La bataille de Diên Bien Phu

La base d'opérations aéroterrestres créée à Diên Bien Phu, à la frontière du Laos, devait être une pièce maîtresse pour contraindre le Vietminh à la négociation. Mais la bataille qui s'y déroula fut une déroute pour les forces françaises (mai 1954) et marqua la fin de la guerre d'Indochine. Les préparatifs. Le général Navarre, commandant en chef des troupes françaises, avait décidé de créer le camp retranché de Diên Bien Phu parce que la France, en vertu d'un traité, devait aider militairement le Laos menacé par le Vietminh ; mais il était également persuadé que les forces communistes, dirigées par Giap, accepteraient la bataille dans ce lieu. Le 20 novembre 1953, les premiers bataillons prirent pied dans la cuvette de Diên Bien Phu, une dépression de 16 kilomètres de long sur 8 kilomètres de large, équipée d'un terrain d'atterrissage. Quelques jours seulement après ces préparatifs, les troupes du Vietminh commencèrent à marcher en direction du Laos et de Diên Bien Phu. Entre les mois de décembre et de mars, le général Giap réussit à concentrer plusieurs divisions fortement armées autour du point stratégique. Grâce à des milliers de coolies, des routes avaient été ouvertes dans la forêt, par où furent acheminés, à dos d'homme, les pièces d'artillerie qui allaient surprendre les Français, ainsi qu'un ravitaillement gigantesque, suffisant pour 50 jours. Désormais, Diên Bien Phu ne tenait plus qu'à un pont aérien.