La Chine
Publié le 27/02/2008
                             
                        
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                                «
                                                                                                                            maintenir la cohésion de l'édifice social trop rapidement mis sur pied.
                                                            
                                                                                
                                                                                 L'un de ces États, pourtant, le royaume fondé en 386 dans l'extrême Nord du pays par les Tobas, un clan Hienpi,réussit à réunifier  pour plus d'un siècle  la plus  grande  partie des territoires  abandonnés  aux nomades  lors dutransfert  de la capitale  à Nankin.
                                                            
                                                                                
                                                                     Plus habiles,  ou plus clairvoyants,  que leurs  frères  de race,  les chefs  Tobascomprennent  quel profit ils  peuvent tirer du maintien  sur place  de la population  agricole.
                                                            
                                                                                
                                                                    Bien  loin de convertirl'espace conquis en terrains de parcours et de réduire la paysannerie en esclavage, comme c'était alors la règle, lesTobas renforcent leur domination par une alliance avec les restes de l'aristocratie terrienne d'origine chinoise.
                                                            
                                                                                
                                                                    Lesnomades, qui s'établissent principalement dans une série de villes fortifiées, constituent une véritable caste militaire.Les taches administratives et la direction de l'économie, en revanche, sont abandonnées aux grands propriétairesfonciers.
                                                            
                                                                                
                                                                    Au sommet de l'édifice, l'empereur, qui se conforme à une tradition déjà bien établie dans la plupart desroyaumes  barbares, se fait  reconnaître  comme une incarnation  de Bouddha.
                                                            
                                                                                
                                                                     Il favorise  ouvertement  la religionbouddhique, multiplie les donations de terres aux monastères, encourage la traduction en chinois des 	Écritures	  et	fait tailler dans le roc des falaises proches de la capitale d'immenses sanctuaires rupestres qu'ornent des armées desculpteurs.
                                                            
                                                                                
                                                                    Assez vite, cependant, les nouveaux maîtres de la Chine du Nord prennent à cœur de faire oublier leursorigines étrangères.
                                                            
                                                                                
                                                                    L'obstacle de la Grande Muraille, bientôt remise en état, est opposé aux raids des populationsdemeurées  fidèles au genre  de vie  traditionnel  qui continuent  à nomadiser  dans les steppes  mongoles.Successivement, le port des vêtements ancestraux et l'usage de la langue Hienpi sont frappés d'interdit.
                                                            
                                                                                
                                                                    En 494,enfin, mettant un point final au lent processus de sinisation de l'État engagé un siècle plus tôt, l'empereur, qui sur leconseil de  ses ministres chinois vient  de promulguer une importante  réforme agraire garantissant aux  paysans lajouissance d'une étendue de terre suffisante pour subvenir à leurs besoins, décide de transporter la cour au Sud,dans l'antique capitale de Lo yang.
                                                            
                                                                                
                                                                                 La terrible crise politique qui avait secoué l'empire Tsin dans ses fondements au début du IVe siècle n'avait pas entraîné la disparition de ladynastie légitime.
                                                            
                                                                                
                                                                    En 318, l'année même où les Hiongnou, vainqueurs du dernier représentant de la branche aînée et maîtres des deux capitalestraditionnelles, proclament l'avènement d'une dynastie nouvelle, les Tchao, un lointain parent de l'empereur déposé fonde à Nankin une dynastiedes Tsin orientaux.
                                                            
                                                                                
                                                                    Pendant plus de deux siècles et demi, à travers les vicissitudes d'une histoire politique extrêmement compliquée, cet empire deNankin va incarner la légitimité face aux puissants États barbares du Nord.
                                                            
                                                                                
                                                                    Certes, les provinces de la vallée du Fleuve Bleu vers lesquelles sedirige l'afflux des réfugiés chassés des territoires occupés constituent un monde b ien différent de celui qui avait vu l'éclosion et le développementde la culture chinoise traditionnelle.
                                                            
                                                                                
                                                                    Ici, les vastes espaces ouverts dont les sols légers et fertiles se prêtaient parfaitement à l'agriculture céréalièrefont place à ces paysages de “ montagnes et d'eau ” qui ont marqué si profondément la sensibilité artistique des générations postérieures.
                                                            
                                                                                
                                                                    Desmassifs montagneux, souvent très abrupts et portant encore une épaisse couverture de forêts, isolent des bassins intérieurs coupés par de trèsnombreux cours d'eau et par  d'immenses  étendues lacustres.
                                                            
                                                                                
                                                                     Plus on s'enfonce  vers le sud,  plus précaire  est l'occupation  du sol.
                                                            
                                                                                
                                                                     Descommunautés dispersées  disputent le sol aux tribus montagnardes  qui pratiquent la chasse et une agriculture  itinérante.
                                                            
                                                                                
                                                                    Dans cette  frangepionnière où l'autorité de l'État demeure lointaine, le pouvoir est d'abord représenté par le chef du clan, personnage toutpuissant qui régente d'unemanière toute patriarcale un petit  monde de parents, de tenanciers et d'esclaves.
                                                            
                                                                                
                                                                     Bien vite, des conflits se développent  entre la populationautochtone et les nouveaux venus qui font souvent figure d'intrus avides de dignités et de domaines.
                                                            
