La catastrophe de Fréjus

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org) La catastrophe de Fréjus 1959 L'extension de la culture et l'essor du tourisme dans le Var incitèrent à construire, à partir de 1952, le barrage de Malpasset, destiné à l'irrigation et à l'alimentation en eau potable.

Sa rupture en 1959 inonda les bas quartiers de Fréjus et fit plus de quatre cents victimes.

Le barrage Construit à l'initiative du département du Var, le barrage de Malpas set était destiné à accumuler les eaux du Reynan, pour permettre, durant l'été, en période de basses eaux, d'irriguer 5000 ha de cultures ma- raîchères et accessoirement d'alimenter en eau potable les localités de la côte.

Le ministère de l'Agriculture accorda son aide, en exigeant que l'étude du programme soit réalisée par le génie rural.

Sur le site choisi, à une dizaine de kilomètres de Fréjus, le lit du Reynan se trouve à environ 40 m au-dessus du niveau de la mer.

Le barrage, du type "voûte mince", d'une épaisseur de 7 m à la base (le plus mince du monde à l'époque), avait une hauteur de 60 m.

La retenue était de 22 millions de m 3 au minimum, de 50 millions au maxi- mum.

Outre le déversoir, au sommet, permettant d'évacuer 180 rn 3 par seconde, deux vannes étaient prévues.

Commencé en 1952, le barrage fut achevé en février 1955.

La catastrophe Le mardi l' décembre 1959, une tempête avait ravagé la Côte-d'Azur.

Pour compenser la montée des eaux, le gardien du barrage, le lendemain soir 2 décembre, à 18 fi, ouvrit les vannes, libérant ainsi 60m 3 d'eau par seconde.

Le niveau bais- sait normalement lorsque, vers 21h30, on entendit un craquement sourd.

Les accote- ments du barrage cédèrent, lâchant d'un seul coup 49 millions de m 3 d'eau.

Le flot, avançant à une vitesse de 60 à 80 km/h, atteignit la côte en une dizaine de minutes.

Elargie sur un front de 500 m, la masse d'eau se heurta au promontoire de Fréjus et se partagea en deux bras, emportant les fermes de la vallée du Reynan, ra- vageant les cultures, entraînant les voi- tures et les arbres, détruisant l'usine hy- droélectrique, la gare de marchandises, la base aéronavale, arrachant la voie ferrée sur près de 2 km, recouvrant les routes na- tionales 7 et 98, éventrant les maisons des bas quartiers ouest de Fréjus.

L'électricité ayant été coupée, l'obscurité accrut la ter- reur.

Immédiatement, des secours excep- tionnels furent mis sur pied, et pendant plusieurs jours, les sauveteurs luttèrent pour arracher les victimes au fleuve de boue.

L'année 1959 Charles de Gaulle président de la V' Répu- blique; entrée en vigueur du Marché commun – De Gaulle offre l'autodéter- mination à l'Algérie. – Inauguration du pont de Tancarville – Jean-Luc Godard, A Bout de Souffle –François Truffaut, Les Quatre Cents Coups — Sartre, Les Séquestrés d'Alloua.

La catastrophe de Fréjus 1959 L'extension de la culture et l'essor du tourisme dans le Var incitèrent à construire, à partir de 1952, le harrage de Malpasset, destiné à l'irrigation et à l'alimentation en eau potahle.

Sa rupture en 1959 inonda les has quartiers de Fréjus et fit plus de quatre cents victimes.

Le barrage Construit à l'initiative du département du Var, Je barrage de Malpas set était destiné à accumuler les eaux du Reynan, pour permettre, durant 1' été, en période de basses eaux, d'irriguer 5000 ha de cultures ma­ raîchères et accessoirement d'alimenter en eau potable les localités de la côte.

Le ministère de 1 'Agriculture accorda son aide, en exigeant que 1' étude du programme soit réalisée par Je génie rural.

Sur le site choisi, à une dizaine de kilomètres de Fréjus, Je lit du Reynan se trouve à environ 40 rn au-dessus du niveau de la mer.

Le barrage, du type "voûte mince", d'une épaisseur de 7 rn à la base (le plus mince du monde à l'époque), avait une hauteur de 60 m.

La retenue était de 22 millions de m 3 au minimum, de 50 millions au maxi­ mum.

Outre Je déversoir, au sommet, permettant d'évacuer 180m 3 par seconde, deux vannes étaient prévues.

Commencé en 1952, Je barrage fut achevé en février 1955.

La catastrophe Le mardi 1" décembre 1959, une tempête avait ravagé la Côte-d' Azur.

Pour compenser la montée des eaux, le gardien du barrage, le lendemain soir 2 décembre, à 18 li, ouvrit les vannes, libérant ainsi 60m 3 d'eau par seconde.

Le niveau bais­ sait normalement lorsque, vers 21h30, on entendit un craquement sourd.

Les accote­ ments du barrage cédèrent, lâchant d'un seul coup 49 millions de m 3 d'eau.

Le flot, avançant à une vitesse de 60 à 80 km/h, atteignit la côte en une dizaine de minutes.

Elargie sur un front de 500 rn, la masse d'eau se heurta au promontoire de Fréjus et se partagea en deux bras, emportant les fermes de la vallée du Reynan, ra­ vageant les cultures, entraînant les voi­ tures et les arbres, détruisant l'usine hy­ droélectrique, la gare de marchandises, la base aéronavale, arrachant la voie ferrée sur près de 2 km, recouvrant les routes na­ tionales 7 et 98, éventrant les maisons des bas quartiers ouest de Fréjus.

L'électricité ayant été coupée, l'obscurité accrut la ter­ reur.

Immédiatement, des secours excep­ tionnels furent mis sur pied, et pendant plusieurs jours, les sauveteurs luttèrent pour arracher les victimes au fleuve de boue.

L'année 1959 Charles de Gaulle président de la V' Répu­ blique; entrée en vigueur du Marché commun - De Gaulle offre 1 'autodéter­ mination à 1 'Algérie.- Inauguration du pont de Tancarville- Jean-Luc Godard, A Bout de Souffle -François Truffaut, Les Quatre Cents Coups - Sartre, Les Séquestrés d'Aitona.. »