, prévoit que les deux royaumes se prêteront réciproquement assistance en cas de conflit avec l'Angleterre, leur ennemi commun. Au début de l'année 1421, c'est pour honorer ce traité que John Stuart, comte de Buchan, et ses six mille hommes débarquent à La Rochelle. Après la victoire

de Baugé, en signe de reconnaissance, le futur Charles VII nommera le général écossais à la charge de connétable de France. Quant aux compagnons de Buchan, ils formeront le noyau dur de la célèbre « garde écossaise «, dont le roman de Walter Scott Quentin

 

Durward a perpétué le souvenir.

« l'avis de son aîné, il est parti en campagne, a ravagé la Beauce et mis le siège devant Angers .

L:arrivée des Français et des Écossais l'a obligé à lâcher prise et à se replier à Baugé, entre Angers et Tours.

Le 22 mars, un chevalier écossais est capturé : le duc de Clarence apprend ainsi qu'une forte armée franco­ écossaise campe à proximité.

Mais bon nombre de ses sol­ dats sont partis, qui pour trou­ ver du fourrage, qui pour s'em­ parer d'un quelconque butin.

Que faire ? Il ne peut envisager de combattre le lendemain, lundi de Pâques.

Mais, quand l'ennemi est là, vulnérable et à portée d'épée, il lui semble dé­ raisonnable d'attendre deux jours avant d'engager les hosti­ lités.

Le duc décide donc de surprendre l'adversaire en pas­ sant à l'attaque.

Cette décision hâtive ne fait pas l'unanimité .

La nuit est proche et une partie importante de l'ar­ mée , notamment les archers, est dispersée aux alentours.

Sir Gilbert Umfraville, chevalier expérimenté et vétéran d'Az in­ court, fait part de ses inquié­ tudes au duc de Clarence, qui l'engage vertement à s'occuper de ses affaires et à rester à l'ar­ rière si le combat lui fait peur.

Puis , !'Anglais donne le signal du départ à ses mille cinq cents hommes .

En face, les quatre L'ALLIANCE FRANCO·ÉCOSSAISE Le 23 octobre 1295, le roi d'Écosse, John de Baliol, et le roi de France, Philippe IV le Bel, signent un traité d'alliance.

En cette fin de XIW siècle, le Capétien est en conflit avec le roi d'Angleterre, son vassal pour la Guyenne, tandis que les Écossais sont entrés en lutte avec leur puissant voisin pour préserver leur indépendance.

Cet accord, qui sera régulièrement reconduit, prévoit que les deux royaumes se prêteront réciproquement assistance en cas de conflit avec l'Angleterre, leur ennemi commun .

Au début de l'année 1421, c'est pour honorer ce traité que John Stuart, comte de Buchan, et ses six mille hommes débarquent à La Rochelle.

Après la victoire de Baugé, en signe de reconnaissance, le futur Charles VII nommera le général écossais à la charge de connétable de France.

Quant aux compagnons de Buchan, ils formeront le noyau dur de la célèbre« garde écossaise », dont le roman de Walter Scott Quentin Dunvard a perpétué le souvenir.

mille Franco-Écossais, conduits par le comte de Buchan, n'o nt pas seulement l'ava ntage du nombre : ils sont déjà en ordre de bataille.

Un lourd bilan pour les Anglais Dans l' incroyable mêlée qui s'engage, les Anglais sont rapi­ dement écrasés et vaincus.

Le duc de Clarence est désarçon­ né, puis tué.

Sir Umfraville est mortellement blessé.

Les com­ tes de Sommerset et de Hun­ tington sont faits prisonniers .

La bataille a été brève, mais les pertes anglaises sont considé­ rables : près de deux mille morts et plus de six cents pri- sonniers.

Plus tard dans la nuit , lorsque le duc de Salisbury arri­ ve sur les lieux avec le reste de l'armée, notamment les mille archers que le défunt duc de Clarence n'a pas daigné atten­ dre, les Franco-Écossais sont déjà partis.

Le lendemain , les Anglais font retraite.vers la Nor­ mandie, après avoir enterré leurs morts mais en emmenant avec eux les corps du duc de Clarence et des plus nobles de leurs chevaliers.

Cette défaite, la première d'en­ vergure depui s Azincourt, est un coup de semonce pour les Anglais.

En revanche, elle fait renaître l'espo ir dans le camp français.

Elle va avoir d'impor­ tantes retombées politiques, incitant en particulier Jean de Montfort , duc de Bretagne, jusque-là allié des Anglais, à se rapprocher du dauphin Charles.

Même si par la suite les armées françaises ne sont pas toujours victorieuses, la bataille de Baugé sera le signe avant-cou­ reur de la triomphale épopée de Jeanne d'Arc et du recul défi­ nitif des Anglo-Bourguignons.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles