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La citadelle du Caire, cadre du cérémonial mamelouk

Publié le 03/01/2015

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UN VOYAGEUR FLORENTIN A LA COUR MAMELOUKE « Le soleil était déjà haut et les mamelouks ne cessaient d'arriver Il y en avait énormément ; ils étaient vêtus jusqu'aux pieds de leurs habituels vêtements de lin blanc et étaient enveloppés de grandes pièces de lin très fin aux manches décorées de bandeaux de broderies bleues. Presque tous portaient cet uniforme. Vers le milieu de la troisième heure, ils montèrent au palais par une pente d'environ 80 mètres, raide et très difficile pour les chevaux. Nous arrivâmes ainsi à un portail qui nous mena à une grande cour où nous nous assîmes parmi de nombreux mamelouks et attendîmes une demi heure. Puis, passant par une autre porte, nous traversâmes plusieurs passages voûtés, entre deux rangées de mamelouks faisant la haie, lances à la main, et arrivâmes à une autre porte gardée de la même manière. Traversant de nouveaux passages voûtés, nous atteignîmes une cour à nouveau gardée par des files d'hommes armés de lances. A ce niveau, on nous fouilla méticuleusement pour s'assurer que nous n'avions pas d'armes sur nous. Enfin, après avoir gravi huit escaliers gardés encore par des hommes armés de lances, nous arrivâmes à la résidence du sultan. Les lances de ces hommes se terminaient par plusieurs pointes de fer et ressemblaient à nos hallebardes ; ils les entrechoquaient au-dessus de nos têtes au moment de notre passage. A chacun de ces postes de garde, il y avait environ douze lanciers. La salle où l'on nous introduisit — celle où siégeait le sultan — était, comme une église, divisée en trois nefs séparées de colonnes de pierre ; la nef centrale était beaucoup plus large que les autres. Le sol était pavé de marbre incrusté et recouvert de tapis sur presque la moitié de sa surface. En face de l'entrée s'élevait une sorte d'estrade avec des marches de chaque côté mais il n'y avait ni rampe à ces escaliers ni balustrade devant l'estrade ; le sultan, assis sur cette plate-forme, était donc visible de partout. Il était vêtu de lin comme les autres. Il paraissait avoir trente ou quarante ans et portait la barbe. Juste derrière lui se tenaient de nombreux mamelouks. L'un d'eux tenait un sabre et son fourreau, un autre portait haut sur son épaule droite une verge d'or massif d'environ un mètre de long et épaisse de près d'un pouce. Près d'eux ainsi que sur les marches et au pied de l'estrade un grand nombre de mamelouks se tenait debout. Cette importante assemblée faisait penser, par sa disposition, à une scène de triomphe comme sur les peintures. Partout, mais surtout au pied des colonnes, des musiciens jouaient en même temps de la viole, du rebec, de la lyre et des cymbales, accompagnant des chanteurs avec beaucoup de bruit dans une harmonie aléatoire ». Un autre voyageur visitant l'Égypte à cette époque précise : « A leur arrivée, les ambassadeurs s'agenouillaient et baisaient le sol. Ils pouvaient ensuite se relever et, à une distance de douze pas du sultan, présenter leur message ». Ibn al-Abbas, qui écrit à cette époque un Manuel pour les princes, conseille de ne pas faire attendre le représentant un pays important sur le plan militaire ou stratégique. Mais, dans le cas contraire, il est bon que le sultan ne le reçoive qu'après trois jours d'attente.

« UN VOYAGEUR FLORENTIN A LA COUR MAMELOUKE « Le soleil était déjà haut et les mamelouks ne cessaient d'arriver.

Il y en avait énormément; ils étaient vêtus jusqu'aux pieds de leurs habituels vêtements de lin blanc et étaient enveloppés de grandes pièces de lin très fin aux manches décorées de bandeaux de broderies bleues.

Pre sque tous portaient cet uniforme.

Vers le milieu de la troisième heure, ils montèrent au palais par une pente d'environ 80 mètres , raide et très difficile pour les chevaux.

Nous arrivâmes ainsi à un portail qui nous mena à une grande cour où nous nous assîmes parmi de nombreux mamelouks et attendîmes une demi­ heure.

Pui s, passant par une autre porte, nous traversâmes plusieurs passages voûtés, entre deux rangées de mamelouks faisant la haie, lances à la main, et arrivâmes à une autre porte gardée de la même manière.

Traversant de nouveaux passages voûtés, nous atteignîmes une cour à nouveau gardée par des files d'hommes armés de lances.

A ce niveau, on nous fouilla méticuleusement pour s'assurer que nous n'avio ns pas d 'ar mes sur nous.

Enfin, après avoir gravi huit escaliers gardés encore par des hommes armés de lances, nous arrivâmes à la résidence du sultan.

L es lances de ces hommes se terminaient par plusieurs pointes de fer et ressemblaient à nos hallebardes; ils les entrechoquaient au-dessus de nos têtes au moment de notre passage.

A chacun de ces po stes de garde, il y avait environ douze lanciers .

La salle où l'on nous introduisit -celle où siégeait le sultan - était, comme une église, divisée en trois nefs séparées de colonnes de pierre ; la nef centrale était beaucoup plus large que les autres .

Le sol était pavé de marbre incrusté et recouvert de tapis sur presque la moitié de sa surface.

En face de l'entrée s'élevait une sorte d'estrade avec des marches de chaque côté mais il n'y avait ni rampe à ces escaliers ni balustrade devant l'estrade; le sultan, assis sur cette plate-forme, était donc visible de partout.

Il était vêtu de lin comme les autres.

Il paraissait avoir trente ou quarante ans et portait la barbe.

Juste derrière lui se tenaient de nombreux mamelouks.

L 'un d'eux tenait un sabre et son fourreau, un autre portait haut sur son épaule droite une verge d'or massif d'environ un mètre de long et épaisse de près d'un pouce.

Près d'eux ainsi que sur les marches et au pied de l'estrade un grand nombre de mamelouks se tenait debout.

Cette importante assemblée faisait penser, par sa disposition, à une scène de triomphe comme sur les peintures.

Partout, mais surtout au pied des colonnes, des musiciens jouaient en même temps de la viole, du rebec, de la lyre et des cymbales, accompagnant des chanteurs avec beaucoup de bruit dans une harmonie aléatoire ».

Un autre voyageur visitant l'Égypte à cette époque précise : « A leur arrivée, les ambassadeurs s'agenouillaient et baisaient le sol.

Ils pouvaient ensuite se relever et, à une distance de douze pas du sultan, présenter leur message ».

Ibn al-Abbas, qui écrit à cette époque un Manuel pour les princes, conseille de ne pas faire attendre le représentant un pays important sur le plan militaire ou stratégique.

Mais, dans le cas contraire, il est bon que le sultan ne le reçoive qu'après trois jours d'attente .. »

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