                                                                        
                                                                    Les intrigues des grands clans déchirent lacour.
                                                            
                                                                                
                                                                    Luttes d'influence et révolutions de palais contribuent à entretenir un climat d'instabilité et de troubles.
                                                            
                                                                                
                                                                    Once empereurs Tsin se succèdenten l'espace d'un siècle.
                                                            
                                                                                
                                                                    Au lendemain d'une campagne contre les &'K'iang qui avait failli tourner au complet désastre, l'un des généraux victorieux,Lieou Yu, dépose le  souverain légitime et fonde,  en 420,  la dynastie  des Song.
                                                            
                                                                                
                                                                     Loin de  raffermir  une autorité impériale  depuis longtempschancelante, ce coup d'État instaure une ère de luttes intestines dégénérant aisément en anarchie.
                                                            
                                                                                
                                                                    Moins de soixante ans après l'accession autrône de son fondateur, la nouvelle dynastie est renversée et remplacée par les Ts'i qui, moins heureux encore, ne conserveront le pouvoir quependant vingtquatre ans avant d'être éliminés par les Leang.
                                                            
                                                                                
                                                                    Cette dernière dynastie qui se confond, en fait, avec le très long règne de sonfondateur, l'empereur 	Wou	P2751	, représente un temps de répit au cœur de cette période troublée.
                                                            
                                                                                
                                                                    Fervent adepte du bouddhisme, le nouveau	maître de la Chine du Sud entreprend de faire de sa capitale un centre intellectuel et religieux capable de rivaliser avec la Loyang des empereursTobas.
                                                            
                                                                                
                                                                    Mais, alors que ces derniers, qui attirent à leur cour des moines des royaumes indianisés de l'Asie centrale par milliers et qui sont en trainde réaliser la construction de l'énorme sanctuaire des grottes de Longmen, apparaissent avant tout comme des incarnations de la divinité sur terre,le souverain Leang, lui, se conduit plutôt en dévot, voire en pénitent.
                                                            
                                                                                
                                                                    C'est en effet d'abord dans l'espoir de racheter les crimes de sa jeunesse etde sauver son  peuple de la malédiction qui  y est attachée que l'empereur 	Wou	P2751	 préside à de grandioses cérémonies de purification  et	multiplie les donations aux monastères.
                                                            
                                                                                
                                                                    Au terme de sa vie, véritablement obsédé par le souci de son salut, le vieux souverain finit par se retirerdans une communauté religieuse, délaissant complètement les affaires de ce monde.
                                                            
                                                                                
                                                                                 Le milieu du VIe siècle correspond à une recrudescence de troubles à travers le pays tout entier.
                                                            
                                                                                
                                                                    Au nord, le royaume des Tobas s'est littéralementdésintégré : Tch'angngan est en état de guerre permanente contre Loyang tandis que les provinces périphériques reprennent leur indépendance.Au sud, la classe aristocratique qui dominait l'État depuis plusieurs siècles s'effondre dans une succession de révoltes, de révolutions de palais etde guerres étrangères.
                                                            
                                                                                
                                                                    Quelques décennies, cependant, vont suffire à l'ambitieuse famille des Yang, des féodaux de la région de Tch'angngan,pour rétablir à son profit l'unité disparue depuis la chute des Han.
                                                            
                                                                                
                                                                    Peu d'années après avoir soumis, pour le compte de ses maîtres, les Tcheouseptentrionaux, le royaume rival des Ts'i de Loyang, 	Yang Kien	P2757	 usurpe la couronne impériale, puis se lance à la conquête du Sud.
                                                            
                                                                                
                                                                    En 589, la	défaite des Tch'en, ses derniers adversaires, lui assure le contrôle de toute la Chine.
                                                            
                                                                                
                                                                    Inlassablement, le nouvel empereur, puis son fils l'empereurYang de sinistre mémoire, vont mettre tout en œuvre pour doter le pays d'institutions solides et d'un réseau de communications permettant demobiliser ses ressources économiques.
                                                            
                                                                                
                                                                    Les excès du centralisme autoritaire joints à l'accroissement inconsidéré des dépenses occasionnées par lapoursuite d'une politique de conquêtes et de grands travaux ne tardent pas à provoquer le mécontentement du peuple puis un soulèvementgénéral.
                                                            
                                                                                
                                                                    Beaucoup moins populaire que son père en raison de son goût du faste et de ses multiples extravagances, l'empereur Yang des Souci estassassiné en 618 puis remplacé  par Li Yuan, un représentant  typique de cette aristocratie  nordiste qui conserve des liens étroits avec  lespopulations nomades de l'Asie centrale.
                                                            
                                                                                
                                                                                 La violente crise politique qui entraîne la chute soudaine de la dynastie des Souci ne remet pourtant pas en question l'œuvre unificatrice de 	Yang	Kien	P2757	.
                                                            
                                                                                
                                                                    Pendant près de trois siècles, l'empire restauré va connaître un rayonnement comparable à celui des Han.
                                                            
                                                                                
                                                                    Avec une population évaluée	à soixantequinze millions d'habitants et un immense territoire s'étendant des oasis des confins iraniens aux rivages du Pacifique, l'empire des T'ang.
                                                                                                                    »
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