Devoir de Philosophie

La bataille de Magenta

Publié le 27/02/2008

Extrait du document

Une mêlée confuse. Depuis le début des hostilités avec la France, Giulay, le commandant en chef autrichien, est hanté par le souvenir de la campagne de Bonaparte en Italie. Il concentre ses troupes devant Milan, supposant que les Français et les Sardes l'attaqueront par le sud. Mais Napoléon III a décidé, sur les conseils de Jomini, un vieux soldat du premier Empire, de prendre l'offensive par le nord. Les hésitations de l'empereur et les carences de l'intendance française laissent toutefois à Giulay le temps de retourner son armée. Les Autrichiens s'installent alors à Magenta, clef de la région milanaise. Le terrain n'est guère favorable à une bataille rangée: marécages, fossés et haies entravent les manoeuvres; les ennemis sont séparés par une rivière, le Tessin, et un canal, le Naviglio Grande, derrière lequel les Autrichiens se sont retranchés. Selon le plan de campagne adopté, Napoléon marchera droit sur ceux-ci avec la Garde impériale soutenue par les 3e et 4e corps, tandis que le 2e corps de Mac-Mahon et l'armée sarde de Victor-Emmanuel, cantonnés plus au nord, sur l'autre rive du Naviglio Grande, se rabattront vers Magenta. On donne le signal de l'offensive le 4 juin 1859. La Garde impériale franchit le Tessin puis se déploie sur la rive droite du Naviglio Grande, face aux Autrichiens. Mais Mac-Mahon n'ayant pas eu le temps de manoeuvrer, Napoléon suspend l'attaque. L'offensive reprend au milieu de la journée lorsque les canons de Mac-Mahon se font entendre. La Garde enlève alors le pont du Naviglio Grande. Dirigée par Renaud de Saint-Jean-d'Angély, cette première vague ne peut recevoir des renforts car les routes de l'arrière sont encombrées. En dépit de leur infériorité numérique, les quatre régiments parviennent cependant à tenir.

Liens utiles