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La bête du Gévaudan : l'échec du meilleur louvetier du royaume

Publié le 29/08/2013

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Le 12 janvier 1765, sept enfants du Villaret, cinq garçons et deux

filles, âgés de huit à treize ans, suivant le conseil des autorités, gardent leurs troupeaux en commun. Soudain, la bête surgit à moins

de dix mètres ! Aussitôt, comme on le leur a recommandé, ils se

regroupent, font un signe de croix et se placent en position de défense. L'animal tourne autour d'eux, esquivant les coups de bâton.

11 parvient à s'emparer du petit joseph Panafieu, mais les autres enfants se précipitent et lui arrachent sa victime. Aussitôt, il se jette sur le plus jeune, Jean Veyrier. Une nouvelle fois, il doit lâcher prise.

Mais il réussit à se ressaisir du garçonnet, qu'il tente d'emporter

dans les bois. Alors que ses camarades s'affolent, l'aîné, Jacques

Portefaix, s'écrie : « Nous devons délivrer Jean ou mourir avec lui 1 «

Sous sa direction, la bête est repoussée vers une fondrière, où, sous

les coups de bâton, elle abandonne sa proie et finit par déguerpir.

A leur retour au village, les sept enfants sont acclamés. Jacques

Portefaix sera gratifié de trois cents livres ; élevé aux frais de l'État, il

deviendra officier dans le corps royal de l'artillerie coloniale. Ses

compagnons recevront chacun cinquante livres. Cet épisode glorieux

ranimera un temps l'espoir et le courage dans le coeur des paysans.

« 1765, elle tue une jeune fille à Lorcières, blesse mortelle­ ment une adolescente de qua­ torze ans à Charmensac , pa­ roisse de Saint-Just, et dévore une fille · du Villaret, dans les bois de Saint-Chély-d 'Aubrac.

Pas un jour sans qu'elle n'ap­ paraisse, tuant, mutilant, rô­ dant jusque dans les villages avec une audace incroyable et s'en allant tranquillement lors­ que la résistance est trop forte.

Extrêmement mobile et agile, elle parcourt de grandes dis ' ­ tances, déjouant toujours la vi­ gilance des chasseurs.

C'est alors qu 'on annonce la venue dans le Gévaudan d'un sauveur providentiel, fort de l'ava l du roi : Martin Denneval , un gentilhomme réputé être le plus grand louvetier du royau ­ me, accompagné de son fils, de ses piqueurs et de huit chiens limiers .

Les paysans accueillent cette nouvelle avec scepticisme .

Séjournant à l'au­ berge du Lion d'or, à Malzieu, Denneval se moque devant les bourgeois de la ville des té­ moignage s qui décrivent une ' « bête extraordinaire )).

Il se gausse de ces superstitions : pour lui, il ne s'agit que d'un loup , co,ntre lequel il va utiliser une tactique différente de cel­ les que l'on adoptait jusque-là, dédaignant les battues au pro­ fit de l'affût .

li commence sa traque en mars 1765, alors que de nouveaux massacres sont perpétrés dans toute la con­ trée.

Le 8 mars, un enfant de huit ans est dévoré au Fayet ~e 11, un berger de la paroisse de Pinols, en .

Auvergne , est sauvé de justesse par ses chiens.

Le 13 mars, quatre per­ sonnes sont attaquées.

Le 14, à l'issue d'un farouche combat, la frêle mais courageuse Jeanne Jouve parvient à reprendre son ~ fils à l'animal sanguinaire .

Cet ~ acte d'héroïsme fait le toU:r du ~ royaume, et Louis XV' attribue Q trois cents livres à cette mère a LE COMBAT HÉROÏQUE DE SEPT ENFANTS Le 12 janvier 1765, sept enfants du Villaret, cinq garçons et deux filles, âgés de huit à treize ans, suivant le conseil des autorités, gardent leurs troupeaux en commun.

Soudain, la bête surgit à moins de dix mètres ! Aussitôt, comme on le leur a recommandé, ils se regroµpent, font un signe de croix et se placent en position de défense.

L'animal tourne autour d'eux, esquivant les coups de bâton .

Il parvient à s'emparer du petit Joseph Panafieu, mais les autres enfants se précipitent et lui arrachent sa victime.

Aussitôt, il se jette sur le plus jeune, Jean Veyr;ier.

Une nouvelle fois, il doit lâcher prise.

Mais il réussit à se ressaisir du garçonnet, qu 'il tente d'emporter dans les bois.

Alors que ses camarades s'affolent, l'aîné, Jacques Portefaix, s'écrie : « Nous devons délivrer Jean ou mourir avec lui ! » Sous sa direction , la bête est repoussée vers une fondrière, où, sous les coups de bâton, elle abandonne sa proie et finit par déguerpir.

A leur retour au village, les sept enfants sont acclamés.

Jacques Portefaix sera gratifié de trois cents livres ; élevé aux frais de l'État, il deviendra officier dans le corps royal de l'artillerie coloniale .

Ses compagnons recevront chacun cinquante livres.

Cet épisode glorieux ranimera un temps l'espoir et le cou~age dans le cœur des paysans.

·Un fléau envoyé par Dieu? A Servillanges, dans la paroisse de Venteuges, la bête égorge et dévore à moitié une femme qui gé;!rdait son bétail dans les bois .

Le même jour , elle tue un garçon de douze ans à Pépi net.

Quelques heures plus tard , une femme est attaquée à Sau­ zet .

Ailleurs, des enfants sont victimes du monstre , qui sem­ ble avoir le don d'ubiquité ...

Les chasses épuisantes , les faux espoirs, les hécatombes et les morceaux de bravoure se succèdent, tandis que la bête déjoue toutes les manœuvres avec 'une habileté déconcer­ tante .

Beaucoup sont persua­ dés qu 'il s'agit du diable en personne , voire d'un fléau envoyé par Dieu pour les punir de leurs péchés , comme l'a affirmé Monseigneur de Choi­ seul-Beaupré dans un sermon .

Un an après le début des mé­ faits de la bête , on comptabili­ se cent vingt-deux attaques, soixante-six morts , quarante blessés .

Le 30 mai , Louis XV réunit ses ministres, les autor;i­ tés locales et le marquis Fran­ çois Antoine de Beauterne , porte-arquebuse et lieutenant des Chasses royales.

Cette fois, c ' est ce dernier, ami • fidèle en qui il a toute confiance, qu'il va envoyer dans le Gévaudan .

Dès le 8 juin , le marquis se met en route avec son fils cadet, huit capitaines de la Garde royale, six gardes-chasses mis à sa disposition par le prince de Condé, les ducs d'Orléans et de Penthièvre, un domes­ tique et deu x valets de limiers accompagnant quatre chiens de la lou veterie royale.

méritante .

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