la chine

« Si Mao exprime la volonté̀ d’unifier son peuple, il exprime également celle d’exercer son pouvoir sur la totalité̀ de la Chine qui, à ses yeux, inclut le Tibet.

En 1951, la souveraineté̀ chinoise est rétablie de force au Tibet qui jusqu’alors s’était battu pour gagner son indépendance.

Mao Zedong ordonne l’invasion du Tibet.

La Chine justifie alors sa présence de deux manières : le Tibet a toujours fait partie de la Chine et il a une économie et un mode de vie très peu développes et a donc besoin d’aide.

Ce n’est que le 23 mai 1951 qu’un traitè sino-tibétain intègre officiellement le Tibet à la Chine communiste (entre les années 1950 et 1960 le Tibet se modernise).

En 1956, la CIA convainc les Tibétains d’établir une armée anti communiste afin de se rebeller contre la Chine et de reconquèrir son indépendance.

En mars 1959, la répression de cette révolte par l’armée chinoise fait des milliers de morts et provoque la fuite du dalaì-lama à Dharamsala, en Inde, où il établit un gouvernement en exil.

En revanche il renonce à récupérer l’Ile de Taiwan, soutenue par les Etats-Unis.

Une chine sous l’influence soviétique à l’émergence d’un poids lourd du tiers monde. En 1949, bien que la République Populaire de Chine ait ètè officiellement proclamée, elle n’est reconnue que par les pays communistes, ce qui rend l’alliance avec l’URSS indispensable.

En 1950, un traitè d’amitié̀ sino- soviétique est donc signè par Mao et Staline : celui-ci stipule que la Chine bénéficie de la protection de l’URSS en cas d’une éventuelle agression.

Ce choix est fondamental dans la politique chinoise qui se détourne de l’Occident.

La Chine s’engage donc aux côtés de l’URSS en envoyant un million de « volontaires » en Corée entre 1950 et 1953 pour soutenir l’armée de la Corée du Nord, en déroute face à l’armée de L’ONU qui combat aux côtés de la Corée du Sud.

Cet acte révèle donc le soutien de la Chine au modèle soviétique face au capitalisme américain.

Elle intervient également en soutenant discrètement le parti communiste indochinois, le Viet Minh, pendant la guerre d’indépendance qu’il mène contre la France jusqu’en 1954.

La rupture avec l'URSS marque le début de la recherche d'une voie nouvelle vers la puissance.

Elle est progressive et se fait en plusieurs étapes (critiques envers Khrouchtchev et la coexistence pacifique, lors de la crise de Cuba, puis rupture définitive en 1963).

Mais, dès 1955, la Chine tente de devenir un porte-parole du tiers-monde dans un monde devenu multipolaire (participation à la conférence de Bandung, non- alignement).

Sa rupture avec l'URSS lui permet de devenir une puissance militaire et politique : programme nucléaire en 1964, heurts à la frontière soviétique en 1969, influence du maoïsme dans le monde (pendant la Révolution culturelle commencée en 1966), main tendue aux États-Unis (1971 : la République populaire de Chine devient, membre du Conseil de sécurité de l'Onu à la place de Taïwan).

Quand Mao meurt, le 9 septembre 1976, la Chine a donc retrouvé une partie importante de sa puissance politique et joue dorénavant un rôle majeur dans les relations internationales.

Cependant, la politique intérieure de Mao laisse un pays exsangue économiquement et traumatisé culturellement, totalement à l'écart de la mondialisation en phase d'accélération. L’URSS suspend alors tout accord de coopération et une rivalité̀ nait entre elle et la Chine.

La Chine affirme encore davantage son indépendance en refusant de signer le traitè de Moscou de 1963 qui met fin aux essais nucléaires dans l’atmosphère.

Elle se dote par ailleurs de la bombe Atomique et c’est en 1964 qu’a lieu le premier essai nucléaire chinois.

Elle refuse également de signer le traitè de non prolifération nucléaire (TNP) en 1968.

La Chine se lance enfin dans la course à l’espace et met en orbite son premier satellite en 1970. D’autre part, la Chine se rapproche peu à peu des Etats-Unis et du monde Occidental.

La France reconnait la République Populaire de Chine en 1964, suivie. »