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La colonisation européenne de 1850 à 1939 (histoire)

Publié le 11/11/2012

Extrait du document

histoire

Elle assemble aussi des catholiques et des socialistes qui s'unissent pour révoquer la cruauté des

administrateurs coloniaux et les profits des entreprises installées en outre-mer. Convaincus toutefois de

la supériorité de la civilisation européenne, ces milieux ne contestent pas le bien fondé de la colonisation,

ils en condamnent seulement les excès. Partout les traditionalistes qui veulent retourner aux sources de

leur civilisation pour résister à l'Europe, s'opposent aux modernistes qui veulent, au contraire, se mettre à

l'école de l'Europe pour mieux la combattre.

La Première Guerre mondiale accélère ces mouvements de résistance. Après l'horrible boucherie à

laquelle se sont livrées les puissances européennes, comment peuvent-elles encore prétendre incarner

les valeurs de progrès sur lesquelles elles ont fondé leur domination ? Les peuples dominés commencent

à se révolter contre elles.

Dans les régions soumises à l'Europe, se multiplient des mouvements nationalistes qui dénoncent

l'impérialisme des puissances coloniales. En Inde, sous l'influence de Mahatma Gandhi, le Parti du

Congrès réclame le "self-government" et appelle au boycott des produits britanniques, au refus de l'impôt

et à des marches protestataires. Le "retour au rouet" est une manifestation symbolique contre l'invasion

de l'Inde par l'industrie moderne et l'aliénation de l'homme par la machine. Face à ce mouvement, les

Britanniques octroient, en 1935, une certaine autonomie aux provinces indien

histoire

« et 1913, on évalue entre 40 et 50 millions d'Européens qui ont quitté le "Vieux Continent" pour se rendrent dans les colonies en Asie, en Afrique ou dans les pays neufs (États-Unis, Canada, Nouvelle- Zélande).

Ces transferts de population ont joué un rôle considérable dans l'expansion de l'Europe : ils ont contribué à développer l'économie mondiale par l'exploitation de nouvelles terres et ont diffusé les valeurs de la civilisation européenne.

Ce n'est pas un hasard si la grande puissance coloniale du XIXème siècle, le Royaume-Uni, est aussi celle où l'émigration est la plus forte. Dans les années 1880, l'Europe traverse une crise économique.

Malgré que l'Europe soit le centre de gravité du commerce mondial et qu'elle a vu naître la révolution industrielle ainsi que le capitalisme, le pouvoir d'achat et la demande baissent.

Par contre, l'offre est toujours importante puisque l'on est dans la période de la seconde révolution industrielle : par conséquent, cela entraîne une surproduction et les colonies apparaissent comme des débouchés (d'où l'expression de Jules Ferry : "La politique coloniale est fille de la politique industrielle").

L'Europe détient 60 % du stock d'or mondial et elle cherche des pays où elle pourrait l'investir : les Européens deviennent alors les banquiers du monde.

Les pays d'Europe ont les moyens techniques pour coloniser puisqu'il découle de l'âge industriel et de la révolution des transports avec les bateaux à vapeur, les canaux transocéaniques (par exemple, le canal de Suez en 1869 qui permet de diminuer de 40 % le temps entre Liverpool et Bombay et aussi, le canal de Panama, en 1914) et les chemins de fer.

Cela permet donc la mise en valeur des colonies.

À partir de 1850, parallèlement à l'expansion du commerce mondial, s'accroît l'exportation des capitaux.

De plus, en 1910, l'Europe assure 58 % des exportations mondiales et 65 % des importations de la planète.

De même, les progrès de l’armement et de la médecine leur rendent accessibles des régions jusque là hostiles. Forts de leur vitalité démographique et de leurs réussites économiques, les Européens sont en même temps convaincus de leur mission civilisatrice et de leur supériorité : ils se considèrent comme une race "supérieure" car ils sont blancs.

Du coup, ils estiment avoir le devoir de civiliser les races dites "inférieures".

Ils veulent leur apporter de grandes valeurs telles que la paix, la liberté, l'égalité et la fraternité (les idéaux de la Révolution Française de 1789).

Ils veulent également enseigner et apporter la culture aux colonies ainsi qu'abolir l'esclavage car, par exemple, en France, l'esclavage a été abolit en 1883.

De plus, ils veulent évangéliser et apporter la foi aux autres contrées. À la fin du XIXème siècle, les conquêtes ont renforcé les sentiments nationalistes des grandes puissances européennes.

L'expansion outre-mer est surtout considérée comme un élément de la puissance et du prestige.

Chaque puissance européenne souhaite devenir LA grande puissance.

Les pays européens pensent que la recherche et la constitution d'empires coloniaux peut permettre d'augmenter sa richesse et son prestige.

Par exemple, l'Italie et l'Allemagne, qui sont deux États récemment unifiés, cherche à découvrir de nouvelles nations et à avoir des colonies pour rivaliser avec les autres puissances d'Europe. La France aussi voit dans la colonisation un moyen d'effacer sa défaite contre l'Allemagne en 1870.

Ainsi, en 1898, la guerre paraît imminente entre la France et le Royaume-Uni quand le capitaine Marchand se heurte, à Fachoda au Soudan, à l'avant-garde du général anglais Kitchener qui veut l'empêcher de rejoindre la colonie française de la Somalie, sur la mer Rouge.

La France s'incline et doit reconnaître l'autorité britannique sur la totalité du bassin du Nil. Avant 1870, seuls quatre pays d'Europe colonisent: la France, le Royaume-Uni, le Portugal et l'Espagne. Ces pays européens colonisent essentiellement en Asie (par exemple, le Royaume-Uni s'empare de Singapour en 1879) et un peu en Afrique.

Les territoires colonisés sont le plus souvent des îles et sur les littoraux.

Le but est de créer des "comptoirs" (des établissements commerciaux éloignés dans un territoire étranger).

Il n'y a pas de politique de colonisation nationale à part quelque exception comme la France qui colonise, en 1830, l'Algérie.

La colonisation est donc généralement le fait d'initiatives isolées.

Les. »

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